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 -L'appel du Nord- [Chapitre 1]

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Kikoo996
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MessageSujet: -L'ouverture-   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeLun 27 Oct - 14:54

Le soir-même, j’envoyai une lettre à Fenrir lui demandant si SotOdWiing pouvait me rejoindre afin de raisonner Alcalia, et plus précisément de parler à Kraltar. Il me répondit le lendemain par cette lettre :

« J’ai parlé de ton histoire à SotOdWiing, et elle semble ravie de t’aider. Cela m’arrange également, car il y a en ce moment de nombreux problèmes à Andorath et je ne veux qu’elle se blesse en combattant à mes cotés. La porte infernale est quelque chose de dangereux et je ne peux pas la laisser assister à un massacre pareil, comprends-tu…
Dans tous les cas, prends soin d’elle, car tu sais combien elle compte pour moi. Je te souhaite bonne chance.

Fenrir. »

La dragonne arriva le jour-même, descendant du ciel et atterrissant au moyen de ses grandes ailes argentées. Je lui résumai la situation et nous nous dirigeâmes directement vers la grotte où se cachait Alcalia. Plus nous nous rapprochions, plus la respiration et les gémissements de celle-ci se faisait entendre, et nous retrouvions au bout de quelques minutes d’exploration son corps gisant sur la roche. Elle semblait épuisée. En nous voyant, elle recula de quelques mètres avant de se retrouver coincée contre le paroi.

« Que... Que voulez-vous! Laissez-moi tranquille! Laissez-moi faire ce que j’avais prévu! »

Une lueur de folie habitait les yeux de la dragonne, et elle ne cessait pas de trembler. Chacun de ses mouvements semblait lui demander un effort surhumain.

-Quelqu’un est venu pour vous, Kraltar.

-À ces paroles, la dragonne se redressa et un nouvel intérêt brillait dans ses yeux. SotOdWiing tenta de s’approcher d’elle, et engagea la conversation dans une langue que je ne connaissais pas. Ce devait être surement une des nombreuses langues draconiques…

-He khert h’ebernar, Kraltar. Kes her forntir, jes he jovert her voyiriar.
-Me… Me se huerts shar. Me serts hoss kers valtir.
-Jes he diert her voyirar, se? Wez sorm dersten ort lor kara.
-Me warts! Jes kes sorunts poris rogmira…

(-Tu dois t’arrêter, Kraltar. Ils te contrôlent, mais tu peux te libérer.
-Je… je ne peux pas. Je suis sous leur contrôle.
-Mais tu veux te libérer, non? Nous somme venus ici pour cela.
-Je sais! Mais ils sont trop puissants…)

SotOdWiing continuait à la raisonner, mais il était déjà trop tard : la conscience d’Alcalia avait repris le dessus. Elle commença à s’élancer vers la sortie de la grotte, la dragonne d’argent et moi à ses talons. Seulement, une fois à l’extérieur, Alcalia déploya ses ailes et s’envola à toute vitesse vers l’autel où je m’étais rendu la veille. Elle se posa dessus, dit quelques paroles et activa un système. Un rayon de lumière surgit de l’objet, se dirigeant droit vers Natafark. Puis, un fois ayant vérifié que le système était bien en marche, Alcalia s’élança vers l’île de Pandoga. J’étais totalement ébahi devant la rapidité à laquelle s’étaient déroulés les événements, et m’écriai :

« Il faut que nous l’arrêtions! Qui sait ce qu’elle fera à-bas… »
-Mais tu n’as donc pas compris.
-Hein?

SotOdWiing s’était tournée vers moi et je voyais à présent un mélange de haine et de désespoir dans ses yeux.

-Nous savons très bien se qu’il va se passer. Alcalia va activer chacun des systèmes de spacio-numérisation et tout sera fini. Et étant donné le peu de temps que cela lui prend… Il ne sert à rien de la poursuivre. À ce rythme-là elle aura déjà activé le système de deux autres îles avant que l’on ait atteint Pandoga.
-Mais que veux-tu faire… Nous ne pouvons pas la laisser détruire le monde que nous connaissons!
-Ecoute-moi bien, Hilkaan. Tu es quelqu’un d’intelligent, tu vois les choses dans le bon sens, mais tu manques d’expérience. Tu n’as pas assez perdu pour me comprendre. J’ai vu mon peuple se faire massacrer par les humains, ma famille mourir devant mes yeux. Mais j’ai avancé, parce que je n’avais pas le choix. J’ai suivi Fenrir, car il fallait que je m’accroche à quelque chose afin de continuer à vivre normalement. Mais pas une seule fois j’ai regardé en arrière. J’ai vécu le monde comme il était et je me suis adapté.
-J’ai perdu mon père leur de l’explosion des bombes ectoplasmiques et cela m’a suffit. répondis-je sêchement. Mais je ne te comprends pas. Nous nous battons pour protéger notre monde, pas pour qu’il soit réduit en poussière par les personnes les plus mauvaises qu’il existe.
-Ce que je tente seulement de t’expliquer, c’est que le monde que l’on connait ne durera pas une éternité! Il ne restera jamais le même! Le monde est fait pour évoluer, Hilkaan, et je m’assure que le monde de demain soit aussi accueillant que celui d’aujourd’hui. Voire plus accueillant, vu les circonstances.

Je cédai. Il n’y avait nul moyen de changer l’avis de la dragonne. Et au fond je sentais qu’elle avait raison, même si je refusais de me l’admettre. Elle proposa de rentrer au campement et j’acceptai d’un hochement de tête. Le trajet du retour se fit dans le silence et, une fois arrivés au campement, j’ordonnai à l’équipage de rentrer pour l’île Ouest de Tiluha. Une fois là-bas, j’expliquai au chef de Gwalda ce qu’il s’était passé et il ne m’interrompit pas. Une fois mon récit terminé, il me dit :

« J’imagine donc que la maladie touchant mon peuple est partie en même temps qu’Alcalia… Nous serons à présent plus vigilant. Je ne pourrait jamais assez vous remercier, voyageur. Dites-moi… Quel est votre nom? »
-On m’appelle Hilkaan.
-Hilkaan. Ton nom restera gravé dans nos mémoires.

Je décidai ensuite de repartir pour Natafark, car il fallait préparer la population au désastre qu’allait provoquer Alcalia. SotOdWiing me suivit, probablement parce qu’elle réalisait que j’avais pris en compte les paroles qu’elle m’avait dites. Le voyage se fit cette fois la nuit et notre navire atteignit le port de Natafark au lever du soleil. Je demandai au chef du village d’organiser un rassemblement et il accepta sans poser de questions. Une fois tout les habitants réunit, je vis que ceux-ci s’étaient répartis en deux groupes distincts : les civils, qui étaient auparavant sous l’emprise de Rhaemlord, et les rebelles qui avaient aidé à le renverser. Je fus surpris quand j'aperçus que la personne menant le groupe des anciens rebelles était en réalité Mitrinthia… Cela semblait faire une éternité que je ne l’avait pas vu. Nos regards se croisèrent et elle me souri. Je fis de même.

« Chers amis, notre monde est aujourd’hui à nouveau en danger. Une dragonne prenant le nom d’Alcalia menace de faire une ouverture entre le monde des morts et le notre, tout en détruisant chaque élément de ce qui le constitue. Nous ne pouvons pas l’arrêter. Mais ce que nous pouvons faire, c’est qu’une fois le monde des morts ouvert au notre, nous défendrons chaque objet, chaque morceau de terre et surtout chaque personne qui nous est chère. Ce sera difficile et extrêmement dangereux. Il y a un risque que certaines personnes comme Rhaemlord ou Gordon Drake soient présent parmi les morts qui vont nous envahir, mais nous ne devons pas reculer. L’époque dans laquelle nous vivons sera bientôt révolue : nous nous battons aujourd’hui pour le monde que sera demain! »

À peine eu-je terminé ces paroles qu’un bruit assourdissant retentit, accompagné d’un tremblement de terre monumental. Tout le monde leva la tête au ciel : un dernier rayon de lumière venant de l’île de Xedia avait illuminé le mont Tir. Il ne fallut pas attendre longtemps avant qu’Alcalia réapparaisse sommet du mont Tir, où se rejoignaient tous les rayons de lumières. Elle cria quelque chose, des incantations, sans doute. Une espèce d’interface constituée d’hologrammes apparu devant elle et elle sembla activer quelque chose. Il y eut et éclat de lumière éclairant le continent tout entier. Celle-ci dura pendant une dizaine de secondes avant de se condenser en une espèce de boule noire qui explosa. Soudain, le ciel sembla se déchirer : il y eut une ouverture au milieu de nul part, d’où sorti des hordes de créatures en armure noire. Nos guerriers se préparaient au choc qu’allait produire le combat contre nos ennemis qui dévalaient le mont Tir à une vitesse effroyable.

Seulement à ce moment précis, on senti que quelque chose avait réellement changé. Le monde était en train de se modifier, redevenir comme il l’était il y a des milliers d’années mais plus aucun d’élément du paysage ne semblait… logique. Des morceaux de terre flottaient dans les airs, des maisons toutes entières étaient recouvertes d’eau, eau qui à présent ne semblait plus affectée par la gravité. Quand Alcalia se déposa à quelques mètres de moi, je ne pus m’empêcher de dire :

« Je vous félicite, Alcalia. Vous venez de détruire les lois de la physique. »
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bapto
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 2 Nov - 0:12

----Suppression de mon précédent Rp, remplacé par celui qui suit----


Il y eut un grand boum, suivit par des séismes et des raz de marrés démesurés. L'action s’éteignît quelques minutes plus tard. Bientôt l'obscurité recouvrit toute les terres du nord. Cette noirceur funeste n’était en rien naturel, on appela cet instant "la venue du crépuscule". Ce qui fut jadis lumineux et verdoyant s'assombrit peu à peu. La corruption toucha la faune puis les animaux et enfin les villes. La folie d'Alcalia venait de plonger le monde dans le passé, un saut temporel de plusieurs siecles. Des continents entiers s'effondrent dans les abysses tel que Pandoga et Xedia. Seul Natafark ne semblait avoir été touché par ce retour arriere.

Mais ce que beaucoup craignaient, arriva. Les morts revinrent à la vie, et nous ne parlons pas que d'humain ici... Drake et ses Némésiens ré-apparurent dans l'épave du navire elle meme restaurée, Rhaemlord reprit sa place sur son trône de saphir, pire encore les dragons ancestraux ré-apparurent sur ces terres...

Kraltar alias Alcalia ne put savourer sa victoire trop longtemps, son corps fut transpercer par une lance d'acier. Arkas avait mis fin a ses jours, mais néanmoins trop tard... Le monde fut altéré définitivement.

Le crépuscule nappait les cieux nordiques, de cette obscurité émergèrent les dragons, leur malfaisance firent des dommages irréparables sur l'archipel Tilukane là où gisait le corps de leur sauveuse. Ces iles devinrent peu à peu stériles et inhabitées. Les survivants à ce choc temporel se rallièrent à Natafark l'unique continent que le temps n'affecta pas. Ce qui fut auparavant des ennemies devinrent des alliés, Rhaemlord, Drake et les Nethariens s'unirent sous une même bannière pour affronter la menace Draconique.

Arkas rejoignit l'Union peu à peu, seul il ne pouvait rien contre cette menace, seul et sans son Exo-armure caché on ne sait où... Mais en tant que cyborg il restait un guerrier farouche et presque indestructible. Rhaemlord fit de son continent un bastion quasi imprenable; Natafarkiens et Néthariens, jadis ennemis jurés, battirent main dans la main le Grand mur d'Obsidienne. Une muraille indesctrutible entoura toute l'ile. Le Thark du roi nordique fut utilisé pour maintenir une barrière psychique sur Natafark, éloignant ainsi les ennemies les moins puissants. Car oui, la folie d'Alcalia ne réveilla pas seulement les dragons, leurs sbires les plus fidèles furent également ramené a la vie. On les appelles les "Défunts Hurlants", une horde d’être mi zombie-mi fantôme. Ils se déplacent principalement a bord de navire qui surgissent eux même des tréfonds des abysses. Ces créatures sont d'apres les légendes des morts des enfers qui n'ont trouvé le repos. Tharlarmor les condamna
a errer sans fin entre le monde infernal et les abysses. Ces êtres maudits sont dépourvus d'yeux, ils ne se dirigent qu'a l'aide de leur cris stridents prenant ainsi la fonction d'un sonar à l'instar des chauve-souris. Ils passent des enfers aux abysses par un lieu unique, La porte du Maelstrom, une porte gigantesque situé au plus profond des fonds marins, qui aspirent tout être en son sein... Les Défunts Hurlants ne répondent qu'a l'appel des Dragons, qui les envoient attaquer sans fin les murailles d'obsidienne du dernier baston de l'humanité du nord.

Alcalia est désormais considéré comme une prophétesse par ses semblables draconiques. Un nouveau chef de cette horde apparait, un certain Dragmarius. Plusieurs centaines de mètres de longs, des écailles d'un noir ébènes bardées de pics d'aciers. Une gueule de la taille d'un château, constituée de cinq rangés de crocs acérés, et une langue constamment enflammé. Ceux sont trois yeux ardent qui vous observent, il en reste toujours un d'ouvert, personne ne peut lui échapper. Dragmarius est le seul dragon qui ne possède aucune forme humaine, il ne peut tout simplement pas se transformer. Par conséquent il est considéré comme le dragon le plus pur, aucunement souillé par une enveloppe humanoïde. Son but; ravagé ciel et terre pour ne laisser vivre que sa race et rien d'autre.

Natafark est pour le moment le seul site de la civilisation humaine dans les terres du nord. A l'heure actuelle personne ne sait si leur alliés d'Andorath ont eux aussi subit le choc spatio-temporel. Ils ignorent aussi, si ils pourront compter sur leur aide pour affronter le Dragmarius, ses dragons et ses hordes de Défunts Hurlants. Face à cette menace les trois plus grands ennemies du monde doivent s'allier pour gagner: Rhaemlord, Drake et Arkas. Mais l’orgueil de chacun pourra etre la cause de la fin de l'humanité...
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Kikoo996
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MessageSujet: -La bataille-   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 2 Nov - 12:50

Je ne pus cependant rire plus longtemps de la situation, car celle-ci n’avait rien de drôle. Je fus plaqué au sol par un guerrier en armure noire armé d’une lance acérée et gesticulai le plus possible afin d’échapper à la mort. Je finis enfin par me libérer de l’emprise du guerrier et l’envoyai voler à quelque mètres de moi. Je fis une rapide analyse de la situation : cette bataille avait plongé Natafark dans le chaos le plus total et les éléments du paysage continuaient à changer, ressemblant de plus en plus à ce qu’ils devaient être il y a plusieurs milliers d’années. Je reconnus Bapto, SotOdWiing et le reste de mes compagnons en train de lutter contre une horde de guerriers en armure noire, mais il semblait y en avoir une infinité. Soudain, quelque chose retint mon attention : un groupe de soldats s’était formé à l’Est de l’île, guidés par un homme étonnamment calme malgré la situation : Gordon Drake et les Némésiens. Je n’avais même pas réalisé que ceux-ci pouvaient revenir… Mais je tentai de ne me pas me décourager, même si la situation se dégradait de secondes en secondes.

Les combats ne se faisaient à présent plus à terre depuis la disparition complète de la gravité, et chacun des combattants semblait pouvoir voler de son plein gré. Dans le crépuscule qui enveloppait maintenant l’île, une silhouette se dessina au sommet du mont Tir. Elle se relevait lentement, puis dégaina une épée d’une taille digne de la grandeur de son propriétaire. La silhouette fit un bond immense avant d’atterrir juste devant moi. Elle me tendit la main et je crus perdre la tête pendant un instant : c’était Rhaemlord. Avec son aide je me redressai et il me montra de sa main ganté quelque chose au loin. Une armée de dragons arrivaient sur l’île, ravivés par le passé, accompagnés par une horde de petits êtres accostant Natafark à l’aide d’immenses navires en ruines. D’une voix caverneuse, Rhaemlord me dit :

« Défunts Hurlants. Défunts Hurlants aident les Dragons »

J’avais entendu parler de ces créatures quand j’étais enfant, car cela faisait partie des mythes que l’ont racontait aux plus jeunes pour leur faire peur la nuit tombée, mais ceux-ci posaient à présent un réel problème en tant que vivants. Ou morts-vivants, quels qu’ils soient.
Je dégainai mon épée et me jetai sur eux accompagné de l’ancien roi natafarkien, tranchant dans les corps et faisant peu attention à ce que je touchais. Rhaemlord, lui, soulevait des dizaines d’ennemis dans les airs à l’aide de son épée gigantesque, invincible. Je reçus un coup au bras droit, puis un autre sur le côté : je ne pouvais plus continuer longtemps. Quand je fus certain que tout espoir était perdu pour moi et mes compagnons, une voix m’interpella derrière moi.

« Alors, Hilkaan, vous ne pensiez quand même pas vous débarrasser de moi aussi vite non? Cela me surprend de vous voir à présent réconcilié avec votre ‘pire ennemi’ »

Gordon Drake. Je ne savais pas quoi répondre, ce qu’il disait était complètement vrai.

- Heureux de vous voir vivant, Drake, dis-je avec une note de sarcasme.
- Je suppose que je devrais à présent vous tuer pour ce que vous m’avez fait endurer, mais je ne vais pas le faire. Il semblerait que votre monde soit en danger et je n’ai aucun intérêt à revoir le monde comme il l’était auparavant. Imaginez si ces bipèdes de Némésiens venaient à retrouver leur intelligence d’Ektoplazm… Je peux cependant cependant toujours ordonner à ces imbéciles de déchiqueter quelques uns de nos ennemis communs.

Peu après, Alcalia réapparu droit devant nous et commença à concentrer toute l’énergie autours d’elle en une masse entre ses mains, prête à nous l’envoyer dessus au moindre mouvement.

« Ne pensez même pas à vous battre contre mes guerriers. Levez ne serait-ce que le petit doigt et vous serez pulvérisés en moins d’une se- »

Elle fut coupée court quand une forme humaine à l’aspect robotique se jeta sur elle, une lance à la main. La lance s’enfonça profondément dans son corps, transperçant ses ailes et faisant jaillir un éclat de sang de son dos écaillé.
C’était Arkas qui l’avait tuée, car tel était son but depuis son arrivé à Natafark… Pendant un instant, chacun de nous s’attendit à ce que tout cela s’arrête, à ce que le monde redevienne comme avant, mais il n’en fut rien. Au contraire, le processus s’accéléra et le paysage prit enfin la forme finale de ce qu’il devait être, tel qu’Alcalia l’avait voulu. La gravité revint à son tour, et les objets encore volant tombèrent à terre, ainsi que certains combattants. Reprenant mon souffle, je vis mes compagnons nous rejoindre, et Bapto prit rapidement la parole :

- Mes amis et anciens ennemis, la situation a malheureusement dégénéré et malgré la mort d’Alcalia, le monde a changé. Peut-être pour toujours. Nous avons besoin de rester groupés afin de pouvoir survivre dans ce nouveau monde et nos anciens ennemis tels que Rhaemlord et Gordon Drake auront l’honneur de nous aider (ces mots furent suivis d’un rire général parmi mes compagnons). Ceux-ci connaissent bien mieux ce monde que nous et pourront donc nous mettre au courant des menaces qui avaient lieu à l’époque dans laquelle nous venons d’arriver.

Et à ce moment-là je nous comprîmes tous que nous battions, amis et ennemis pour une même et seule cause. Peut-être était-ce parce que nous avions fait un bond en arrière… Mais cela importait peu, après tout.
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeLun 3 Nov - 18:39

Quelques jours après la défaite de Rhaemlord, les Natafarkiens semblaient heureux, mais leur roi possédé avait laissé des sequelles irreversibles sur leur Terre. La Forteresse avait été salement délabrée, surtout depuis le passage de Fenrir-Valrak. La ville avait été en proie aux ravages des batailles, et les habitants s'entraidaient pour renover. Mais ce qui restait, c'était surtout cette immense épave de métal : la ville flottante de Drake, Nemesis. Contrairement à Rhaemlord, le cadavre de cet homme n'avait jamais été retrouvé, et ce, malgré l'acharnement que Fenrir avait pu montrer lors des recherches de son corps. Fenrir avait jugé impossible de survivre à ce que le Nemesis avait subi. Mais Drake était un homme parfaitement brillant malgré sa folie et sa philosophie. Le Dah'Luhrin savait, au fond de lui, que Drake avait très bien pu s'en sortir et s'échapper. Mais aucune preuve plausible n'avait pu malheureusement justifier cette théorie. Aussi, il essayait de rebuter cette possibilité, et pensait à autre chose. Disparu ou mort, Drake avait échoué. Et c'est tout ce qui comptait.

Natafark baignait dans l'obscurité d'une nuit étoilée. Fenrir s'était retrouvé seul sur le vieux port. Il observait un curieux artefact de forme ovoïde enfermé dans un cristal composé d'un minerai étrange. Il s'agissait d'un enorme œuf noir. Sur son piédestal étaient inscrits les mots « Oeuf de Kraltar, dernier dragon de Natafark ». Les Natafarkiens avaient commencé à le venerer pour une raison parfaitement inconnue à lui-même. Il étudiait ce minerai bleuâtre et legerement translucide dans lequel était enfermé l'artefact. Qu'était-ce.. ? Il se souvenait d'un minerai similaire à Andorath, que seuls les Daltun avaient réussi à forger proprement. Néanmoins, les Natafarkiens avaient affirmé l'avoir trouvé sous cette forme. Mais ils durent le deplacer sans y toucher, le minerai étant extrèmement glacé. Cette dernière information attisa la curiosité du Dah'Luhrin qui avait déjà entendu parler de minerais étranges, ayant de curieuses capacités. Et que seules certaines races pouvaient manipuler. Fenrir connaissait le Kaal, un minerai gris et brillant qui avait la curieuse capacité d'être fatal pour les Dah'Luhrin. Un seul contact avec leurs sang et le métal agissait comme un poison : causant une paralysie de leurs membres, ce qui les empêchait de se défendre. Mais, comble de l'ironie, les siens étaient également les seuls à savoir le forger, et ce, malgré la rareté du Kaal. Il était insolite, mais possible, de trouver des armes en Kaal chez les commerçants, et la plupart du temps, les vendeurs eux-même ignorent leurs capacités. La lame de Fenrir, était composée de ce métal précieux et rare, d'où son nom : « Kaal'Nohrin ». 

Se pouvait-il, qu'il existe d'autres minerais de ce genre ? Et dans ce cas, qui avait enfermé l'oeuf à l’intérieur de ce cristal, et dans quel but ?

La curiosité le submergeait, Fenrir ne put s'empêcher de s'approcher du cristal bleuté. Il approcha sa main, doucement. Il remarqua un curieux phénomène. Plus sa main s'approchait, plus le cristal semblait luire. Les habitants locaux de passage s’arrêtaient, observant avec incrédulité la scène. Que faisait cet étranger à rôder autour de leur Artefact Sacré ? Mais leurs visages semblaient désormais stupéfaits lorsque le Dah'Luhrin posa sa main entière sur le cristal. Ce dernier ne sentait rien... Le cristal n'était pas froid... Il était même plutôt chaud. Il retira sa main, la lumière du cristal se dissipa. Le Dah'Luhrin se retrouva seul, une chaleur étrange lui parcourant l'échine. Les douleurs de ses blessures s'étaient apaisées. Il resta là, écoutant les battements forts que l'objet provoquait à travers la terre et la roche. Il observa un Natafarkien qui tendait à son tour la main vers le gros cristal bleuté. Le guerrier eût du mal à se retenir d'eclater de rire lorsque ce dernier retira violemment sa main du minerai en hurlant de douleur. Il repartit en jurant, la main entre les cuisses, non sans adresser un regard haineux à Fenrir.

Le Dah'Luhrin attendit quelques minutes, silencieux, puis repartit en direction du camp, où ses compagnons avaient élu domicile pour la nuit. Il regardait ses mains, vérifiant que son contact avec le cristal ne lui avait fait subir aucun effet secondaire. Rien de notable.

 Les dernières journées avaient été éprouvantes, il fallait se reposer. Une fois sur place, il trouva un coin isolé, et s'endormit. Bien sûr, il aurait pu profiter d'un bon lit à l'auberge, mais il avait toujours préféré dormir à la belle étoile. D'autant que ce soir là,  un phénomène magnifique pouvait être aperçu dans les cieux. C'était quelque chose qu'il était très courant de voir en Natafark, mais pour un Andorien, ce spectacle était pratiquement inédit.
C’était une magnifique aurore. Elle se mouvait tel un immense voile vert dans la voûte céleste, apaisant intérieurement, de ses couleurs, l'esprit de Fenrir. SotOdWiing lui avait parlé de ce curieux phénomène, et lui avait révélé que parfois, les couleurs variaient en teintes de rose, vert, pastel ou encore turquoise…
Fenrir ne se laissait pas des ondulations lentes et apaisantes de l'aurore. Il considérait le phénomène comme l'une des plus belles choses qu'il avait vu sur Natafark.  Quelques minutes passèrent, et il se laissa lentement bercer par les faibles battements que provoquait l'Œuf sacré. 

Cependant, son sommeil fut troublé par une immense détonation. Il peina à se lever, encore légèrement étourdi par le réveil soudain, puis constata la situation: il était seul, et entendait des cris. Rapidement, il s'équipa de ses armes, ignorant tout de ce qu'il se passait. Il grimpa au sommet d'un pin qui se trouvait à une dizaine de mètres. Le spectacle qu'il vit fut effroyable. Le Haut-Village était en feu, et du mont austral s'échappait d'immenses nuages de fumée noire. De gigantesques projectiles incandescents tombaient du ciel, embrasant le sol suivi par de grands torrents de lave qui commençaient déjà à descendre du flanc de la montagne en flammes.

Fenrir descendit de son arbre, ne sachant que faire. Il se précipita vers l'Avant Poste Netharien. Il y croisa le Scaphandrier qui hurlait ses instructions aux forces militaires. 

"Bapto! Hurlait le Dah'Luhrin. Qu'est-ce qu'il se passe?
_Je l'ignore, mais j'ai peut-être une idée! Suis-moi!"

Fenrir n'eut d'autre choix que de suivre son ami. Ils esquivaient les foules paniquées qui manquaient de les faire tomber. Enfin, les deux compagnons arrivèrent au vieux temple, où était exposé l'Œuf de Kraltar. Ils s'échangèrent un regard inquiet lorsqu'ils virent que ce dernier était devenu rougeoyant. Les Natafarkiens tentaient de s'en approcher et de le vénérer malgré la situation critique.

"Fenrir! Tonna Bapto. Va quérir Hilkaan à l'Auberge, il trouvera peut être un moyen d'arrêter le processus. Je vais rester ici et m'assurer qu'aucun de ces imbéciles ne s'approche de l'Œuf! C'est bien trop dangereux"

Le rôdeur s'empressa de rejoindre l'Auberge, où il monta au premier étage, et enfonça la porte. L'Aventurier Netharien, encore endormi sursauta.

"Hein? Mais qu'est-ce que... Commença t-il.
_Retourne toi! Ordonna Fenrir."

Hilkaan obéit, et son visage pâlit. La ville était en flammes la volcan en éruption. Le chaos régnait.

"Mais comment est-ce possible? Demanda t-il.
_Ce n'est pas notre seul problème..."

Ils retournèrent ensemble au temple. L'Œuf était désormais couvert de craquelures et manquait d'éclore. Hilkaan était sidéré.

"Impossible...Murmura t-il.
_Les Natafarkiens sont persuadés que cet oeuf est lié à l’éruption de la montagne dit Fenrir. Ils veulent donc venir dans ce temple pour vénérer celui-ci… Mais ils ne se rendent pas compte du danger que peut représenter cet objet, ni de la créature qui est à l’intérieur. Bapto est en train de négocier avec eux pour les convaincre que ce que l’on fait est pour leur bien…
_ Mais Fenrir! Cette créature à l’intérieur, c’est… C’est une petite fille!"

En effet, on distinguait a travers l'Œuf brulant une vague silhouette de femme. Mais l'artefact se fissurait de plus en plus. Le cristal également, si bien qu'il allait se briser d'ici quelques secondes. Hilkaan se réfugia derrière une colonne. Fenrir, quand à lui, continuait d'avancer lentement vers l'Œuf. Mais il se retrouva propulsé quelques mètres plus loin par une immense déflagration: le cristal avait été brisé et l'Œuf avait éclos. Il en apparut une petite fille au teint mat, les cheveux noirs de jais tombant jusqu'aux genoux. Elle était vêtue d'une robe noire et ses yeux oranges scrutaient Fenrir attentivement. 

Celle-ci lança:
« Les morts ne sont pas faits pour rester mort éternellement, du moins dans votre monde. 
Il est temps pour notre monde et le vôtre de s’assembler, et de ne former qu’un.
Ainsi, l'histoire de votre monde sera complète et vos proches vous rejoindront. Ainsi que vos pires ennemis. 
Mon nom est Alcalia, et je vais réunir ces deux monde pour reconstruire ce que ces terres ont toujours été. Et ce qu’elles seront à jamais. »

Fenrir se sentait pour la première fois comme une proie. Alcalia... De retour d'entre les morts. Alcalia la démoniaque, la nécromancienne, la démente. Le guerrier avait peur de peu de choses mais la personne qui se trouvait en face d'elle en faisait partie. La jeune fille le savait. Elle lui adressa un sourire mesquin puis s'envola dans un halo lumineux. D'immenses faisceaux de lumières venant des quatre coins du monde l'entouraient. Puis elle disparut dans un éclat brillant. 

Hilkaan et Fenrir restèrent là. Figés. Le volcan semblait avoir arrêté son éruption. Mais les flammes se propageaient encore.
Bapto accourut, leur demandant ce qu'il venait de se passer. Hilkaan expliqua la situation. Fenrir, lui, partit s'isoler un moment. 

Il fut interpellé par un homme en armure d'or. 

"Je crains, Fenrir, que ce monde soit au bord de la Destruction.
_Majesté? 
_ Je m'absente quelques semaines, et voilà que tu provoques encore une catastrophe.
_Je vais finir par le penser.
_Néanmoins, je suis contraint de te faire revenir à Andorath. Je vais avoir a nouveau besoin de ton aide pour gérer les assauts des Démons. Nos avant-postes ont été détruits et ces derniers ont repris la Porte Infernale. J'ai donc obligation de rapatrier toutes nos armées. Notre terre est a nouveau menacée. C'est ton amie qui m'a fait part des nouvelles de la Porte.
_Comment va t-elle? 
_A mon départ, bien. La situation ne semble guère être plaisante ici non plus. Je repars d'ici une heure avec mes hommes. Si tu veux rentrer, sois présent."

Le roi d'Andorath repartit vers la caserne Andorienne pour rassembler ses hommes. Fenrir, lui, cogita un moment. Puis il décida de rentrer à Andorath.

"Tu nous quittes, donc, Fenrir?
_Oui Bapto... Andorath est ma terre, je ne peux pas l'abandonner. Ma vie est la-bas.
_Je comprends... Ceci dit Fenrir... Hilkaan m'a fait part de ton étrange comportement vis-à-vis d'Alcalia. 
_Comment cela?
_Fenrir...
_Je ne peux parler de ça.
_ Inutile de te forcer en ce cas. Tiens, Hilkaan m'a chargé de te donner ceci."

Il lui tendit un petit sac de cuir. Fenrir examina son contenu: il s'agissait d'un fragment du cristal bleuté que contenait l'Œuf de Kraltar et un morceau de l'Œuf encore chaud.

"Si jamais tu changes d'avis, Fenrir... Reprit Bapto. Nous allons sur Tilhua pourchasser Alcalia."

Ils n'échangèrent plus un mot. Fenrir rassembla ses affaires puis s'en alla rejoindre le navire Royal d'Andorath.
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeLun 3 Nov - 23:20

Des semaines passèrent après la mort d'Alcalia. Dragons et Défunts hurlants ne cessèrent les attaques répétitives sur le grand mur obsidienne cerclant Natafark. Peu de dragon parvenait à franchir les barrières psychiques qu'établissait le roi Rhaemlord à l'aide de son Thark. Seulement, ces sortilèges lui demandaient une trop grand énergie, Drake et Arkas durent le forcer a rester assis sur son trône de saphir pour n’être aucunement distrait. Des câblages électriques furent relié a sa peau bleuâtre pour ainsi donner plus d’énergie au roi. Mais tout le monde savait que ces artifices n’étaient que provisoire, Rhaemlord ne pouvait éternellement maintenir sa magie noire sur tout Natafark...

Les Nethariens battirent plusieurs tours et forteresses en Natafark, fortifiant ainsi cette terre composé principalement de glace et de neige. Chacun étaient conscient que le grand mur ne tiendrait éternellement aux assauts répétés des forces mort-vivantes. Ces rivaux sortis des abysses avaient établis leur base dans l'ancienne forteresse de Natafark Ouest. Ce bout de terre était désormais un bloc stérile envahit par la corruption. Les dragons s'y réunissaient pour donner les directives au roi des Défunts Hurlants, un certain Akhamar. Seul et unique dirigeant des âmes maudites de Tharlarmor. On lui donna cette légitimité en raison d'un atout majeur; La faculté de pouvoir se servir de ses yeux contrairement a ses congénères qui eux sont totalement aveugles. Néanmoins sa vue est flou et uniquement faite de nuance de gris. Cela n’empêche pas de mieux visualiser le champ de bataille.

Akhamar était le premier général du dragon Dragmarius, son lieutenant chargé des forces maritimes et terrestres. Personne ne sait ce qu’était ce roi avant d’être a la solde des dragons. Certains racontent qu'il aurait été le premier roi de Natafark Ouest: Tralkar, vaincu par Rhaemlord lord de la bataille de Ravenhart en 435. Cela expliquerait son déterminisme a éradiquer les Natafarkiens et a restaurer son ancienne forteresse. Toutefois Akhamar n'est qu'une âme errante, il n'est rien sans son armée. En outre les enfers sont saturé de Défunts hurlants depuis que le dieu Tharlarmor fut bannit de ce monde par des héros Nethariens. Le roi des morts contrôle la porte du Maelstrom lui permettant ainsi d'amener plus de guerrier sur terre, mais d'autre portes élémentaires existent en ce monde. Les contrôler toute lui octroierait une armée immensément grande, pouvant même renverser les dragons. Akhamar ne se contentera pas de la fin de Natafark, son ambition est telle qu'il fera tout pour libérer les enfers sur terre.

Natafark fut grandement réaménagé au cours des semaines qui suivirent. On fit creuser le bas du mont Tir pour ainsi mettre à l’abri le Némésis. Quand a ses habitants, Drake les utilisa pour excaver la montagne en quête de minerais et d'une chose qu'il garda secret. Le grand port fut condamné, les Défunts hurlants avaient réussi à le prendre quelques jours plus tôt, par conséquent quelques Natafarkiens se hâtèrent d'y poser des bombes pour détruire les infrastructures utilitaires. L'avant poste Netharien fut agrandi et son port fortifié, c’était désormais le seul lien maritime entre le nord et les terres du sud. On ne toucha cependant pas à la forteresse de Rhaemlord, celle-ci étant protégé par l'esprit de son roi et par une magie de provenance inconnue. Mais des événements plus terribles se préparaient...

Dragmarius le grand dragon noir eut une vision. Dans cette vision, il y aperçut le continent Natafarkien en flamme, la neige avait laissé place a des monticules de cendres et de sang, la forteresse du mont Tir etait completement délabrée. Cependant dans cette hallucination il se vit lui meme, son corps allongé et inerte dans les ruines du palais nordique. Une lance de platine etait planté dans le haut de son crane, celle-ci était tenu par un être robotique, celui-la même qui transperça avec une lance identique le torse d'Alcalia/Kraltar. L'unique différence que Dragmarius pu percevoir fut d'y voir Arkas dans une Exo-armure. Cette vision prémonitoire ne laissait entrevoir rien de bon, si tant est qu'elle soit juste. Arkas en Exo-armure était synonyme d'apocalypse. Dragmarius ne prit cette vision que partiellement sérieuse, il était au courant que le bien d'Arkas fut caché il y a bien longtemps, impossible pour lui de la retrouver. Mais le dragon noir n'etait plus tout à fait convaincu de sa suprématie. Par conséquent malgré l'avertissement de ses lieutenants dragons, il prit l'horrible décision de se rendre au palais de Karhon. Un palais situé au delà de la voute céleste, accessible seulement pour les dragons et êtres volants robustes.

Dans le vide sidérale où nage la terre et les autres astres trône un palais immense, constitué d'Améthyste et d'Ectoplasme pure. Mais aussi un palais désespérément vide, seul sont présents des secrets millénaires ainsi que la "Singularité". La Singularité est terme récurent que l'on peut voir dans les légendes draconiques et chez les Ektoplazms. Les récits en parlent ainsi:

"N'est pas à sa place ce qui ne devrait exister, et si l'univers venait a en mourir, lui serait toujours présent"

La Singularité se matérialise sous la forme d'un Sceau sacré, le "Sceau de Kharon". Soit un symbole flottant dans les airs, composés a priori d'ectoplasme pure, a la différence prés que sa couleur n'est pas violette comme elle devrait l’être, mais dorée. Un symbole d'or constitué de magie pure. Le Sceau de Kharon est une énigme pour tous, certains l'appréhende comme étant une malédiction, un signe de mort a quiconque s'en approcherait, d'autre une source de savoir infinie et d'autre encore comme le point centrale de l'équilibre de l'univers tout entier. La moindre légère altération sur ce sceau pourrait ravager des systèmes entiers. Le Kharon comme on l’appel aussi est composé de milliard de poussière dorée, chacune correspondait a une planète. Dragmarius grand connaisseur des légendes Draconiques et Ektoplazms pensent pouvoir utiliser le Kharon afin d'éliminer Natafark du globe terrestre, et ainsi mettre fin à ses prémonitions... Or le Kharon est un pouvoir que personne ne peut contrôler, il possède sa propre logique et sa propre conscience. Depuis des milliards d'années que celui-ci existe aucun être doué d'intelligence n'a réussis a le dompter. Le Palais de Kharon est un lieu extrêmement chargé en magie, son apparence désertique cache très bien sa puissance. Le plus grand secret de l'univers ne saurait se dévoiler si aisément... Néanmoins le grand Dragmarius c'est lancé à sa conquête. Il ne peut néanmoins quitter la voute céleste a tout moment, le crépuscule qui a envahit le ciel est désormais une barrière pour le passage d’être volant de la terre à l'espace, le Dragon noir doit effectuer un voyage dans les terres du sud là où l'obscurité n'est point parvenue, sa destination est fixée aux alentours d'Andorath, il pense pouvoir trouver un intérêt a une certaine porte infernale avant d'entamer son périple aux limites du monde...

Nethariens et Natafarkiens ont eut connaissances des projets de Dragmarius, la plus part n’étaient alors pas au courant de tels légendes, heureusement les connaissances ancestrales de Gordon Drake ont pu éclairer leur esprits. Cependant les alliés ne pouvaient entrevoir d'attaquer et d’empêcher les dragons. Déjà trop occupé a maintenir leur défenses face aux attaques des Défunts Hurlants. Mais dans les longs couloirs du palais Natafarkiens certains etres gradés réfléchissaient à l'idée de divulguer l'emplacement de l'exo Armure d'Arkas. De tous, il etait certainement le seul etre capable de stopper Dragmarius dans sa folie destructive. Mais détruire un dragon ancestrale pour hériter d'un ennemi encore plus incontrôlable était un immense dilemme... En attendant de prendre une décision Bapto, Drake et Arkas décidèrent de partir sur le champs pour Andorath afin d'y rejoindre un de leur Allié: Fenrir, Il est le seul à connaitre le mieux les terres Andoriennes. Peut être trouveront ils ensemble une solution alternative pour vaincre le Dragon noir... Quand à Hilkaan on lui donna le commandement suprême de la défense de Natafark. Il était désormais seul à diriger Nethariens, Natafarkiens et Némésiens... Mais une idée lui trottait dans l'esprit depuis longtemps, peu avant la mort d'Alcalia il reçut un parchemin envoyé par corbeau, on pouvait y lire les mots suivants:

Mon cher Hilkaan, j'ai eu vent de vos actes, je vous rejoindrai sous peu en Natafark.

Pr. Azenstein

Après lecture de cette lettre Hilkaan était désorienté, son ancien maitre avait apparemment survécu à l'explosion Ectoplasmique... Des lors qu'on le nomma defenseur de Natafark il prit conscience que si son maitre le rejoignait, ensemble ils pourraient à nouveau élaborer des armes a Ectoplasme qui pourront peut être faire la différence contre l'armée d'Akhamar, et peut être même de la menace Draconique...
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeVen 7 Nov - 20:07

Les semaines ont passé et Fenrir était enfin rentré chez lui. Le climat était agréable. Malgré les nuages noirs et la pluie, il était bien content de retrouver le sol du port de Leneth. Il fut acceuilli par SotOdWiing qui ne pût s'empêcher de se jeter à son cou et de l'embrasser. 

Fenrir était heureux. Son aimée allait bien. Il pouvait à nouveau s'imprégner de son odeur, ressentir la douceur et la chaleur de sa peau et surtout, l'avoir à ses cotés.  Tout cela lui avait manqué, et il avait l'impression que cela faisait une éternité... Pour la première fois depuis des mois, il se sentait appaisé. Mais pas complètement, cependant.
Il devra bientôt de séparer de sa dulcinée... Encore... Et partir au combat pour la Porte Noire. Mais peu importait. Pour l'instant, il avait droit à la compagnie de la dragonne, et c'est ce qu'il avait désiré depuis des semaines. 

Tous deux prirent congé du Roi, et rentrèrent chez eux. 

"Et Mithrintia? Comment va t-elle? Demanda le Guerrier.
_Elle est chez nous, saine et sauve. Dit la dragonne.
_Tu l'a laissée seule?
_Oui. Elle s'est intéressée à l'architecture de notre demeure. Impossible de l'en détacher. 
_Curieux. Il s'agit pourtant d'une simple chaumière...
_Va savoir... Lança la dragonne en riant."

Fenrir et SotOdWiing vivaient dans une simple chaumière. Les murs étaient de pierres, et le toit de chaume. Il s'agissait d'une petite habitation composée de trois pièces: la grande salle, la chambre et la pièce que Fenrir appelait son "antre". Le guerrier passait la plupart de son temps enfermé à l'intérieur, étudiant de vieux textes, et écrivant sa vie sur d'épais ouvrages, qu'il conservait ensuite dans une grande étagère. Cette pièce contenait également de vieux objets, comme des armes, des armures, des minerais et d'autres artefacts en tous genre. Cette pièce était une véritable mine d'or pour un chercheur. A de rares occasions, il autorisait les érudits à étudier avec lui ces trésors qu'il conservait depuis presque un millénaire. 

La dragonne, elle, avait également son espace réservé: le Karac'h, son Atelier. Il était situé dans un abri à quelques mètres de la chaumière. À l'intérieur, on y trouvait la forge, la tannerie, et la laboratoire de SotOdWiing. Elle s'en servait pour ses concoctions soignantes: elle était souvent demandée dans les villages pour soigner diverses maladies. Si bien que beaucoup de guérisseurs se sont souvent demandés quels étaient ses secrets. Elle aimait aider les plus démunis, et contrairement aux autres, elle soignait gratuitement. Pas seulement guérisseuse, elle était également forgeronne de renom. Ses armes étaient légendaires, le métal était éclatant, parfaitement aiguisé et tranchant. Les runes qu'elle gravait bien souvent sur les lames permettaient de les enchanter puissamment. Elle était également efficace dans la création d'armures. Malheureusement, elle n'en faisait que rarement. Mais la qualité, la beauté, et la résistance de ces dernières étaient inégalées. L'armure de SotOdWiing elle même, a été forgée de ses mains. Elle alliait cuir et Kaal dans un mélange chromatique de noir et d'argent parfaitement dosés. Une partie de l'armure de Fenrir avait été forgée de sa main et sa cotte de maille avait été enchantée de manière à moins craindre les flammes. La dragonne avait également créé de toutes pièces l'armure Royale. C'était d'après elle, son armure la plus "Belle et clinquante". Elle était d'un blanc éclatant, les contours était d'or, et étaient sertis de joyaux précieux. Même si le roi l'avait qualifiée de "Tape à l'Oeil ultime", ce dernier n'avait pu s'empêcher de la garder et de la porter tous les jours. Le roi l'adorait. 

Mais revenons à nos deux compagnons, qui chevauchaient lentement vers leur modeste demeure où Mithrintia les attendait. Cette dernière esquissa un sourire amical lorsqu'elle aperçut les deux cavaliers. 

"Bienvenue chez vous, Seigneur Fenrir! Fit-elle. Avez-vous fait bon voyage? 
_Éreintant, je dois avouer! Répondit l'intéressé, en descendant de son cheval. "

Ils entrèrent dans la grande salle. Fenrir s'installa sur un des fauteuils près de la cheminée.  Observant d'un air pensif les flammes danser dans l'âtre. Pendant quelques minutes, il narra ce qu'il s'était passé en Natafark.

"Alcalia? La nécromancienne? S'étrangla la Dragonne.
_Elle même... Elle a pour dessein de rouvrir le monde des Tenebres de manière a permettre aux morts de revenir tous dans notre monde.
_Qui est Alcalia? Demanda Mithrintia.
_On n'a jamais vraiment su qui elle était vraiment. Expliqua la dragonne. Selon les rumeurs, elle était l'une des plus brillantes magiciennes que ce monde ait porté, mais son âme fut un jour corrompue par un démon, et depuis, elle s'est adonnée à la nécromancie. Mais elle fut tuée lors de la guerre Rouge, il y a fort longtemps...
_Elle aurait survécu?
_Impossible! Et quand bien même elle aurait trouvé le moyen de revivre, elle se serait obligatoirement réincarnée en Lic'hk. 
_Chose qui n'a pas été faite. Lança Fenrir.
_Donc elle est bel et bien passée par le monde des ombres. La question est la façon dont elle a réussi a s'extirper de son emprise... Ce qui m'inquiète le plus, c'est si Alcalia a trouvé le moyen de de réincarner dans l'âme d'un Dragon, les dégâts pourraient être irréversibles. Si elle veut rouvrir le monde des ombres au notre, il ne lui faudra que très peu de temps pour parvenir a ses fins. Le rituel prends du temps, beaucoup de temps, mais la puissance des dragons diminue l'incantation. Si, comme le dit Fenrir, elle a commencé à le faire il y'a environ 40 jours, alors il ne lui reste que peu de temps. Mais il nous reste un espoir. Kraltar est un puissant dragon, et lorsqu'il a recouvré sa forme d'oeuf, il a gardé sa puissance. Ce qui fait que l'Ame de Kraltar ralentira la volonté d'Alcalia. Ce qui nous laisse du temps. Si je parviens à raisonner Kraltar et a le libérer de l'emprise d'Alcalia, alors l'âme de la Nécromancienne sera définitivement anéantie, car elle ne disposera plus d'aucune échappatoire. 
 _Mais, SotOdWiing, tu es sûre de ce que tu dis? Demanda Fenrir.
_C'est la possibilité qui me semble être la meilleure. On a pas vraiment d'autre alternative. Je vais me rendre en Natafark, et tenter de libérer l'âme de Kraltar. Entre dragons, on devrait pouvoir se comprendre. 
_Selon Hilkaan, Alcalia s'est réfugiée vers Tilhua. 
_Compris, je m'y rendrai."

Fenrir se leva et s'empara d'une chope d'Hydromel que lui tendait son amante. Il s'adossa ensuite au mur de pierre, et but une gorgée de sa boisson. Il était lassé. Lassé d'être constamment séparé de sa compagne, lassé de combattre, et lassé de ne pas mener une vie paisible. D'ici quelques jours, il sera parti à nouveau vers le Nord, dans le Pays Dolirün pour se rendre à l'Ardian'Tuhr...
Il vivait décidément dans une période où le monde était constamment menacé. 
Deux catastrophes à éviter au même moment... Le Destin ne l'aimait vraiment pas... Le Destin... Et si...? Non, quelle idée absurde! Peut être devrait-il en avoir le cœur net. 

SotOdWiing se préparait à partir. Elle et Fenrir s'embrasserent tendrement. La dragonne prit sa forme originelle et s'envola vers le nord, en direction de Tilhua. Le Dah'Luhrin regarda à nouveau sa compagne dans le ciel nocturne, priant Selena pour qu'elle lui revienne saine et sauve. Mithrintia s'avanca vers lui, lentement. 

"J'étais à la porte Infernale avec SotOdWiing. Fit-elle. Je te dirai tout ce que tu voudras savoir à ce sujet.
_Parfait, nous aurons besoin de tous les renseignements possibles.
_Que faisons-nous, maintenant?
_Avant de me rendre en Dolirün, je dois rendre visite à un vieil ami..."

Fenrir se retourna, et rentra dans sa chaumière. La jeune Natafarkienne le suivit, se demandant de qui Fenrir pouvait bien parler...


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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 9 Nov - 0:58



La volonté d'Alcalia

Au dessus des nuages, une dragonne du nom d'Alnahriatsäutädfvÿnji se dirigeait à grande vitesse vers l'archipel de Tiluha. Composé de plusieurs îles tropicales, l'archipel a longtemps évolué en commerçant avec les jeunes aventuriers curieux qui passaient par la. L'île était peuplée d'une population d'indigènes pacifiques et civilisés, vivant en tribus. Mais ce qui faisait surtout l'intérêt de Tiluha était les richesses archéologiques. L'archipel abritait de fantastiques ruines anciennes, que certains disaient "jonchées de trésors inestimables". Beaucoup ont essayé de trouver les secrets de la Grande Pyramide, mais très peu sont revenus. Et parmi ces chanceux, aucun n'avait trouvé le trésor. Mais en ce moment même, un autre Dragon, possédé par l'âme d'une nécromancienne, avait trouvé refuge dans une des îles qui composait cet archipel. Et il s'apprêtait à déverser sur le monde une infinité de morts amblants. 

Bien qu'épuisée par le long voyage qu'elle venait de réaliser seule, la dragonne n'avait qu'une chose en tête: arrêter cette folie. Sa seule vision suffisait visiblement à effrayer les habitants locaux, qui, a priori, ne portaient pas les dragons dans leurs cœurs. SotOdWiing sentait de temps à autres une flèche se planter dans ses écailles. Lorsqu'enfin, elle aperçut Hilkaan, elle atterrit lourdement sur le sol et reprit sa forme humaine. Les Nethariens avaient installé un avant poste sur l'Archipel, ce qui lui permettrait de ne pas avoir à trop se manifester auprès des Tilukan. Elle s'approcha d'Hilkaan.

"Ah, SotOdWiing! Content que tu sois ici!
_Quelles sont les nouvelles? Demanda la dragonne, occupée à retirer les flèches plantées dans son armure.
_Alcalia s'est barricadée dans une grotte à l'aide d'un enchantement puissant. Impossible d'y pénétrer. 
_Qu'attends-tu de moi, au juste? 
_J'aimerais que tu détruises la protection d'Alcalia, ensuite nous pourrons la tuer. 
_C'est une mauvaise idée, Hilkaan. Kraltar, même possédé par Alcalia ne se laissera pas faire. L'un ou l'autre fera tout pour t'arrêter. La seule alternative qui puisse marcher serait de tenter de libérer Kraltar de l'emprise de la Nécromancienne.
_Comment? 
_Je dois parler à Kraltar..."

L'aventurier et la dragonne se trouvaient à l'entrée de la grotte qui semblait protégée par une sphère orangée.
La guérisseuse examina attentivement la sphère, puis, sourit.

"Accorde-moi quelques secondes. Dit-elle."

Elle s'accroupit, puis dessina un cercle au sol. En son centre, elle traça des runes et récita quelques phrases dans un langage inconnu. La sphère de protection se fissura, et enfin se brisa avant de disparaitre.
Les deux compagnons ne se firent pas prier et entrèrent. Plus ils avançaient, et plus ils pouvaient entendre des sortes de gémissements. Lorsqu'enfin, ils la trouvèrent. Alcalia était au sol, apeurée et adossée contre la roche. 
Hilkaan tenta de la rassurer:

"Quelqu'un est venu pour vous, Kraltar"

SotOdWiing s'avança lentement vers Alcalia. Elle semblait si frêle à ses yeux. Comment pareille créature pouvait causer tant de tourment? Mais l'heure n'etait pas à la compassion. Elle commença à s'exprimer dans une langue que Hilkaan ne pouvait traduire. 

"Tu dois t’arrêter, Kraltar. Elle te contrôle. Renie-la! 
_Je… je ne peux pas. 
_Mais tu veux te libérer d'elle, non? Je suis venue ici pour cela.
_Elle est trop puissante... Je t'en prie... 
_Je ne peux pas t'aider. Toi seule peut te débarrasser d'elle. 
Elle n'est pas toi. Ton âme est seule maitresse de ton corps. Tu es un dragon, comme moi. Tu peux l'anéantir de l'intérieur. Résiste, Kraltar. 
_C'est sans espoir, je suis épuisée. Elle va de nouveau prendre le dessus. D'ici quelques minutes, elle pourra voir dans mon esprit, et elle découvrira l'emplacement de chaque Autel. Son but sera atteint...
"

Quelques secondes après, le corps d'Alcalia fut victime de convulsions. SotOdWiing tenta de la calmer mais celle-ci la bouscula, s'échappa de son étreinte avant de se diriger vers la sortie. Elle renversa sur son passage Hilkaan, qui, étourdi, la vit déployer ses ailes et s'envoler. Elle atterit sur un immense autel, qui, peu après son atterrissage, se mît à dégager une lumière aveuglante. Le faisceau doré se dirigea vers Pandroga.
SotOdWiing baissa la tête, d'un air déconfit. Hilkaan, affolé criai:

"Il faut que nous l’arrêtions! Qui sait ce qu’elle fera à-bas… 
_Tu n’as donc pas compris... Dit calmement la dragonne.
_Hein? 
_Visiblement, non... "Soupira t-elle.
 
Elle regarda le ciel, pensive. Puis elle expliqua:

"Nous savons très bien se qu’il va se passer. Alcalia va activer chacun des Autels et tout sera fini. Et étant donné le peu de temps que cela lui prend… Il ne sert à rien de la poursuivre.  Les Autels mettent plusieurs jours, voire plusieurs semaines à se désactiver. D'ici là, tous les autels auront été atteints plusieurs fois. 
_Mais que veux-tu faire? S'indigna Hilkaan. Nous ne pouvons pas la laisser détruire le monde que nous connaissons!
_Ecoute-moi bien, Hilkaan. Tu es quelqu’un d’intelligent, tu vois les choses dans le bon sens, mais tu manques d’expérience. Tu n’as pas assez perdu pour comprendre."

La dragonne s'assit sur le sol, elle sortit de sa besace un objet qu'Hilkaan ne pût apercevoir. Puis, elle continua:

"J’ai vu les miens se faire massacrer par les humains, mes parents ont été charcutés devant mes yeux. Je n'étais alors qu'une petite dragonne, seule, sachant à peine tenir sur ses pattes. Mais je suis allé de l'avant, parce que je n’avais pas le choix. Pendant des dizaines de périodes, j'ai survécu. Et un jour, j’ai rencontré Fenrir, qui a failli se tuer en défendant la dépouille de mon père. Je l'ai soigné, et au fil des jours, je l'ai de plus en apprécié au point d'en tomber éperdument amoureuse. Et nous sommes restés amants. Pendant des siècles. Nous avons combattu ensemble. Et parfois même, nous avons dû nous combattre. Nous nous en sommes, jusqu'ici, toujours sorti. Nous avons tous deux accepté notre sort... Et nous avons toujours avancé. Et malgré tout, pas une seule fois nous avons regardé en arrière. Nous avons vécu le monde comme il était et nous nous sommes adaptés.
_Je ne sais que peu de choses sur l'enfance de Fenrir, il refuse d'en parler. En fait, j'ai l'impression qu'il ne veut pas qu'on le connaisse. 
_Fenrir a perdu son père lors d'une bataille. Sa mère s'est suicidée peu après. Bon nombre des Dah'Luhrins ont été persécutés à cause de ce qu'ils ont jadis été...
_Les Valraks?
_Ceux-la même. Mais Fenrir a quelque chose en plus, non seulement il a vu la mort, mais il l'a aussi semée, et ce, parfois par nécessité, même auprès des proches. Mais si il n'en parle que peu, c'est parce qu'il a compris que le passé restera a jamais le chapitre d'un livre qu'on aura oublié a travers les âges...
-J’ai perdu mon père lors de l’explosion des bombes ectoplasmiques et cela m’a suffit. Cracha le Netharien. Malgré cela, je ne te comprends pas. Nous nous battons pour protéger notre monde, pas pour qu’il soit réduit en poussière par les personnes les plus mauvaises qui puisse exister..."

Elle se tut quelques secondes. Puis montra l'objet qu'elle avait sorti de son sac. C'était un pendentif à tete de loup qu'Hilkaan reconnut aussitot. C'etait le pendentif que Fenrir lui avait offert sur le port de Natafark, il y'a quelques mois. 

"Il appartenait au père de Fenrir. Poursuivit-elle. C'est un objet qu'ils se transmettent de générations en générations. Et pourtant il me l'a offert, à moi, qui suis un dragon. Sais-tu pourquoi?
_Parce qu'il te faisait confiance et qu'il t'aimait?
_C'est ce que tu as cru comprendre. Mais en réalité, il voulait, de ce fait, prouver que le passé ne devait en aucun cas influer le cours du temps. En abandonnant ce bijou qui lui rappelait son passé, et en me l'offrant, il abandonnait symboliquement son passé. Cet objet était comme le maillon d'une chaîne qui l'empêchait d'avancer.
_Je... Je ne saisis toujours pas. Bégaya Hilkaan.
_Ce que je tente seulement de t’expliquer, c’est que le monde que l’on connait ne durera pas une éternité! Il ne restera jamais le même! Le monde est fait pour évoluer, Hilkaan, et c'est a nous de s'assurer que le monde de demain soit aussi accueillant que celui d’aujourd’hui. Voire plus accueillant, vu les circonstances. Défendre notre monde est un fait, nous le devons tous, mais nous ne devons en aucun cas l'empêcher d'évoluer."

Elle marqua une pause, rangea le pendentif dans sa besace, puis de leva.

"Nous devrions y aller. Fit-elle. Nous devons encore préparer cette invasion."

Puis ils rentrèrent au campement. Hilkaan partit avertir les Tilukan de la situation, puis, partit avec la dragonne en Natafark. Si la faille devait s'ouvrir, c'était la-bas. Et il fallait s'y préparer. 
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Nom : Fenrir Cœurdeloup
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 11 Nov - 0:15



Un vieil ami

"Ma foi, c'est plutôt sombre, ici... Tu es sûr de vouloir y aller?"

Mithrintia était à l'orée de la forêt de Griffenoire. La jeune femme avait suivi Fenrir, avide de découverte. Elle était curieuse de rencontrer enfin le "vieil ami" de Fenrir. Ils avaient voyagé ensemble et s'étaient rendus à la forêt des Griffenoire.
Fenrir avait hésité à accepter sa compagnie, mais curieusement, il faisait confiance à son amie, même si il la connaissait très peu. Après tout, quels dangers pouvait-elle représenter? Le Dah'Luhrin descendit de son cheval, la jeune femme en fit autant. La végétation semblait dense, il ne s'agissait vraiment pas d'un bosquet ou d'un bois. C'était bel et bien une forêt. Ancienne, qui plus est! Les feuillages ne laissaient passer que peu de lumière. On distinguait un petit sentier s'avançant dans les profondeurs de la forêt. 

Le guerrier expliqua:

"C'est dans ces arbres que j'ai vu le jour. C'est à partir d'ici que commence le territoire de mes ancêtres, et de mon peuple. 
_Tu es né dans cette forêt?
_Oui, ma famille y a toujours vécu, et ce, depuis la première génération. 
_Pourquoi l'appelle t-on Griffenoire? 
_C'est le nom de notre clan. Nous y vivons depuis des lustres, bien avant l'arrivée des humains sur ces terres. C'est pourquoi les humains ont gardé le nom de notre clan pour nommer la forêt. C'est aussi un genre d'avertissement, afin de prévenir que c'est ici que nous vivons.
_Je me demande si les Dah'Luhrins sont aussi féroces et farouches qu'on le dit..."

Fenrir éclata de rire et remonta sur son cheval. Puis, s'engouffra dans la grande forêt. Il reprit en souriant:

"Féroces oui, dangereux sans doutes. Farouches probablement.
Mais nous n'attaquons jamais les humains sans raison. Si l'individu se montre hostile alors, soit nous le ramenons sous surveillance à l'orée de la forêt, soit nous le tuons. 
_Tu crois que je serai bien accueillie? 
_Tout dépendra de ton apparence, si tu sembles appétissante ou pas. Plaisanta Fenrir. Pour moi, tu ne risque pas grand chose.
_Je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre. Rit-Mithrintia. 
_SotOdWiing est déjà venue, mais je pense surtout que les miens ont pensé judicieux de ne pas s'attaquer à un dragon."
_Arrête! Ordonna la jeune femme. Tu commences à me faire peur.
_Ne t'en fais pas! Je te taquinais. Les nôtres sommes très hospitaliers, tu verras.
_Vous vivez dans des maisons?
_Bien entendu... Contrairement aux croyances, nous avons une conscience, une hiérarchie, un sens artistique et nous ne vivons pas dans des grottes comme des animaux. 
_Où allons nous, exactement?
_Il existe au cœur de la forêt, une clairière où nous avons établi notre village. Et un peu plus loin, près des racines de la montagne, il existe un Dah'Luhrin très particulier. C'est lui que nous allons voir.
_J'imagine que nous avons beaucoup de route à faire.
_Quelques heures, tout au plus. Nous devrions y être en milieu d'après midi."

Ils avancèrent le long du sentier, qui devenait de plus en plus complexe à localiser. Mithrintia découvrit que la forêt, même dense, renfermait de majestueux paysages. Plus ils avançaient, moins les arbres étaient serrés. La Natafarkienne découvrit ainsi le Lac d'Or, dont l'eau était tellement pure qu'elle réfléchissait chaque rayon de soleil, donnant ainsi l'impression que l'eau était brillante. Elle vit également sa source: la cascade d'Or, et ses immenses falaises. 

Ils s'arrêtèrent pour déjeuner et pontèrent un petit camp de fortune près d'une rivière. La Natafarkienne eut une premiere approche de la faune locale lorsque Fenrir reçut la visite d'un jeune louveteau accompagné de sa mère. Et, sous le regard moqueur de Mithrintia, se sentit obligé de partager son repas avec eux. 
Alors que ces derniers furent partis, Fenrir ramassa une petite noix qu'il posa près de son amie, discrètement. Le ton moqueur de Mithrintia s'effaca aussitôt lorsqu'elle vit un petit écureuil récupérer rapidement la noix. Le petit animal l'avait visiblement effrayée.

"_Qu'est ce que c'est? C'est dangereux? Demanda t-elle, inquiète.
_Un écureuil. C'est une créature dangereuse. Surtout si tu lui voles sa nourriture. Dit Fenrir en riant"

Puis, ils reprirent la route tranquillement vers les montagnes.
Le Dah'Luhrin présentait à son accompagnatrice les beautés de sa forêt.

"Jamais je n'avais vu pareils paysages. S'extasia Mithrintia.
_Nous autres, préservons notre habitat le plus possible. Cela ne nous empêche pas d'exploiter les ressources de la forêt; mais sans la détruire pour autant. Nous avons des champs, des mines, des carrières, des pêcheries, comme les humains. Mais contrairement à eux, la beauté des lieux est préservée. Et nous ne construisons que ce qui est nécessaire.
_Mais, vous ne manquez jamais de place dans votre village?
_Jamais. Notre population est régulée, disons. D'autant que certains partent découvrir le monde. 
_ Y a t-il déjà eu autre chose que des Dah'Luhrins dans votre village?
_Des humains, mais ils ne restent jamais. On préfère éviter de propager notre mode de vie. Des marchands viennent de temps à autres commercer avec nous. Ils nous fournissent des métaux, nous les forgeons, et nous le revendons. Il y a longtemps, SotOdWiing a vécu quelques mois ici. Elle n'était pas bien vue, même si les miens lui faisaient confiance. C'est pourquoi nous avons préféré partir, et vivre ailleurs."

Il marqua une pause, et observa le terrain. Il resta là quelques secondes. Puis ils repartirent.

"Tu seras la première Natafarkienne à pénétrer en ces lieux. Continua Fenrir, en souriant. Quelle chance!
_J'ignore comment tu fais pour te retrouver dans tous ces arbres. Il n'y a plus de sentier, et j'ai l'impression qu'on nous observe.
_Pour la sensation d'être observé, c'est normal. D'autres Dah'Luhrins doivent nous épier. Et pour ce qui est de la navigation, je me fie à mon odorat. 
_Y a t-il d'autres choses insolites que tu sais faire?
_Je peux à partir d'une simple goutte de sang te dire la race, l'alimentation et le sexe de la personne à qui elle appartient. 
_Tu peux vraiment faire ça? 
_Oui, à condition que je goute le sang. Toutefois, l'odeur du sang est très forte pour moi. 
_Mais... C'est impossible.
_Certains de mon clan arrivent à le faire à quelques centaines de mètres de la goutte de sang. Et pour tout dire, les champs de batailles sont leurs pires cauchemars, ainsi que les menstruations des femelles. Mais ça n'a pas l'air d'être ton cas."

Fenrir éclata de rire lorsqu'il vit Mithrintia rougir. Puis il continua à lui montrer les merveilles de la forêt.

Alors qu'ils s'étaient arrêtés pour une petite pause, la jeune femme demanda à Fenrir, d'un ton sérieux.

"Combien de personnes as-tu tué au long de ta vie?"

Le guerrier se figea. La brutalité de la question l'avait surpris. 

"Je ne sais pas... Des centaines, peut etre meme plusieurs milliers au cours de ma vie. Pourquoi tiens-tu à le savoir?
_Tu n'as jamais ressenti du remords? 
_Au début... Oui.
_Tu n'as jamais cherché la rédemption, a travers tous ces meurtres? Tu aimes tuer? C'est pour cela que tu te rends en Dolirün?
_Ecoute Mithrintia, tu n'as pas encore suffisamment de sang sur les mains pour comprendre... Lorsque nous seront à la porte Infernale, je te montrerai pourquoi... Mais pour l'heure savourons la beauté des lieux et reposons-nous. Ressens la caresse du vent, sens les odeurs de la forêt, et écoute le chant des oiseaux. Je sais que tu t'inquiète. Tu ne seras pas un fardeau à l'Ardian'Tühr. Tout se passera bien, je te le promet. "

L'apres-midi touchait à sa fin, et les deux cavaliers étaient désormais près des montagnes verdoyantes de Karvaëla. 
Fenrir humais l'air. Ils étaient proches. C'est alors qu'il la virent. C'était une hutte de pierre, en deux parties circulaires. L'une plus grande que l'autre. De son toit de chaume conique se terminant par une cheminée de pierre, on pouvait apercevoir de la fumée s'en dégager, en diffusant une délicieuse odeur de viande, et de plantes. Autour de l'habitation, un jardin, lui même encerclé par une clôture de bois, et qui se composait de multitude de petites plantations de plantes, plus ou moins colorées. 

Mais ce qui effrayait légèrement Mithrintia, c'était les corbeaux. Il y'en avait partout. Sur le toit, posés sur la clôture, ou sur les arbres environnants. Tous regardaient les deux voyageurs, croassant constamment. 
Ces derniers avancèrent dans l'allée. En marchant, Fenrir apporta quelques précisions à son amie.

"Ecoute-moi attentivement. Le Dah'Luhrin qui vit à l'intérieur est assez particulier, il est le plus sage des êtres de cette forêt. Il est vieux, très vieux, mais son savoir est légendaire. Aussi, je te demande de le respecter, et, si jamais il te pose des questions, répond sincèrement et judicieusement. 
_Très bien... Mais comment s'appelle t-il?
_Dans ma langue, on le nomme le Utlah... Il est... Étrange. Mais ne t'en fait pas. Il est plutôt amical. Mais ne le contrarie pas, tu risquerais de le regretter."

Fenrir toqua à la porte de bois, avant de pénétrer dans la demeure du Utlah.
Mithrintia le suivait de près. Elle ne de sentait pas du tout rassurée. Mais elle le fut plus ou moins lorsqu'elle sentit la chaleur d'un feu de bois. Ce dernier brulait dans un âtre circulaire au milieu de la pièce. La décoration était plutôt sobre, quelques étagères recouvertes d'objets divers et variés, et quelques fauteuils de bois, qui, malgré leur apparence plutôt primitive, semblaient plutôt confortables. Au plafond, étaient suspendus des cages contenant des oiseaux. Plus précisément des corbeaux et des aigles. Puis elle le vit. Le Utlah. Il était assis sur une peau d'animal derrière l'âtre, et semblait méditer, les yeux fermés.

Il s'agissait d'un Dah'Luhrin au poil gris, le poids de l'âge se faisait ressentir sur sa posture légèrement avachie. Malgré cela, il disposait d'une musculature supérieure à la moyenne. Il portait trois plumes d'aigle derrière l'oreille gauche. Son museau se terminait en une petite barbe ficelée par un lien en cuir. Autour du coup, il portait un collier composé de crocs et de plumes. À ses poignets, étaient lacés deux bracelets en cuir, sur lesquels étaient repoussés des entrelacs représentant deux loups. Enfin, pour cacher ses parties intimes, il portait un pagne de tissu brun enroulé au niveau de ses hanches...
Mais un détail choqua Mithrintia: ce Dah'Luhrin... Avait des ailes. Des ailes couvertes de plumes noires, rappelant celles d'une corneille.

Le vieux Dah'Luhrin ouvrit les paupières, révélant ses yeux dorés. Et s'exprima d'une voix gutturale et dans une langue complètement inconnue à la prêtresse. 

"Deux humains entrent dans ma demeure. Soyez les bienvenus, voyageurs.
_Noble Utlah, je suis venu à toi, accompagné de cette humaine, en quête de réponses.
Dit Fenrir, en s'inclinant.
_Mon odorat n'est plus ce qu'il était jadis, vous êtes l'un des nôtres? Retirez votre capuche, que je voie votre visage, étranger."

Fenrir baissa sa capuche, mettant à jour son visage.

" Fenrir Walvenn Daljok Paal'Luhrin... Cela faisait bien longtemps que j'attendais votre venue... Vous ressemblez tellement à votre père, même à travers votre forme humaine. 
Vos yeux, votre chevelure, votre visage... Je vous avais connu, vous teniez à peine sur vos deux pattes. Vous étiez toujours à gambader, voulant tout savoir sur le monde extérieur. La fois où je vous ai retrouvé, coincé en haut d'un arbre à cause d'un ours que vous aviez attaqué sans réfléchir. Ce sont des petites choses qu'on n'oublie pas, mon petit. On vous avait octroyé le surnom de "Fenrir le téméraire". Vous aviez votre petit caractère à peine sorti du ventre de votre mère. Vous avez beau avoir bien grandi, depuis, vous resterez le jeune Fenrir que j'ai toujours connu. Mais assez bavardé, que puis-je pour toi, mon petit...?
"

Fenrir sortit de sa besace un fragment de cristal bleu. Celui que Bapto lui avait fourni avant son départ de Natafark. Un fragment du réceptacle de l'Œuf de Kraltar.

" Pour commencer, j'aimerais savoir ce que c'est. Et pourquoi, contrairement aux autres, ses effets de brulures glacées ne m'atteignent pas...
_Ceci, Fenrir, est ton sang... Du moins, le sang d'une partie de toi-même.
_Que voulez-vous dire?
_Comme tu le sais, les Valraks ont une température corporelle extrêmement froide, d'où la glace sur leurs pelages. Et ce minerai que tu tiens entre tes mains est ce que contient le sang des Valraks: le Dirlh'ch. On peux également le trouver dans celui des dragons des glaces. C'est grâce à ses capacités rafraichissantes que les forgerons Daltun ont réussi à créer des lames qui paralysent de froid ceux qui ont le malheur d'en subir ne serait-ce qu'une entaille. Où l'as-tu trouvé?
_Il s'agit d'un fragment de cristal. Il renfermait l'Œuf de Kraltar. Il a éclos et ce qu'il en est sorti n'est autre qu'Alcalia dans le corps de Kraltar.


Le visage du vieux sage se figea. Puis il soupira.

" Ce n'était donc pas qu'une prémonition.  Cela s'est vraiment passé. Les événements de l'Ardian'Tühr sont peut être liés, après tout. Car tu étais venu pour cela, n'est ce pas? Et également me demander quel était ton destin? Mais je ne peux hélas pas te révéler ton avenir. En revanche, je peux te révéler ce que tu veux savoir, et te donner un objectif.

Le vieux loup se leva, puis se dirigea vers ses étagères. Il s'empara de quelques bocaux, puis versa dans un bol leurs contenus. Fenrir pouvait voir des fleurs et des plantes qui lui étaient totalement inconnues. Quelques minutes après, le Utlah revint, sa mixture à la main , puis la tendit à Fenrir. Ce dernier la but, et grimaça au goût. Puis, le vieux sage prit la main du guerrier avant de lui entailler la paume avec sa griffe.
Il lui ferma le poing, et laissa couler le sang de Fenrir jusque dans le feu de l'âtre. 

"Maintenant, Fenrir, tu vas regarder attentivement les flammes pendant quelques secondes, puis tu vas fermer tes yeux. Tu vas ensuite te concentrer sur chaque image que Selena va t'envoyer. Ce sont là les éléments qui vont te guider. Chaque détail est important."

Sous le regard inquiet de Mithrintia, qui commençait à être effrayée, Fenrir observa quelques instants les flammes, le regard devenu vide, comme vidé de toute conscience, ferma les yeux doucement. Pendant quelques minutes, il demeurait immobile. Jusqu'au moment où la prêtresse le vit saigner du nez, et vaciller. Cette dernière tenta de se lever pour réveiller Fenrir de son état de transe, mais le Utlah la retint d'un geste, montrant ses crocs. La jeune fille comprit qu'elle ne devait pas intervenir. Puis, Fenrir s'evanouit.

Il revint à lui, une heure après, visiblement épuisé et encore légèrement confus. Le Utlah, tendait une pomme à Fenrir, qui s'en empara et la dévora. Mithrintia aida Fenrir à se relever. 
Le Utlah caressait un corbeau qui s'était perché sur son bras.

"Voici les réponses, Fenrir. Le passé, le présent, et ton but, désormais. Lorsque tu comprendras le sens de cette vision, alors, notre peuple, notre terre, notre Monde, seront sauvés.  Je ne peux malheureusement pas t'aider davantage, mon garçon...
_Je vous remercie, noble Utlah.


Puis, le vieux loup se tourna vers Mithrintia et s'adressa directement à elle: 

"Pour finir jeune fille, saches ceci: La rédemption n'est qu'un miroir reflétant nos choix et nos actes. Pour la trouver, tu dois choisir...
_A-attendez! Bégaya la prêtresse. Que voulez-vous...?
_Je n'ai rien à ajouter. Coupa le loup. Je vous ai tout dit. "

Il saluèrent le vieux sage, qui les accompagna jusqu'à leurs montures. Fenrir et son amie se dirigèrent vers le village des Griffenoire, lentement. 

"Qu'as-tu vu, Fenrir? Demanda Mithrintia. Ce rêve, que te disait-il?
_Il y'avait l'enfer, des hordes de créatures abjectes. Ensuite, j'ai vu Alcalia, puis une lance. Enfin, une explosion et une Natafark noire, corrompue... Il y'avait également une tempête. Perdue au milieu de nulle part. Et un dragon... Détruisant un étrange objet doré. Puis j'ai vu la porte Infernale, la Plaine de Cendres, et ce même dragon qui déferlait sur Natafark. Et cette voix qui me disait en Andorien "Réveiller par le sang, l'amour, et la servitude". Et enfin le visage de SotOdWiing, elle  disait "Jamzul gavrn ".
_Qu'est ce que cela signifie? 
_Dans ma langue, cela veut dire "Rival, aide-moi!". Mais SotOdWiing n'a jamais appris ma langue, du moins, pas à ma connaissance. Non, il y'a autre chose. Ce qui me pique, c'est que "Jamzul" est un mot draconique.
_Et tu sais ce que cela veut dire?
_Oui: Papa..."
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 11 Nov - 2:53

Nous sommes en Natafark, le jour est venu de célébrer les funérailles de notre défunt roi Rhaemlord...

Dix jours plutôt...

La forteresse perchée au sommet du Mont Tir semblait désespérément vide, quelques conseillers, gardes et archivistes habitaient les lieux, mais l’atmosphère était pesante. Seul certains bruits d'explosions émanant de l’extérieur venaient briser ce silence morbide.
Plusieurs jours s’étaient écoulsé depuis le départ de Bapto, Drake et Arkas pour les terres d'Andorath, et aucunes nouvelles. Hilkaan s'occupait avec bravoure de la défense de l'ile, mais combien de temps cela pouvait il durer encore? Même les plus grands stratèges Natafarkiens ignoraient si il pourrait tenir indéfiniment leur cités en état de siège... Par chance, une épaisse murailles se dressait entre eux et les défunts hurlants. On disait énormément de bien du grand mur d'obsidienne, dont notamment qu'il était indestructible. Mais toute chose peut se briser... Le mur noir était l'arme ultime pour repousser les forces terrestres, mais quand était il des forces aériennes tel que les dragons? Cela était l'affaire des barrières psychiques que générait le roi Rhaemlord grâce à son casque, le légendaire Thark, forgé par le dieu du chaos lui même! Mais plus le temps passé, plus l’énergie vitale du seigneur faiblissait. On estimait à seulement quelques jours encore la possibilité de tenir actif ces murs invisibles, au delà, rien ne pourrait plus arrêter l'attaque des dragons...

Dans les longs couloirs du palais sombre et glacial l'on pouvait entendre des rumeurs. Des rumeurs faisant état du départ précipité d'un certain dragon noir pour Andorath... Ces folles rumeurs tombèrent dans l'oreille du roi. Rhaemlord prit conscience que si leur chef n’était plus dans les parages, l'armée démoniaque serait alors désorganisée... C'est ainsi qu'il prit la terrible décision de quitter son palais. Il se leva précipitamment de son trône de saphir, rompant ainsi le lien psychique. A cet instant précis, Natafark ne possédait plus aucune défense contre la menace ailée... Le seigneur nordique mit son épée dans son fourreau et se hâta de pousser les lourdes portes du château. Les gardes l’observèrent emprunter le long escalier menant à la ville de Brume-Oeil. Un archiviste le poursuivi pour tenter d'en savoir plus sur ses projets.

-Mon seigneur mais où courrez vous donc ainsi? Êtes vous conscient qu'en quittant le palais vous avez livré la ville aux dragons?!

Le roi nordique se stoppa net, et d'une voix d’outre-tombe il prit la parole.

-Je n'ai aucunement livré mon pays à ses oiseaux de malheurs. J'ai enfin compris quel était mon destin... Depuis trop longtemps l'emprise du chaos m'a dominée, ce qui faisait de moi un guerrier et un roi incontestable semble avoir disparu, mais je m'en vais rétablir l’équilibre. Je me rend sur le champ à la Tour de glace!

-La tour de glace? mais quelle folie vous ronge! c'est un lieu maudit, l'ombre de Tharlarmor hante cette édifice, aucun être vivant n'y est revenu. Ce n'est que démence de votre part mon roi!

Suite à ces mots, Rhaemlord saisit le pauvre inconscient et le leva hors du sol.

-Démence, est ce cela?! Ne t'avises plus jamais de me parler ainsi! Je me rend en ce lieu pour récupérer un bien qui m'a été privé voila des siècles. Une armée digne d'un roi! Mes cinq cents Trakals, piégeaient dans les cachots de cette tour! Avec cette armée j'irais attaquer la source de notre malheur; la porte du Maelstrom.

Le roi lâcha violemment l'archiviste au sol, ce dernier mis plusieurs minutes pour se relever et reprendre ses esprits. Il avait alors perdu de vu son seigneur.

On ne revit le roi qu'un jours plus tard, appareillant sur un bâtiment de guerre, ses cales débordant de créatures de glaces... Hilkaan refusa d'accompagner le seigneur, privilégiant la défense de la ville. Néanmoins une partie de l'armée Natafarkienne se joignit au voyage.
La flotte nordique navigua plusieurs jours sur des mers déchainées. Les marins avaient du mal pour se diriger, le crépuscule était un obstacle de taille pour la visibilité. La folie semblait elle aussi avoir prise possession des flots, des vagues énormes s'abattaient sur les ponts des navires, à mesure que la flotte se rapprochait de l’archipel tilukane des siphons mirent en péril plus d'une fois les navires.

Neuf jours passèrent après l’éveil du roi Rhaemlord, une armée tout entière débarqua sur les dangereux récifs de la porte du Maelstrom. Un imposant édifice millénaire tout droit sorti des abysses, une porte circulaire monumentale ouvrant directement vers les enfers. Des torrents de flammes jaillissaient régulièrement du gouffre béant. Quelques vagues de l’océan parvenaient également a franchir les falaises rocailleuses pour ainsi tomber aux tréfonds de l'abime terrestre. C’était un spectacle impensable pour les Natafarkiens ici présent. On ne pouvait imaginer pire édifice en plein milieu de la mer. Mais ce que redoutaient encore plus ces braves soldats, c’était d'observer perpétuellement des défunts hurlants sortirent du gouffre marin. Leur gueule squelettiques rendues fous les plus faibles guerriers, quand aux autres, ils se contentaient de prier les dieux pour se donner du courage.

L'armée de Rhaemlord se resserra sur une des nombreuses plages bordant la porte, autour d'eux s'entassaient des milliers de morts vivants. Mais le combat n'avait pas encore commencé. Étrangement aucun dragon n’était présent pour l'affrontement. Rhaemlord sortit de la foule Natafarkienne, il sortit son épée et la pointa sèchement vers la horde de zombie se dressant devant lui.

-Que votre roi s'avance démon! ma lame lui fera justice!
Le silence se fit pendant plusieurs minutes, les défunts ne semblaient s'agitaient, puis alors un être à l'apparence squelettique sortit du lot.

-Grarm lar tor nor a tral Rhaemlord!
-Tralkar?! Est ce bien vous?!
-Non mon nom est désormais Akharmar!
-Je vous ai déjà vaincu sur les plaines de Ravenhart! Je vous tuerai a nouveau ici, au Maelstrom!
-Je ne vous laisserez pas cette victoire aujourd’hui! Votre dieu tout puissant n'est plus là pour guider vos pas et votre lame! vous êtes faible, il n'y a qu'une seule personne qui est digne de porter le Thark ici, et de nous deux ce n'est certainement pas vous!

Rhaemlord rompit le dialogue en courant avec fougue, l'épée dans ses deux mains. Il se jeta avec fureur sur les mort-vivants. L'affrontement final venait alors de débuter...

Les pertes furent terribles, les Natafarkiens se firent empaler sur des lances faites d'os et de bronze, des montagnes de zombies s’accumulèrent, il devenait de plus en plus difficiles au soldats de se mouvoir avec agilité et rapidité. Au sein de la bataille, ont entendait les boucliers s'éclataient, les lames se croisaient dans un bruit strident, des éclairs s'abattaient régulièrement sur les troupes. Les cris de fureurs se mêlaient au cris de mort, les Trakals bondissaient de cadavres en cadavres, déchiquetant tout sur leur passage, puis vint le moment où Rhaemlord se trouva face à face avec Akhamar, le roi des défunts hurlants.

-Vient te battre sale chien de squelette! j'ai détruit ton armée vient retrouver la froideur de ma lame!
-Ta folie est légendaire! Ne sais tu pas que si je meurs, des millions d'autres comme moi sortiront de cette porte! Personne ne peut plus arrêter le fléau! Dragmarius nous a libéré, si tu me tue aujourd’hui, demain c'est lui qui viendra te dévorer. Ta race n'est plus en droit de régner sur ce monde! Bientôt mon maitre possédera un trésor qui ravagera l'univers entier! Alors vient me tuer si tu l'oses....

Le seigneur se jeta sur le squelette. Leur épées se croisèrent, mais aucun d'eux n'arrivaient à repousser l'autre. Les lames ne cessaient de produire des étincelles, ni l'un ni l'autre ne put briser ce face à face. C'est alors que Rhaemlord fit l'impensable. Il prononça un sortilège impie, des mots appartenant à la langue noire, la langue du chaos:

-Rhrharl'mar Kratap'arl Mhor'ar!

Juste après que Rhaemlord ait produit la dernière syllabe de ce sortilège maudit, il y eut une immense explosion de glace. Des rayons bleutés jaillirent du centre de l'impact, une fumée noir épaisse se propagea sur le champ de bataille. Une fois le brouillard dissipé, on ne vit sur la plage qu'un tas d'ossement et un casque fumant en son centre. Rhaemlord n’était alors plus de ce monde... La mort brutale d'Akhamar mis en déroute les défunts hurlants, la plupart se jetèrent dans l’océan fuyant le champ de bataille, tandis que les autres se hâtèrent de repartir dans le Maelstrom.

Il ne restait plus qu'une poignée de guerrier, et tout au plus une cinquantaine de Trakals. Aucun des soldats ne comprenaient l'issu du combat, c’était une victoire, mais une victoire amère. Des pertes innombrables et la mort du roi. Le moral était au plus bas, mais dans ce chaos général, un combattant brisa la discorde et s'empara du Thark ardent à moitié enterré sous les os et le sable gris. Le guerrier était grand, les chevaux longs d'un étrange bleu saphir, son visage et sa cuirasse était maculé de sang. Il se dirigea vers un petit talus de sable et leva le casque haut vers le ciel.

-Natafarkien! votre roi est mort! Mais tant que le Thark aura un porteur, Natafark vivra! Je suis Altrar, fils de Metrharn, je garantirai la succession de ce lourd fardeau! Que Tharlarmor en soit témoin! Je vous garantis la victoire sur Dragmarius et sur tout les futurs ennemies du nord! Êtes vous avec moi?!

Les troupes nordiques levèrent d'un seul mouvement leur armes vers Altrar. Natafark avait désormais un nouveau Thark. Mais les réjouissances prirent fin quand on vit au loin s'approchait un être ailé... La créature se posa avec lourdeur sur le sable.

-Natafarkiens, votre roi est mort! je vous donne l'opportunité de rejoindre l'armée de Dragmarius!
-Non! Je suis le roi du nord! Je suis Altrar, détenteur et unique héritier du Thark!
-Maudit soit votre arrogance géant du nord! Mes semblables me nomment Ildrarik, je suis un dragon des abysses, fidèle générale du dragon noir. C'est moi qui ait semé la corruption sur Tilhua et sur vos plages Natafarkiennes! Je vous sommes de vous rendre sur le champ, ou mon armée ailée attaquera sous peu vos belles citées....
-Nous n'avons que faire de vos menaces dragons, la puissance du Thark est le signe que Natafark ne tombera jamais! Nous nous retrouverons dans mon pays sous peu, et je vous montrerai que je suis digne de porter ce casque!
-Ainsi soit il... humain!

Altrar ne prit le temps de réfléchir, il ordonna a ses hommes de rassembler les armes et de panser les blessés, puis enfin de faire appareiller les navires. Le temps était compté. Il devait impérativement rejoindre Natafark et rétablir les barrières psychiques grâce au Thark. Sans cela, les dragons détruiraient tout le continent...

Mais avant de quitter les plages du Maelstrom, il vit au loin, enchainé sur un récif un individu. Il sautât précipitamment du navire et couru sur sa position. Ce qu'il observa le terrifia, il ne s'agissait pas d'un homme ou d'un défunt hurlant, mais d'une ombre noire.

-Brave roi, cette victoire n'est pas la votre, mais celle de Rhaemlord. Cependant, par la force des choses vous avez acquis la légitimité de porter le casque maudit. Je suis Urzol le trépassé, gardien des âmes de l'enfer.
-Mais que fais tu ainsi enchainé?
-Depuis que le dragon noir a briser les sceaux de la porte du Maelstrom, je n'ai cessé d’éliminer toute âmes voulant quitter l'enfer pour la surface. Mais Akhamar aidé de Dragmarius réussirent à me mettre hors d’état de nuire. Ils m’enchainèrent ainsi. Des cet instant les défunts hurlants n'eurent plus aucun soucis pour quitter leur prison éternelle...
-Si je te libère que peux tu m'apporter démon?!
-Démon? Je ne suis pas un démon... Je suis le gardien de l’équilibre, si tu me libère je pourrai te révéler les plans d'un certain Dragmarius...

Altrar saisit son épée et fendit les chaines retenant prisonnier Urzol.
-Parle maintenant!
-Dragmarius se rend en ce moment même pour Andorath...
Altrar lui coupa la parole sèchement
-Oui nous sommes au courant, il se rend à la porte Infernale, Bapto, Drake et Arkas sont déjà parti pour empecher cela...
-Non, vous vous empennez cher roi... Dragmarius n'a que faire de la porte infernale. Ce n'est qu'un prétexte pour vous fourvoyer, il essaye simplement de s'éloigner suffisamment du crépuscule.
-Mais pourquoi faire?
-Pour s'envoler pardi!
-Je ne comprend pas...
-Son projet est de quitter les cieux pour atteindre l'espace cosmique!
-Impossible! il n'y a que mort au delà du ciel...
-C'est ce que vous pensez. Dans l'infinité du cosmos règne un palais flottant. En son sein vous y trouverez le plus grand secret de l'univers mais également l'arme ultime!
-Et quand est il?
-Nous l'appelons le sceau de Kharon. Tout les secrets du monde sont inscrit dans cette pierre d'aspect pyramidale. Quiconque sait la contrôler, deviendra le maitre de l'univers!
-Je ne peux croire en de telles histoires! Il n'existe aucun pouvoir de ce genre!
-Faites en ce que vous voulez, je ne suis qu'un simple messager. Mais je possède certains dons pour déchiffrer l'avenir voyez vous... Et en ce moment même ce qui semble être cher pour vous va bientôt disparaitre dans un brasier ardent si vous n'y faites rien...
-Vous parlez de Natafark?!
-Ce morceau de terre est déjà perdu, je vous conseille de vous rendre sur le champ en Andorath pour empêcher Dragmarius de quitter les cieux...
-Jamais je n’abandonnerai mon peuple et mes terres!
-La folie émanant du Thark a déjà consumé votre âme mon roi! partez donc! Vous mènerez votre peuple à sa perte par conséquent!

La flotte Natafarkienne reprit ainsi la route du nord. Altrar se tenait sur le pont d'un des navires, le regard encore pointait vers la porte du Maelstrom. Plusieurs interrogations traversaient son esprit. La mort d'Akhamar avait mis en déroute les morts, mais était ce définitif? Quand était il de l'invasion draconique sur Natafark? Hilkaan allait il tenir jusqu’à l'arrivé des renforts et du Thark. Devait il rejoindre Bapto, Drake et Arkas à Andorath? Son âme était tiraillée par tant de choix. Mais les révélations d'Urzol le terrassait au plus haut point. Ce sois disant sceau de Kharon existait il vraiment, et avait il ce légendaire pouvoir sur les mondes?

Altrar prit un morceau de parchemin ainsi qu'une plume, il gribouilla quelques mots et fit envoyer son message par un corbeau. Puis il se tourna vers le capitaine du navire.

-Capitaine!
-Oui mon roi?
-Changement de cap! On part pour Andorath!
-Mais que faites vous de la défense de Natafark? Sans le Thark Hilkaan et ses troupes ne pourront rien contre les dragons!
-N'ayez crainte capitaine!

-Que Fraknir nous vienne en aide....

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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMer 12 Nov - 23:07


-Dite moi mon cher Bapto, va t-on rester éternellement dans cette chambre, vous moi et ce métallique Arkas? Non pas que le charme de cette petite auberge me déplaise, mais j'aime a croire qu'il y a bien mieux que d'errer sans but ici. Le port de Leneth est un lieu idéal pour glaner des informations sur la présence ou non d'un quelconque dragon, et également mieux se renseigner sur ce qui nous attend à leur "porte infernale"...

Arkas interrompit brusquement Drake.
-Pourriez vous vous taire un instant mon cher drake?! Voila plusieurs jours que nous sommes arrivé a Andorath et nous n'avons aperçu encore aucun dragon. Par ailleurs Bapto à envoyé une lettre par pigeon voyageur à Natafark, mais encore aucune réponse. Selon moi il se passe des choses pas net dans le nord, et je pense que c’était une très mauvaise idée que de venir ici.

-Arkas a raison, Drake. On nous a mal indiqué, la porte infernale n'est qu'un prétexte pour le dragon noir. En nous isolant ici, son armée draconique aura plus de facilité pour assiéger Natafark. Puis une autre chose m’inquiète... Hilkaan ne répond pas à mes lettres, ainsi que Rhaemlord. J’espère que le nord n'est pas déjà tombé. Si tel était le cas ou ne serrions alors que les derniers rescapés encore libres...

-Ne broyez pas du noir cher scaphandrier, le nord est bien défendu, puis croyez vous que j'aurai laissé mon Némésis seul sans savoir qu'il puisse ravager des armées à lui tout seul? bien sur que non, puis votre roi casqué semble avoir de grands pouvoirs, ayez confiance...

Drake fut de nouveau interrompu par la venue inopiné d'un pigeon qui s’écrasa violemment sur la fenêtre fermée...

-Eh bien cela ne m’étonne pas que votre courrier ait mis tant de temps à venir... pauvre bestiole, bon lisez nous donc votre lettre mon cher bapto.

-Cette lettre n'indique rien de bon. Hilkaan m'indique qu'il est en train de défendre Natafark contre des armées de Défunts Hurlants, mais également contre des Dragons. Le nord n'est plus protégé par les barrières psychiques de Rhaemlord, tout simplement parce que celui-ci est mort au combat!. Natafark contrôle la porte du Maelstrom, mais la guerre qui fait rage en Natafark risque bien d’être la dernière. Hilkaan me dit également qu'un guerrier c'est autoproclamé Roi, il est le porteur du Thark, c'est un certain Altrar Silverlord. Ce dernier serait en route avec une flotte pour Andorath, il a fortement conseillé à Hilkaan de retrouver le Thark apocryphe pour tenter de rétablir le lien psychique...

-Euh dite moi mon ami, ça fait plusieurs informations en même temps. Si je dois en retenir qu'une... Un roi du nord qui n'est plus Rhaemlord serait en route pour Andorath avec une armée. Mais dans quel but?

-La lettre ne le dit pas, mais j'ose espérer que cet Altrar Silverlord en sait plus que nous sur les agissement de Dragmarius.

Arkas se leva du fauteuil d'osier sur lequel il était assis depuis des heures et prit la parole.
-Vous connaissez tout deux la meilleure solution pour se débarrasser une bonne fois pour toute du dragon noir. N'est ce pas?
-Où voulez vous en venir Arkas?
-De nous tous je suis le seul capable de tuer ce dragon, j'ai déjà vaincu Alcalia, mais pour ce dragon noir il me faudra bien plus qu'une lance.
-Vous voulez parler de votre Exo-Armure
-Je parle bien de cela...
-Vous savez que c'est impossible, certes vous êtes aujourd’hui un allié de taille, mais par le passé votre folie et votre orgueil ont bien faillit faire sombre Nethergrad dans le chaos!
-C'est sur que la situation actuel est plus enviable...
-Je veux bien vous accorder que Nethergrad n'a pas coulé grave à vous, mais vos actions passé ont gravement contribué à sa perte!

Drake vint s'interposer aux milieu du dialogue, voyant la tension monter.
-Du calme mes chers amis! Qui plus est, j'ignore de quoi vous parlez, qu'est ce donc que cette Exo-Armure?
-C'est une sorte de serpent mécanique de plusieurs dizaines de mètres de longs...
-C'est plus qu'un "Serpent mécanique" ignorant de Netharien, c'est la prolongation de mon être, avec cette armure je deviens invulnérable, les armes intégrés au système sont si dévastatrice que je pourrais détruire des villes entières.
-Vous comprenez pourquoi on a mis ce cyborg en sommeil Ectoplasmique sur la lune depuis ces dernières années...
-Le passé c'est le passé! le contexte est différent aujourd’hui! Si vous avez d'autre alternatives pour tuer ce dragon, proposez donc...
-Mais dites moi mon cher Arkas, cette Exo-Armure où se trouve t-elle?
-Posez donc la question au Scaphandrier, lui seul est au courant d'où il l'a cachée...
-En lieu sur, je ne vous y donnerai accès que si la situation est désespérée, or les choses ne sont pas si terrible que cela, attendons la venue d'Altrar Silverlord avant d'agir de manière irresponsable...

Au même moment, perdu dans l’océan...

-Capitaine quelle est la situation?
-Mon roi, nous avons une tempête qui arrive droit devant, a vu d’œil il ne nous reste que deux jours de mer avant d'arriver au port de Leneth, sauf si nos navires ne passent cet ouragan...
-Priez Tharlarmor que nos navires le passent dans ce cas! nous sommes au beau milieu de l’océan, nous ne pouvons disparaitre ici, Andorath est la seule terre qui pourra nous permettre d'atteindre et piéger le dragon noir!

Voila déjà plusieurs jours que la flotte Natafarkienne du nouveau roi Altrar Silverlord avait quitté les plages de la porte du Maelstrom. Reléguant le contrôle de ses terres au commandant Hilkaan, Altrar avait pris la décision de stopper l'avancé de Dragmarius avant que celui-ci ne quitte le crépuscule et atteigne le cosmos.
Néanmoins une tempête foncée tout droit sur les navires nordiques. Ceux-ci avaient subit de gros dommages lors de la dernière bataille, l'ouragan qui approchait pourrait bien être fatale pour l'armée Natafarkienne...



Trois jours plus tard au port de Leneth, dans une chambre d'auberge.
-Vous savez ce qu'on dit partout dans la ville, des planches et des lambeaux de voiles ont été repêché dans les eaux du port. D’après quelques marins le bois serait originaire des terres du nord...
-La flotte d'Altrar aurait elle eu un soucis sur le trajet? fâcheuse hypothèse. On a trouvé des survivants?
-Non, aucun corps
-Et qu'en est il du dragon?
-Toujours rien, personne ne semble avoir vu une telle chose ici...
-Cela nous donne encore un peu de temps...
-Bapto que comptez vous faire au juste? attendre que Dragmarius traverse tout Andorath?!
-Du calme Arkas! j'essaye juste de rester positif, Altrar est surement encore en vie, il a peut être juste été un peu retardé. Mais voila, si je savais de manière certaine que le Thark avait coulé dans les tréfonds abyssaux je prendrais les mesures nécessaires...
-Vous voulez parler de l'Exo-armure
-Je le crains.
-Mon cher Bapto, gardez espoir, et puis même, Arkas n'est pas un si mauvais gars, même si je le trouve un peu trop métallique à mon gout, mais le bougre ne l'a pas fait exprès!
-Vos sarcasmes ne m'amuse pas monsieur le Dandy! Vous êtes loin de votre Némésis et de votre Kalypso, sans eux vous n’êtes rien, alors que moi, avec ma carcasse Métallique comme vous dites, je peux vous broyer tout les os du corps!

Bapto s'isola à nouveau de la chambre, supportant de moins en moins le caractère excessif de ses camarades. Il quitta l'auberge et se rendit aux quais du port pour tenter d'en savoir plus.

-Dites brave marin, savez vous si d'autre morceau d'épave ont été repêché dans la journée?
-Non pas de ce que j'en sais. Mais je sais que des pécheurs ont aperçu une tempête au loin, trois jours auparavant. M’étonnerait pas que celle-ci ait eu raison des navires...


Au beau milieu de l’océan, sur un ilot de sable se trouvait un homme étalé au sol, il était vêtu d'une épaisse armure argenté.

-Par Tharlarmor! mais que c'est il passé... j'ai mal au crane arh! mais où suis je, pourquoi je ne suis pas sur le navire? Malédiction! cette tempête, elle a du briser mon navire et ma flotte. Me voila piégé sur cet ilot désert! Je ne sais même pas si la tempête m'a rapprochée ou non d'Andorath... Bon évaluons la situation... Je suis seul, j'ai encore toute mon armure et le Thark, je n'ai autour de moi qu'une dizaine de planche humide et du sable... A moins qu'un navire me repère, je suis foutu!
Néanmoins quelque chose me trouble, le ciel est bleu... Le crépuscule n'est pas parvenue jusqu'ici. Par conséquent mon corps a dérivé longtemps dans les flots... Que les dieux me viennent en aide!

Altrar cru avoir soudainement une hallucination, devant lui, dans l’océan infinie, l'eau bouillonna, des vagues s’éclatèrent les unes contre les autres, puis la mer s’écarta violemment, et là il le vit, cette immensité sortir des flots marins... A sa vue il perdit connaissance...

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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 13 Nov - 22:17


Altrar se réveilla en un lieu très étrange, il se trouvait dans une cellule obscure. Les murs étaient de granits, taillés grossièrement, aucune ouverture n’était disposée sur ces pans. On n'y voyait qu'une simple grille verrouillée, donnant sur un long couloir mal éclairé. Silverlord avait du mal a se remémorer ses dernières actions, et le lieu où il se trouvait ne lui rappelait rien. Il tenta de se lever, mais une chaine accrochée à ses poignets fixée au mur le retint. Il jeta de nouveau un regard sur l'ensemble de sa cellule quand il entendit un bruit dans le couloir.
Un garde émergea de l'obscurité puis s'approcha de la cellule du roi nordique. l'ombre cachait une bonne partie de sa silhouette, mais on y voyait une partie de son visage. Il avait l'apparence d'un humain, mais un humain très grossier, son allure bestiale ne semblait guère donnait confiance. D'une voix brutale et rauque il s'adressa a son prisonnier.

-Hep! toi l'argenté! mon seigneur veut te voir. Si tu fais le moindre geste irréfléchi lors de l'escorte je te trucide, compris?
-Compris, mais quel est votre chef? et où suis je?
-Mon chef, tu le verras bientôt, pour ce qui est du lieu, disons que tu es sous terre, dans l'abime flamboyante!
-Je ne comprend pas...
-Tu verras bientôt de quoi je parle, allez lève toi maintenant!

Le garde ôta les chaines du prisonnier et le sortit de sa cellule. Altrar avançait d'un pas fatigué dans un long couloir noir. Il franchit une première porte, puis une seconde, le garde la déverrouilla à l'aide d'une grosse clé de bronze usée par le temps. Lorsqu'il ouvrit la porte d'acier, le roi fut éblouit par une lumière vive. Celle-ci émanait d'une immense caverne d'une circonférence approximative de 500 à 800 mètres. Dans cette gigantesque cavité souterraine on y voyait une multitude de forges, de fours et de machines destinées à la métallurgie. Des coulées de métal en fusion tombaient du plafond pour ensuite atterrir dans des énormes creusets, ceux ci étant ensuite versés dans des moules divers et variés, allant de l'épée, à la hache, en passant par des cuirasses d'armures jusqu’à des plaques protectrices d'une taille peu conventionnelles... Ce monde forge étonna grandement Altrar, en aucun cas il ne s'attendait a tel spectacle, et il crut bien défaillir, non pas à la vue d'un lieu si complexe, mais a cause de la chaleur suffocante provoquée par les forges. L'homme du nord était peu habitué aux grosses températures, il mit quelques secondes à s'en remettre, néanmoins il continua a tituber tandis que le garde le trainait à travers cette caverne.

Enfin ils arrivèrent devant un trône massif situé au milieu des forges. Un trône fait de bronze auquel on y avait incrusté divers pierres précieuses, tel que du diamant, de l’émeraude et du saphir. Assis sur le siège royal se trouvait un être entonnement grand et mince. On ne voyait pas son visage, ce dernier étant caché par un masque de plomb. Sa tête était encapuchonnée, il était vêtu d'une longue tunique noire usée et rapiécée, ils portaient des gants d'acier et une épaisse ceinture de cuir et de bronze.

Le garde s'adressa à son seigneur par l’intermédiaire de bruits et de gestes appartenant certainement à une langue inconnue du jeune roi. Le seigneur noir se leva de son trône, un regard vert émeraude illuminée apparut au travers de son masque, il descendit la dizaine de marche le séparant du sol, puis s'approcha d'Altrar. Le roi de l'abime tenta de toucher le casque du nordique, mais sa main fut brusquement repoussée par un éclair émanant du Thark. L'homme en tunique observa sa main fumante et s’étonna de ce phénomène. Dans une langue inconnue il demanda au garde de les laisser seul. Puis il fit demi tour vers son trône et s'adressa au Silverlord.

-D'où êtes vous originaire jeune roi?
-Comment savez vous que je suis roi?
-Personne d'autre qu'un roi ne pourrait porter le casque que vous avez sur le crane.
-que savez vous de ce casque?
-Moi? rien, si ce n'est que je l'ai forgé...
-Impossible, les légendes Natafarkiennes indiquent clairement que le Thark a été forgé par le dieu Tharlarmor.
-Entre légende et réalité il y un fossé a combler mon cher roi. Mais je vous donne raison sur un point, le Thark est bien l’œuvre de Tharlarmor, seulement il a délégué le travail à d'autres personnes. Et c'est moi qu'il a chargé de cette tache. Il m'a fournit l'acier, et un fragment d’âme, à cette époque là je n’étais encore qu'un jeune forgeron, mais de tous j’étais le plus talentueux. Je vois que mon œuvre n'a pas vieillit depuis ce dernier millénaire...
-Mais c'est impossible, il n'y avait pas encore d'humain a cette époque là!
-Juste! cela dit, les Ektoplazms eux étaient bien présent, j’appartiens à la caste des Primordiaux. Caste trop vite disparu pour des êtres moins doués...
-Admettons que tout ceci soit véridique, que comptez vous faire de moi maintenant?
-Vous portez ma création, par conséquent je ne peux vous tuer, et ce n'est pas dans mes intentions. Non voyez vous, on vous a repêché il y a de ça trois jours sur un ilot de sable. Vous sembliez épuisé et loin de votre patrie.
-Je n'ai vu personne sur cette ile, et aucune entrée pour votre monde sous-terrain, comment expliquez vous m'avoir trouvé?
-Notre citée se situe sous terre, ou plus exactement sous les abysses, on vous a repéré grâce a un veilleur qui arpente nos eaux en cas où des êtres mal intentionnés viendraient s'y engouffrer...
Voyez vous notre monde forge est resté secret depuis des millénaires, et je compte bien qu'il le reste ainsi!
-Pourquoi m'avoir amené dans votre repéré secret alors?
-Pour l'unique raison que vous portez une de mes créations!
-Certes mais que comptez vous en faire?
-Je compte vous aider, voyez vous...
-M'aider? mais à quoi?
-Vous croyez vraiment que j'ignore ce qui se passe au dessus de mon royaume? Dragmarius menace l’équilibre. Il compte prendre l'assaut du Palais de Kharon. On ne peut laisser telle folie agir!
-J'en suis bien conscient, c'est pourquoi je menais une armée en Andorath pour contrer ses plans!
-Votre armée n'aurait rien pu faire, Dragmarius n'aurait jamais du revenir sur ce monde. La folie d'Alcalia a conduit le monde à sa perte. Nous l'avions vaincu il y a mille ans, non sans douleur, cela eu pour conséquence la création de la terre voyez vous... Son cœur magmatique est devenue le noyau de cette planète, Tharlarmor a simplement enfermé ce noyau par des strates de terre, de roche et d'eau. Vos pieds reposent sur l'essence même du dragon noir. Mais maintenant qu'il est de retour je ne peux imaginer l'issu du combat...
-Mais comment pouvez voir savoir tout ça? et comment vous appelez vous?
-Je le sais c'est tout, pour mon nom vous n'avez pas à le savoir, appelez moi Le Forgeron, cela suffira pour l'instant. Laissez moi vous montrer quelques chose.

Le forgeron guida Altrar au sein de sa citée, après plusieurs dizaines de pas, ils se stoppèrent net au bord d'un cratère gigantesque.

-Tenez mon cher Altrar, penchez vous et observez.

-Mais... Qu'elle est cette chose?!
-Ça? c'est ce qui vous a récupéré sur la plage, bon il n’était pas fini au moment où vous l'avez vu, c'est pour cela que nous peaufinons quelques détails dans nos forges. Il s'agit d'un Deus Ex Machina, un colosse d'or massif vivant! Chaque Deus est régit par l’âme de son créateur. Pour celui-ci j'y ai moi même donné de ma personne, un fragment de mon âme. Saviez vous que ces êtres automates gigantesques sont très rares sur ce monde, tout au plus cinq ou six. Ils sont réputé pour être quasi-indestructible, hélas il y a quelques années j'ai eu la désagréable surprise d'apprendre que l'un d'eux fut détruit par un cyborg... Bref, tout cela pour vous dire que nous ne construisons pas ces colosses pour rien, leur fonction est d'assurer la protection et l’équilibre du monde. Celui-que vous voyez ici est l'aide que j'apporte pour votre guerre cher roi! Ma race de forgeron est sur le déclin, je sens que mon heure arrive et je ne peux quitter ce monde sans laisser un héritage. Je ne peux non plus vous laissez combattre le dragon noir sans aide. Le Deus Ex Machina vous aidera pour vos batailles, mais gardez à l'esprit que même si il peut détruire des armées entières, il ne pourra pas tuer Dragmarius. Toutefois il l'occupera suffisamment longtemps pour trouver un moyen de le vaincre.
-J'accepte ce don cher Forgeron, mais comment puis je le contrôler?
-Il n'a pas besoin d’être contrôlé, des lors que nous aurons achevé sa conception, il saura vous retrouver. Alors vous n'aurez qu'a lui fournir une cible et il s’exécutera... A présent je vais vous fournir un navire, vous pourrez reprendre la route pour Andorath, je serais heureux si vous gardiez secret mon existence ainsi que ce lieu...
-Bien entendu roi forgeron! Je vous remercie pour l'aide que vous m'apportez, mais j'ignore encore par quel moyen nous pourrons vaincre Dragmarius.
-Je ne peux vous en dire davantage. Je vous préviens juste qu'il a fallut le pouvoir de plusieurs dieux pour en venir à bout la dernière fois... Surtout ne sous-estimez pas la puissance du dragon. Des sacrifices seront nécessaires pour pouvoir le vaincre, sachez le...
-Des sacrifices comment ça?
-Depuis que j'existe, je n'ai connu que deux êtres a avoir réussis a détruire un de mes Deus Ex Machina, Dragmarius et Arkas. Si je ne m'abuse, l'un d'eux appartient à votre camp... Il se pourrait bien que sa venue ne soit pas un hasard.
-Je prend note de vos mises en garde cher Forgeron. Je dois désormais vous quitter, mes compagnons m'attendent à Andorath
-Puissiez vous faire un bon voyage, j’espère que vous trouverez une solution pour vaincre Dragmarius, sinon c'est lui qui anéantira notre monde...

Le Forgeron guida Altra à la surface. Ils débouchèrent sur une petite ile rocailleuse, un navire était accosté à un long quai de pierre. Altrar s'embarqua sur le navire, mais le roi de l'abime lui fit un signe de la main.
-Jeune roi, avant que vous ne partiez, je vous met en garde sur le Thark, étant son créateur je connais sa force, même si Tharlarmor est mort, le fragment d’âme contenu dans l'acier tentera toujours de corrompre votre esprit, ne le laissez jamais prendre le contrôle de votre corps, ou vous pourriez bien devenir une menace de plus pour vos amis...

Altrar ne répondit pas, ce dernier échange troubla ses pensées. Il se rappela soudainement comment était Rhaemlord avant qu'il ne se libère de l'emprise du dieu du Chaos...
Le navire s'éloigna peu à peu de l'ile rocheuse, la silhouette du Forgeron disparut rapidement. Une fois en pleine mer, le roi nordique sembla avoir oublié pour un temps les événements dans le monde forge. Mais il n'oublia pas le Deus Ex Machina, ce colosse allongé dans le vide auquel on y fixait des couches et des couches de plaques d'or massif. Il espérait seulement que cette créature soit prête à temps...

Des jours passèrent, la mer était calme, aucunes intempéries n'avait perturbées le voyage, quand soudain Altrar pu enfin apercevoir le port de Leneth, son périple prenait fin, mais une nouvelle aventure allait commencée. Il ne remarqua qu'une fois arrivé à destination que le ciel n’était plus bleu, à son grand désespoir il en avait presque oublié le crépuscule. Néanmoins lorsque le navire entra dans la baie du port, il ne pensait pas trouvé une partie de la ville en flamme. Dragmarius était déjà passé, le temps était alors compté...
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MessageSujet: - Azenstein -   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeSam 15 Nov - 13:59

Plusieurs semaines passèrent. La situation dégénérait : un dragon se nommant Dragmarius, apparemment le chef des dragons, envois d’innombrables attaques avec l’aide des Défunts Hurlants. Rhaemlord avait mis en place une espèce de « bouclier magique » grâce à ses pouvoirs, mais il ne pouvait pas continuer encore longtemps. Bapto, Drake et Arkas décidèrent de partir pour Natafark afin de chercher à Andorath un moyen de combattre Dragmarius… Bapto avait donc décidé de me donner le commandement de Natfark, le temps qu’il revienne. Mitrinthia, elle, avait quitté Natafark pour rejoindre Fenrir à Andorath, car le danger au nord était bien trop grand.
J’avais par la suite reçu une étrange lettre, qui disait ceci :

"Mon cher Hilkaan, j’ai eu vent de vos actes, je vous rejoindrai sous peu en Natafark.

Pr. Azenstein."

Je dus relire une dizaine de fois cette lettre avant de réaliser ce que celle-ci sous-entendait.
Azenstein était vivant.

Rapidement le bouclier psychique de Rhaemlord disparu, car celui-ci demandait trop de force au roi. Rhaemlord décida donc de réunir une armée que les dieux lui avaient promis il y a bien longtemps : son armée de cinq-cent Trakals, une des plus puissante de notre planète. Je revis le roi quelques jours plus tard, appareillant un navire pour rejoindre la porte du Maelstrom, d’où sortaient les milliers de Défunts Hurlants. Encore plusieurs jours passèrent, et un garde m’appris que Rhaemlord était mort sur le front, après avoir tué Tralkar, le chef des Défunts Hurlants, d’après ce que j’avais compris. Ces informations étaient évidemment très floues, mais je ne pouvais que me tenir à celles-ci.

Je me retrouvai don seul dans le palais du mont Tir, de le silence le plus absolu. La situation dégénérait et nos ennemis avaient déjà envahi plusieurs plages de Natafark. Nos forces diminuaient rapidement et chaque jour il fallait établir une nouvelle stratégie… C’était épuisant. Hors, en une fin de journée, un navire accosta Natafark, descendant de son embarcation seul. Je vins vite voir de qui il s’agissait et je ne fus qu’à moitié surpris quan dje vis quel était réellement ce personnage : le professeur Azenstein.

« Vous êtes donc toujours vivant, professeur… C’est un plaisir de vous voir. »

-Le plaisir est le mien, Hilkaan : jamais je n’aurai cru vous voir occuper des fonctions aussi aussi élevées! Mai ne perdons pas de temps, Natafark sera bientôt assiégé si nous n’agissons pas dans les jours qui suivent.
-Très bien. Mais quelles armes utiliser contre nos ennemis? Ceux-ci sembles infatigables.
-Je vais m’occuper de créer de nouvelles armes ectoplasmiques qui n’agisseront uniquement contre ces monstres… Notre armée ne sera pas touchée. Quant à toi, Hilkaan, tu dois agir d’une toute autre façon…
-Et comment?
-Je ne peux te raconter tout de suite comment je suis encore de ce monde, car le temps nous manque. Mai les personnes que j’ai côtoyées pendant ces derniers mois m’ont raconté que tu devais trouver un moyen d'anéantir les armées ennemies en reprenant contact avec un être plus puissant que nous… J’espère que tu vois de quoi il s’agit.

Je conseillai à Azenstein de faire ses recherches dans le centre scientifique de Natafark, et je retournai pour ma part dans la forteresse du mont Tir, où je tournai en rond, tentant de trouver une explication à ce qui avait été dit à Azenstein. Qui pouvait bien être cet « être plus puissant »? Ma tête semblait être sur le point d’exploser quand, soudain, j’entendis une voix.

« Ce n’est pourtant pas bien compliqué, Hilkaan »
-Qui êtes-vous?
-Je suis à l’endroit où tu m’as laissé.

À ce moment-là, je compris. C’était pourtant si évident…
Je me dirigeai vers le trône de saphir, pris le casque que j’avais posé derrière et le contemplai pendant quelques secondes. L’Apocryphe. Je l’avais posé ici après la chute de Thalarmor, et celui-ci était habité par l’esprit de Fraknir, le dieu de l’oubli… Seul lui pouvait nous aider.
Lentement, je mis le casque sur ma tête et sentis immédiatement une énergie incroyable grandir en moi.

-Très bien. Maintenant, assieds toi sur le trône de saphir, Hilkaan.

J’obéis, sans réfléchir. Je pouvais faire confiance à Fraknir, c’était après tout grâce à lui que le dieu du Chaos n’existait plus dans notre monde…
À peine assis sur le trône, une énergie encore plus grande remplit mon corps. Je ne pouvais pas me relever, j’étais collé à mon siège. Mon esprit se clarifia et je pus voir tout avec extrêmement de détails, très clairement. Je pus voir Natafark tout entier, et mon esprit semblait aller où bon lui semblait. Je voyageai ensuite à Tiluha, puis même à Nethergrad : je pouvais voir le monde tout entier. Je vis même Mitrinthia en compagnie de Fenrir dans une forêt d’Andorath, je vis Bapto, Drake et Arkas sur le port de Leneth. C’était incroyable, indescriptible. Peu à peu, la force invisible me retenant au trône s’affaiblit, et je pus enfin me relever. Les visions du monde disparurent et je me retrouvai dans la forteresse du mont Tir.

-Maintenant, reprit le dieu, tu connais les pouvoirs du trône de saphir. Mais ne les utilise pas trop souvent, ton esprit pour se perdre et errer à jamais dans ce monde.
-Me-Merci, Fraknir, répondis-je désorienté. Mais comment dois-je utiliser ces pouvoirs? Je n’ai jamais utilisé une telle énergie de ma vie, même lors de mon combat contre Thalarmor. Vous me contrôliez en partie lors de cette bataille.
-Tu as bien raison, Hilkaan, de penser à ceci. Le plus grand des pouvoirs perd toute sa puissance s’il n’est pas correctement utilisé. Mais une partie de ton être sait pourtant utiliser l’Apocryphe, car cela réside dans ton sang.
-Que voulez-vous dire par là?
-Tu n’as jamais connu ta mère, n’est-ce pas?
-Oui… Mais qu’est-ce que cela vient faire ici?
-As-tu tu déjà découvert ce que signifiaient les les symboles gravés sur le bracelet que tu porte?
-Non, Fraknir. J’ai tenté de les traduire pendant des années, et pourtant à chaque fois j’ai échoué.
-Comme tu l’as peut être déjà entendu quand tu étais enfant, ce bracelet a été donné par ta mère. Celle-ci faisait partie d’une des races Primordiales, c’est à dire les races qui sont apparues en même temps que les dieux, ou même avant. Parmi ces races il y a notamment les Ektoplazms, que tu connais bien… Mais il y en avait jadis pleins d’autres. Le monde des Primordiaux est de l’autre côté de notre planète et une grande guerre a éclaté là-bas il y a quelques centaines d’années. Celle-ci a fait disparaître de nombreux peuples, Mais certains ont survécu de peu. Tu es né, Hilkaan, d’un de ces peuples Primordiaux, précisément du peuple Arcanis. Ta mère était de ce peuple, tandis que ton père était un grand aventurier, humain, qui était parti pour le monde des Primordiaux et n’est jamais revenu. Tu es né au milieu d’une grande guerre, et c’est la raison pour laquelle ta mère physiologique t’a abandonné : pour te garder en sécurité. Elle connaissait bien les humains, elle savait par conséquent qu’un habitant de Nethergrad te prendrait sous son aile, te protègerait. Et c’est ce qui est arrivé, n’est-ce pas?
-C’est… C’est exact.

Jamais de ma vie, ai-je été autant perdu qu’à ce moment-là. Il y avait trop d’information à avaler en même temps, une vérité difficile à croire. J’avais besoin d’être seul un moment, afin de réfléchir à tout cela., mais le dieu de l’Oubli continua tout de même :

-Je sais combien il est difficile pour toi d’entendre tout cela, mais savoir que tu as du sang Primordial t’aidera à contrôler le pouvoir qui t’appartient à présent.
-Mais quel est précisément ce pouvoir?
-Ce pouvoir est inscrit sur ton bracelet, et on l’appelle chez les Primordiaux « La Dualité ».
-Et que permet-il de faire?
-Il permet de contrôler l’espace-temps.
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeLun 17 Nov - 19:22

Altrar Silverlord frôlait enfin le sol Andorien. Mais à son grand désespoir il trouva une ville en flamme. Divers habitants courrez dans tout les sens, tentant désespérément d’éteindre les flammes. C’était un spectacle morbide qui s'offrait au Natafarkien, des habitations ravagées, des cadavres carbonisés une population en panique, et étrangement aucun garde ou soldat sur les lieux. Il se faufila dans plusieurs ruelles de la ville tentant de trouver des militaires, mais il n'en fut rien, il ne vit que des gens apeurés... Perdu dans ce chaos, Altrar ne savait que faire, parmi la foule il n'arrivait a reconnaitre Arkas, Bapto ou Drake, il n'y avait également aucun officier. Cette ville semblait avoir été abandonnée par l'autorité royale. Il emprunta diverses ruelles, évitant flammes et décombres brulants. Il arriva rapidement à la source du problème. Là où jadis on y avait bâtit un lot d'habitations, désormais il n'en restait qu'un immense cratère. Un cratère si profond qu'on y voyait pas son fond. Altrar observa attentivement la faille, ses bords étaient couverts de flammes et de suie. Il pensa évidement que c’était l’œuvre de Dragmarius. Silverlord tenta de questionner les habitants, mais ceux-ci ne lui répondirent pas, ils étaient encore sous le choc...

  Le roi du nord arpenta la ville en quête de réponse, mais cette dernière ne lui en offrait guère.  Il devina que le dragon noir était passé par là, néanmoins il se demandait encore si il s’était enfuit par le cratère récemment formé... La réponse lui semblait pourtant évidente, mais la profondeur du trou était un sacré problème pour le Natafarkien, impossible de descendre dans la crevasse flamboyante. Altrar se rendit à nouveau devant l'immense cratère. Il l'observa longtemps, scrutant l'obscurité du fond. Puis sans réfléchir il se jeta au centre de la crevasse.

  Il tomba longtemps, parcourant des mètres et des mètres dans un tunnel obscur. A ce moment il perdit connaissance. Ne se réveillant qu'une heure plus tard, il se trouva alors dans une caverne souterraine, faiblement éclairée par quelques vers luisants stationnés sur les parois de la grotte. Le lieu était humide, il y avait de si de là des stalactites et stalagmites, ainsi que plusieurs flaques d'eau. Cette atmosphère minérale ne rappelait en rien le tunnel de feu dans lequel il avait sauté plus tôt. Il n'y avait qu'un étroit passage visible devant lui, il ne put faire autrement que de l'emprunter. Esquivant les divers obstacles naturelles sur son passage, il déboucha finalement vers une grotte plus large.

  Altrar se trouvait désormais dans une grotte spacieuse, avec en son centre un lac d'eau d'une clarté remarquable. Plusieurs lianes et fougères avaient poussés dans ce lieu. Cependant la lumière ne provenait plus des créatures rampantes qu'il avait croisé auparavant, il pouvait à présent apercevoir des torches aux flammes bleutées posées aléatoirement dans la grotte. Le sol et les murs étaient essentiellement fait de roche et de calcaire, mais on pouvait y remarquer par endroit quelques fragments de glace. L'air était plus frais à présent, heureusement pour le jeune roi, celui-ci était habitué aux températures négatives. Altrar se demandait encore comment il s’était retrouvé là. Il était maintenant persuadé que le tunnel de feu n'avait été créé par Dragmarius, car sinon sa trainée ardente aurait transformé ces cavernes en brasier plutôt qu'en glacier...

  Le roi oublia pour un temps tout ses questionnements, il essayait d'apprécier la beauté de cette grotte minérale, magnifiquement éclairée. Il s’arrêta un temps devant le petit lac, passible et clair. Il pouvait y voir des petits poissons nager tranquillement au milieu des algues. Altrar s’assit sur un rocher, fixant l'eau, il essayait de ressasser ses pensées, se demandant même si il était bel et bien arrivé au port de Leneth... Ses derniers événements furent si rapides qu'ils étaient encore sous le choc: Le Deus Ex Machina émergeant des flots marins, sa rencontre avec le Forgeron, sa traversée en mer, Leneth en flamme, et le cratère ardent. Tout ça pour aboutir dans une grotte minérale emplie de charme. Le calme émanant des lieux faisait oublier les soucis du roi ainsi que ses priorités. Il se sentit comme envouté par cette atmosphère paisible. Mais ce calme fut contrariée par une voix. Une voix émanant du lac apparemment, Altrar se leva sèchement, troublé par ce son. Puis c'est là qu'il l'a vit, une silhouette féminine créée avec l'eau du lac.

-Non, n'ayez pas peur brave roi...
-Mais...mais qui êtes vous?
-J'ai portée bien des noms vous savez, mais vous pouvez me nommer Izrille. Je suis l'esprit du lac Nelferguerl, un élémentaire de l'eau en soit.
-Vous pouvez me dire où je me trouve exactement?
-Vous êtes dans mon antre, celle-ci donne au lac Nelferguerl, l'eau y est sacrée ici. C'est pour ainsi dire un sanctuaire, depuis trop longtemps oublié... La cause à un certains dragon noir! Toutefois pour mieux vous répondre, vous vous trouvez dans un lieu qui n'est pas un lieu, une grotte qui n'en est pas une. Cet endroit, maternellement, n'existe tout simplement pas, il n'apparait qu'aux héros morts.
-Morts? Cela veut dire que moi aussi je suis mort?!
-Vous l’êtes... vous avez sauté dans un gouffre sans fin, un gouffre donnant directement au centre de la terre, et donc au noyau magmatique.
-Oui le cœur de l'ancien Dragmarius...
-Comment savez vous cela d'ailleurs?
-C'est un Forgeron qui me l'a appris...
-Ah, vous voulez parler d'Ildrar, c'est un élémentaire de métal, on vient du même monde, mais il a préféré se terrer au fin fond des abimes.
-Il m'a néanmoins promit un colosse d'or.
-Oui, il sent que sa vie sur terre prend fin, comme ses prédécesseurs il veut se rendre utile. Notre race d'élémentaire est une des plus anciennes, nous profitons d'une immortalité "théorique". Rien n'est permanent sur terre, l'entropie a raison de tout, et même les êtres immortels périssent un jour ou l'autre. Ma race disparait au fur et à mesure, pour ma part je suis une des derniers née, cela implique qu'il me reste encore quelques siècles devant moi. Mon but ici est de veiller à ce que l’âme des héros ne se perdent dans les enfers de Tharlarmor...
-C'est une bonne chose, et la suite? vais je rester mort indéfiniment?
-Cela dépendra de vous jeune roi. En vous appropriant le casque maudit de Rhaemlord le millénaire, vous avez perturbé votre destinée. L'ancien roi Natafarkien n'aurait dut mourir ainsi, et voila que vous apparaissez alors que votre vie était destinée a bien d'autres événements. Savez vous que le destin de chacun est inscrit dans le sceau de Kharon. Si un destin venait à s'altérer subitement, des répercussions graves pourraient affecter le sceau.
-Quelles genres de répercussions?
-Des cataclysmes sur votre planètes par exemple, des morts inexpliqués d'individus qui étaient liés à votre ancienne destinée.
-En somme je n'aurais jamais dû ramasser le Thark?
-C'est cela...
-Comment arranger les choses?
-En vous appropriant le heaume maudit vous avez perturbé l'espace temps, comme l'a fait avant vous Alcalia en ranimant les morts. Elle a sérieusement affecté le Kharon. Si vous voulez rétablir l’équilibre, vous devrez mourir en même temps que Dragmarius. Vous êtes les deux plus grosses anomalies de ce monde.
-Je dois mourir pour que le monde puisse reprendre son cours?! Mais je suis déjà mort!
-Tant que Dragmarius vit, vous resterez en vie, ce saut dans le vide n'est qu'une erreur de parcours, mais il était nécessaire pour que je vous prévienne de votre futur. Vous réapparaitrez prochainement sur terre, mais gardez bien à l'esprit ce que je vous ai dit. Tant que vous et Dragmarius êtes en vie, la terre sera menacée...
-Mais comment suis je susceptible de vaincre le dragon noir, je ne suis qu'un Natafarkien avec une épée!
-L'objet qu'a forgé Ildrar n'est pas qu'un simple casque, son pouvoir est immense. servez-vous en. Vous aurez également besoin d'alliés. Un certain Arkas notamment. Nous autres Élémentaires, détestons cette anomalie créée par des savants fous. Mais il faut le reconnaitre, cette création humaine est un véritable prodige. Il vous sera plus utile vivant que mort, car dans l’outre-monde personne ne voudra de son âme...
-Cela veut il dire que je dois lui fournir son Exo-Armure?!
-Je le crains...
-Se retournera t-il contre nous une fois son bien retrouvé?
-Arkas, depuis la mort d'Alcalia n'est plus le même être. Je pense qu'il a profondément changé. Je doute qu'il se retourne contre vous. En tout cas, tant que le dragon sera en vie... Une fois Dragmarius et vous mort, je ne peux prédire son avenir. Il est le seul être vivant a ne pas avoir de destinée gravée sur le sceau de Kharon. C'est là tout le problème d'Arkas...
-Bien... je prend note de tout ce que vous me dites, mais une fois que je serais revenu des morts, comment puis je trouver Dragmarius?
-Dragmarius va tenter de quitter le ciel crépusculaire. Il continuera de voler jusqu’à ce que le ciel ne soit plus noir. Or ce qu'il ignore, c'est que le crépuscule a désormais envahit toute la planète. Andorath n’était qu'une étape de son voyage, ne vous y attardez pas. Il existe plus qu'un lieu unique que le crépuscule n'a pu corrompre.
-Eh bien... quel est ce lieu?
-L'ancien continent Netharien
-Nethergrad?! Mais il n'y a plus rien, tout juste une mer tumultueuse!
-Les hommes de Nethergrad ont tellement ravagés leur terre par le biais d'armement ectoplasmiques, que le ciel est encore chargé de radiations, empêchant la propagation du crépuscule. Il ne reste plus qu'un morceau de roche qui dépasse de l’océan infinie. Un pic avec à son sommet une tour. Une tour de garde construite à l'aide de blocs d’émeraudes, ces blocs ont été drainés par des créatures marines du fond des abysses. La tour veille sur la zone irradiée depuis que Nethergrad s'est effondrée. Cette tour d’émeraude sera le dernier rempart pour empêcher Dragmarius de quitter les cieux. Au delà, personne d'autre ne pourra le suivre dans le cosmos infinie. Il sera alors le seul capable de trouver le palais flottant et s'emparer du sceau de Kharon...
-Très bien, j'appareille sur le champ pour l'ancienne Nethergrad dans ce cas!
-Prenez garde à la Tour, les créatures qui y vivent ne prendrons parti pour aucun camp, ils vous tueront en vous voyant. Ces guerriers des abysses sont nommé dans les textes anciens, les Hybrides. Ils ont le corps d'un cheval, et le buste ainsi que la tête d'un requin. Ce sont d’infâmes créatures, qui ne répondent à aucun roi. Gardez vos navires hors de portée de cette tour...
-De quoi d'autres ais je besoin de me soucier à présent?
-Nous avons fait le tour des dangers potentiels, à présent je vais vous renvoyer dans votre monde. Mais rappelez vous, si vous ne réussissez pas à tuer Dragmarius, personne d'autre ne pourra le faire à votre place, personne d'autre ne portant le Thark!

   L'élémentaire d'eau disparut soudainement, laissant une flaque d'eau chuter brusquement au milieu du lac. Des rayons lumineux vinrent ensuite entourer le corps d'Altrar, s'ensuivit une explosion éblouissante.

   Altrar se réveilla, allongé sur le pont d'un navire. Autour de lui se tenait droit, Bapto, Drake et Arkas, ainsi que plusieurs matelots.

-Eh bien mon cher Altrar, heureux de vous connaitre! nous venons de vous repêcher, vous flottiez sur une planche de bois au milieu de l’océan!
-Mhm... Je ne comprend pas tout..., Vous êtes... le scaphandrier?
-Oui, mais vous pouvez m'appeler Bapto, c'est plus court!
-Où suis je Bapto?
-Vous êtes à bord du "Tranchant", navire de la marine Andorienne, nous faisons cap vers le Sud-Ouest, en direction de Nethergrad. Le dragon a semble t-il changé de cap une fois avoir traversé tout Andorath.
-Mais... oui... c'est normal, il n'est pas venu à Andorath pour la porte infernale, il cherche un moyen de quitter le crépuscule, et Nethergrad est le seul lieu où le ciel est encore clair...
-Nous ne sommes pas très loin du dragon, il n'arrivera pas à quitter le ciel! Mais mon roi, où se trouve votre armée?
-Elle a périt en mer il y a de ça plusieurs jours...
-Navrant... Nous ne sommes tout au plus qu'une cinquantaine sur ce navire, je doute qu'il y ait un moyen de l’arrêter...
-Un vieil ami m'a promit un Deus Ex machina...
-Un Deus? c'est un beau cadeau que voila! j’espère que nous aurons l'occasion de le voir sous peu... Et quand est il du nord?
-J'ai laissé Hilkaan se charger de sa défense, à l'heure actuelle il doit être débordé par l'invasion des cracheurs de feu et des défunts hurlants. J’espère sincèrement qu'il a trouvé l'Apocryphe...
-Gardons confiance. Tant que le nord est sous contrôle, nous aurons les mains libres pour stopper le grand dragon noir.
-A ce sujet, je ne pense pas que nos épées suffiront mon cher Bapto...
-Que voulez vous dire?
-Je reviens d'un endroit très singulier, dans lequel j'ai fait une rencontre. Une sorte d'oracle pour ainsi dire. Dans ce combat le Dragon mourra ainsi que moi...
-Vous êtes donc le tueur de dragon!
-...Non elle ne m'a pas mentionné en tant que tel. Elle a vu Arkas plutôt que moi...
-Arkas! J'aurais préféré qu'il ne soit pas mêlé à cette histoire!
-Arkas et en Exo-armure...

   Le scaphandrier se retira brusquement de la conversation, préférant s'enfermer dans sa cabine... Quand à Arkas, présent au coté des autres, malgré le fait qu'il n’eut prononcé de paroles, il ne put s’empêcher d'esquisser un sourire. Il aida néanmoins le roi nordique à se relever.

-Dites moi mon cher roi, je serais donc le tueur de dragon?
-Je le crains oui...
-Réjouissez vous enfin! nous savons enfin de manière certaine comment vaincre Dragmarius!
-Certaine... non, car même si l'oracle vous a vu  l'attaquer, elle n'a pût voir l'issu du combat, car vous n'avez aucun destin écrit... Cela dit, elle a bien mentionnée, que seul un porteur de Thark pourrait tuer le dragon.
-M'a t-elle vu avec un casque sur la tête dans ce cas?
-Elle n'a pas voulue me le dire...
-Si cela ne tient qu'a ça, je pourrai vous emprunter votre casque...
-Vous n'en ferez rien crapule! si je dois mourir face à Dragmarius se sera en tant que roi!

   Le dialogue s’interrompit brusquement. Arkas abandonna le roi, une rage incendiaire faisait trembler sa carcasse métallique. Ces prédictions l'avaient rassuré dans un sens, mais à présent il lui fallait trouver un moyen de s'approprier le Thark...
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 18 Nov - 0:03


La brêche:




Alors que la dragonne d'argent se déplaçait dans les cieux, Hilkaan, lui, placé sur son dos, se protégeait le visage à l'aide de sa main, le vent le lui fouettant. Ce dernier cria à SotOdWiing, de manière à ce qu'elle entende malgré le son assourdissant des battements d'ailes de la dragonne. 

"J'ignore comment fait Fenrir pour voyager plusieurs jours sur ton dos. J'ai la nausée. 
_Pauvre petit! Ironisa la dragonne de son énorme voix gutturale. Dis-toi que pendant son premier voyage draconique, Fenrir était placé dans les serres d'un dragon noir, blessé. 
_Je ne suis pas à plaindre donc. Qui était ce dragon?
_C'était un dragon contrôlé par Altan; Tharlarmor, donc. Il se chargeait de réduire en cendres les villages avoisinant la porte Infernale. C'est en partie grâce à ce dragon que Fenrir et le Roi d'Andorath se sont rencontrés. Ils le traquaient tous les deux. 
_Comment cela s'est-il terminé?
_Le roi a réussi à libérer le dragon du joug de Tharlarmor, et à sa merci, le dragon a promis ses services au Roi si il lui laissait la vie sauve. Depuis, le dragon est devenu la monture personnelle de Nuh'Batvähr. En revanche, pour Fenrir, le dragon lui a laissé quelques séquelles. 
_Lesquelles?
_Son dos...
_Cette immense cicatrice sur son dos... C'était l'œuvre d'un dragon? 
_Effectivement. Je suppose que tu l'as remarquée lorsqu'il prenait sa forme originelle. Elle est cachée par ses vêtements.
_Je n'ai que rarement vu Fenrir sous sa forme originelle. Mais même à moitié cachée par sa fourrure noire, elle reste plutôt visible.
_À moi aussi, il évite de la montrer. Les seules fois où je la voit sont lorsque l'on couche ensemble.
_Tu veux dire, que...?
_La barrière des espèces ne nous empêche pas de ressentir du désir l'un l'autre, si c'est cela que tu veux demander. Mais je faisait principalement allusion au fait que nous dormions ensemble. Mais je ne préfère pas entrer dans les détails, notre vie sexuelle ne concerne que Fenrir et moi-même. 
_Oui! Bien sur! C'est juste que... Savoir ça... C'est plutôt... Étrange.
_À quoi t'attendais-tu? Nous sommes amants depuis plusieurs centaines de périodes. Mais n'allons pas plus loin.
_Certes. Mais j'imagine mal un dragon et...
_Qu'est-ce que j'ai dit? Tonna la dragonne.
_D'un coté, c'est toi qui a lancé le débat.
_Certes! Mais ne fais pas le malin. N'oublie pas qu'un simple mouvement d'ailes suffirait à te faire broyer contre l'océan. Ricana SotOdWiing."

*----*

Natafark semblait avoir été légèrement rétablie depuis, et le Volcan semblait s'être calmé. Hilkaan se chargea de rassembler les troupes afin de contrer la menace qui allait bientôt déferler sur le continent. 
SotOdWiing, elle, était assise sur le bord de la fontaine gelée du centre-ville, observant l'horizon. Elle sentit le vent faire voler ses cheveux blancs et lui lécher le visage. Elle restait là, assise, et immobile, tenant entre ses mains le talisman de Fenrir. Une petit flocon tomba dans le creux de sa main. Puis un autre, et encore un autre. La neige commençait à tomber. 
Les quelques habitants qu'il restait sur l'île se dépêchaient de rejoindre les quais. Il fallait assurer leur extraction à temps.
Un jeune garçon, qui passait par ici vient s'asseoir près d'elle.

"Madame, vous devriez fuir, tant que vous le pouvez encore. Une bataille se prépare, vous savez?
_Que feras-tu lorsque tout sera terminé? Demanda la dragonne.
_Tout dépend de ce qu'il restera de chez nous. Répondit le petit garçon. Je pense vivre avec ma mère dans un pays où les dangers ne m'atteindront pas. 
_Je te souhaite de trouver un jour cette Terre Promise.
_Vous ne fuyez pas, mademoiselle?
_La fuite ne changera en rien la situation de Natafark. La guerre est imminente. Avec ou sans moi, elle se déroulera."

La dragonne regarda désormais le jeune garçon. Et remarqua un petit bijou autour de son bras: un bracelet de perles. Il représentait un ciel noir, une forme grise ressemblant à un dragon en vol, et enfin la forteresse de Rhaemlord. Curieuse, la dragonne demanda:

"Qu'est ce que ce bijou représente? C'est toi qui l'a fait?
_Oui mademoiselle! C'est un rêve que j'ai fait. 
_Et quel était ce rêve?
_Que notre île serait un jour menacée comme aujourd'hui. Il y avait des dragons parmi nos ennemis. Ils attaquaient et brûlaient nos maisons.
_Vraiment?
_Vous savez, on dit souvent que les tous les dragons sont nés pour dominer la race humaine, et qu'ils font tout pour nous soumettre à leurs volontés. Mais dans mon rêve, il y en avait un qui combattait non pas pour les dragons, mais pour nous défendre, nous, les humains. Je suis persuadé qu'il existe des dragons pacifiques, qui ne pensent pas qu'a leur race, des dragons qui œuvrent pour la paix entre les peuples.
_Que sais-tu de ce dragon qui combattait à vos cotes?
_Rien. Mais il était magnifique: il avait les écailles argentées. Vous auriez dû le voir, il était si beau et si majestueux. 
J'ai fait ce bracelet pour me souvenir de ce rêve et pour me rappeler que même dans les moments les plus horribles, l'espoir ne doit pas être abandonné."

La dragonne sourit, mais versa une larme. 

"Vous allez bien, mademoiselle? Demanda le garçon.
_Tu devrais te hâter. La guerre est imminente. 
_Vous savez, votre armure me fait vaguement penser au dragon que j'ai vu...
_Vraiment? Le hasard fait bien les choses. 
_Vous ne semblez pas Natafarkienne, et pourtant vous combattez à nos cotés. Pourquoi? 
_Parce qu'aucun peuple ne doit rester seul face à une menace de cette envergure. Nous venons de divers continents, mais nous sommes tous pour une chose: la protection des nôtres. Abandonner un peuple, c'est abandonner ses frères. 
_D'où venez-vous? Votre armure, votre accent me sont totalement inconnus...
_Je viens d'un lointain royaume, au sud. Aujourd'hui, même mon pays est en guerre contre une menace similaire.
_Vous croyez que cela cessera un jour?
_Notre monde évolue. Il faut parfois l'accepter, même si cela signifie un passage dans le sang et l'acier."

La dragonne sortit de son sac une petite fiole en cristal blanc qu'elle remplit de neige avant de la reboucher. Puis elle la tendit au jeune garçon.

"Tu quittes Natafark, mais est-tu seulement conscient que tu peux ne jamais la revoir?
_Je le sais...
_Alors, lorsque tu auras trouvé une terre accueillante, n'oublie jamais d'où tu viens. Tes origines sont ton héritage. Ne laisse pas tes traditions, et ta culture disparaître avec l'île. Cette fiole est enchantée de manière à ce que son contenu ne fonde jamais. Alors prends-la avec toi, ceci sera peut être la dernière chose qu'il restera de ton pays. Maintenant, va! Avant qu'il ne soit trop tard. "

Le petit garçon retira son collier et le glissa autour du cou de SotOdWiing. C'était un simple collier composé d'une ficelle de cuir, et de trois crocs de félin. 

"J'espère qu'il vous portera chance, comme il l'a fait pour moi, mademoiselle. Adieu!"

Puis il partit en courant vers le port. Laissant SotOdWiing seule. Elle se couvrit le visage à l'aide de sa capuche noire. Elle se leva ensuite, puis se rassit, cette fois au bord de la falaise, au dessus du port. Elle ferma les yeux puis commença sa méditation. La dragonne resta ainsi quelques minutes, la neige s'accumulant en de petits tas sur ses épaules, et sa tête. 

Puis, il y eut un bruit, semblable à une détonation, suivie d'un tremblement de terre. SotOdWiing rouvrit ses yeux: elle vit plusieurs faisceaux lumineux se diriger vers le sommet du mont Tir. L'heure était venue... 

Le ciel devint noir, l'obscurité se propageant à grande vitesse sur le continent. Les nuages, qui avaient prit une teinte noire violacée tourbillonnaient autour du mont Tir. Puis il y eut une vive lumière qui s'intensifia de plus en plus. La dragonne s'empressa de rejoindre les armées Natafarkiennes. Mais à sa grande horreur, elle avait l'impression que la terre se déformait autour d'elle. 
Elle vit des morceaux de terre et de roches levier. Au dessus d'elle, de trouvait Alcalia. Elle avait finalement trouvé le moyen de parvenir à ses fins. Toutefois, quelque chose n'allait pas. 

Il y eut une onde de choque, bousculant chaque individu dans un rayon d'une centaine de mètre. Cette fois, des fragments d'eau échappaient à la gravité. Puis, au dessus du mont Tir, les nuages tourbillonnants commençaient à tournoyer de plus en plus vite. Formant de ce fait un cyclone noir violacé. 

Hilkaan se releva, en sueur, seule SotOdWiing avait résisté à l'onde de choc. Le Netharien horrifié par ce qu'il se passait autour, hurlai à la dragonne:

"Je vous félicite, Alcalia: vous avez anéanti les lois de notre monde et de la logique!"

Certains Nethariens et Natafarkiens furent soulevés dans les airs. Parmi eux, d'autres furent réduits en poussière, désintégrés. C'est alors que cela se produisit: une immense faille s'ouvrit sur le flanc de la montagne: en déferla des créatures abjectes. Les morts revinrent à la vie, sous forme de cadavres ambulants. Au début quelques dizaines, puis des centaines, puis une infinité. Si bien que les forces de défense furent très rapidement submergées sous les vagues incessants de morts.
Chaque combattant tombant lors de la bataille fut ressuscité et rallié à la cause d’Alcali.  

Alors que dans la mêlée, les Défenseurs tentaient désespérément de repousser la menace. Une autre vague de monstres apparut, mais ces monstres là, Hilkaan ne les connaissait que trop bien: les Nemesiens. Néanmoins, ces derniers semblaient se battre non pas pour Alcalia, mais contre ses forces. Quelques secondes après, le roi maudit Rhaemlord fit son apparition et criai quelques chose qui ressemblait à:

"Les Défunts Hurlants! Les Défunts Hurlant!"

À cet instant, le ciel devint plus noir encore, et jaillit de la faille un flot horrifiques de fantômes et spectres. Mais leurs formes restaient insolites.

Elles étaient noires, totalement noires: comme composées d'une fumée opaque, deux globes oculaires formés de deux flammes rouges brillaient. Elles avançaient, telles des ombres hantant la terre. Le sol commençait à noircir, la faune et la flore disparaissaient petit-à-petit pour laisser place à une terre stérile, noire, brûlante et corrompue...

Les vagues se faisaient de plus en plus fortes et fréquentes. Les Humains étaient dépassés, leurs rangs étaient bien trop grands, et ne cessaient de croître. Hilkaan, emporté par le combat, chuta un instant, croyant ses dernières secondes arrivées, il ferma les yeux, prêt à recevoir le coup fatal d'une lame rouillée et émoussée. Mais son assaillant fut aussitôt transpercé par Rhaemlord, qui, peu après lui tendit la main, afin de le faire se relever. Ensemble, ils décidèrent de fondre sur l'ennemi en une immense charge, afin de les séparer et de leur faire le plus d'offense possible.

SotOdWiing, elle, combattait à l'aide de sa lame et de ses sortilèges. Mais la fatigue commençait à la gagner. Si bien qu'elle se retrouva au sol, haletante, se relevant difficilement. Elle tenait face à ses assaillants. Mais pour combien de temps, encore ?

À sa gauche, en revanche, un Natafarkien s’était retrouvé à combattre sur le dos, un adversaire l'avait visiblement jeté au sol. Ce dernier s’apprêtait à achever le jeune guerrier, qui levait son bouclier fracassé, en guise de salut. Mais au moment la lame fendit l'air, le mort-vivant fut à son tour renversé au sol : la dragonne s’était jetée sur lui, l’empêchant de prendre une autre vie. Le jeune Natafarkien se releva, et remercia SotOdWiing, encore au sol. Mais il fut horrifié de voir que cette dernière, même si elle semblait bien se porter, avait changé. Ses yeux étaient devenus rouge-vif, sa peau était devenue écailleuse et blanche et sa bouche en sang semblait s'être dotée de crocs proéminents.
Cette dernière, épuisée, n'avait plus le choix... Elle cracha, haletante :

« J'en ai... ASSEZ ! »

Ce dernier mot fut prononcé de manière extrêmement grave et gutturale. Sous le regard apeuré de certains Natafarkiens, elle changea de forme : révélant sa véritable nature. Des ailes lui jaillirent de son dos, transperçant ses omoplates dans un léger filet de sang. Des cornes grises lui sortirent du crane, et sa peau se recouvra d’écailles luisantes et argentées. Son coup s'allongeait, son corps grandissait. Elle pouvait enfin combattre à sa manière la plus primaire.

Elle déploya ses immenses ailes, puis s'envola dans les airs. Libre de sa forme humaine, disposant d'une totale liberté de mouvement.



À quelques kilomètres de là, penché sur le garde-corps d'un navire. Un petit garçon observait la scène de bataille. Serrant contre lui un petit flacon rempli de neige. Ce rêve qu'il avait fait se réalisait sous ses yeux. Il voyait un dragon défendre les siens, au péril de sa vie. Il aurait aimé l'approcher, le voir de près, le toucher. Mais la bataille qui faisait rage l'en empêchait. Une chose comptait pour lui désormais ; la fuite.


En Natafark, il ne régnait plus que cadavres, sang, pourriture, cendres et chagrin. Les forces humaines baissaient à vue d’œil, et Alcalia, même si la situation semblait lui avoir échappé, était visiblement satisfaite de son travail. Même sous sa forme de dragon, on pouvait très facilement distinguer un sourire carnassier sur sa gueule. Mais ce sourire fut aussitôt effacé lorsque, sorti de l'ombre, quelque chose se jeta sur elle et la transperça à l'aide d'une immense lance d'acier. Son corps sans vie s’écrasa au sol. SotOdWiing,  inquiète, s'approcha du corps mourant d'Alcalia...
La dragonne d'Argent tenta de la maintenir en vie, mais Alcalia la retint d'un regard.

 « Alcalia ne sera bientôt plus, ma sœur. Son âme disparaîtra avec moi dans le Néant, et plus jamais elle n’interférera avec votre monde.
_Laisse-moi t'aider Kraltar, je t'en prie...
_Non... M'aider serait maintenir en vie Alcalia. Laisse-moi partir avec elle.
_Pourquoi ?
_Alcalia n'est qu'un pantin. Manipulé par des forces obscures. Et ceci n'est malheureusement que le commencement... Ils arrivent...
_Qui arrive ?
_Les Anciens Dragons... Lâcha Kraltar dans un dernier souffle.
_Puisses-tu trouver le repos éternel, Kraltar... »


Les armées humaines tenaient toujours face aux envahisseurs, mais un son provenant des cieux leur glaça le sang. C'était un rugissement. Un rugissement tellement puissant qu'on aurait dit que le sol tremblait. SotOdWiing tendit l'oreille, puis un autre rugissement retentit, puis un autre, et encore un, et des dizaines d'autres... La dragonne s'envola, par dessus le champ de bataille, attrapa Hilkaan dans la mêlée, et le déposa au sommet du mont Tir. Désormais seule avec Hilkaan, la dragonne reprit forme humaine. Et ensemble, ils assistèrent à un spectacle plus qu’inquiétant...

Le ciel était noir, non pas à cause de l'obscurité, mais à cause de centaines de dragons qui avançaient vers eux, menaçants et rugissants.

« Qu'est ce que c'est, SotOdWiing ?
_Les Anciens Dorahks... Répondit-elle.
_Tu veux dire... Commença Hilkaan.
_Oui... Les plus puissants dragons que cette Terre aie connu. Et ils ne sont pas là pour nous prêter main forte, crois-moi...
_On est mal... J'ignore comment on va réussir à s'en sortir cette fois-ci.  
_ Je ne connais qu'une seule personne qui pourrait les arrêter... Et cette personne est morte il y a des siècles.
_Qui était-ce ?
_Que père me vienne en aide... »
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMer 19 Nov - 1:13


En eaux Nethariennes:


Le "Tranchant", navire Andorien pénétra après plusieurs jours de navigation dans les eaux Nethariennes. Autrefois on pouvait y trouver un important continent fertile, habitait essentiellement par des humains et quelques nains. On pouvait aussi visiter d'imposantes cités, tel que Red Opera, Nethergrad, et l'ancienne cité des nains Alkazar. Aujourd’hui il ne reste plus que l’océan à perte de vu, triste fin pour ce pays... Les Nethariens à bord du navire pouvaient sentir un pincement au cœur quand ils virent leurs anciennes terres réduites à néants.

La frégate Andorienne naviguait au beau milieu des eaux déchainées, évitant de si de là quelques récifs aiguisés. Comme l'avait prédit Izrille, Nethergrad était l'unique site à ne pas avoir été corrompu par le crépuscule. Le ciel quoique irradié par l'ectoplasme était d'un bleu troublant, nuançant grandement avec l'obscurité alentour. Au centre de cette faille crépusculaire on pouvait discerner un pic rocheux sortant des eaux, avec à son sommet une imposante tour d’émeraude. Les matelots étaient régulièrement aveuglés par des rayons projetés par cette fameuse tour. Le capitaine du navire tentait de suivre les instructions d'Altrar; rester hors de portée du pic rocheux.

Soudain les soldats à bord du navire furent distrait par une ombre noire tournoyant autour du pic. Un dragon sortit du nuage obscur, on reconnaissait même de loin la silhouette de Dragmarius. Il était déjà là, tentant d’ébranler la dernière défense protégeant les cieux. La créature était constamment propulsé vers la mer par des rayons verts projetés depuis la tour par des êtres hybrides. Malgré son impuissance, la créature ailée n'éprouvait aucune douleur face à cette défense acharnée, simplement un obstacle de trop...

Tres vite la mer cernant le pic rocheux s'agita sévèrement, formant un tourbillon gigantesque, le "Tranchant" fut peu à peu pris dans le tourment, ce qui le rapprocha dangereusement de la tour d’émeraude. Au bout de quelques minutes ils furent à leur tour bombardé par des rayons verdâtres. Des matelots étaient désintégrés par l'impact, des planches de bois volaient en tout sens, les voiles s'enflammaient, bref le chaos régnait en maitre à bord de la frégate! Les héros à bord tentèrent de reprendre le contrôle sur la situation. Bapto s'empara du gouvernail et tenta avec désespoir de faire sortir le navire de ce terrible maelstrom. Drake quand à lui se chargea d'armer un canon pour bombarder la tour. Altrar tenta d'utiliser certains sortilège octroyé par son Thark, mais son manque d’expérience et le peu de visibilité l’empêchait dans ses actions. Quand à Arkas, personne ne l'avait vu depuis que le navire était arrivé à Nethergrad...

Altrar s'inquiéta de ne voir Arkas à leurs cotés. Son esprit se troubla lorsqu'il vit l'horrible carcasse métallique du cyborg escaladait le pic rocheux! Le robot s’agrippait de rocher en rocher, il était presque parvenu aux fondations de la tour, on pouvait distinguer son imposante lance fixée dans son dos, la même lance avec laquelle il transperça le corps d'Alcalia. Le roi du nord fut soudainement prit d'une bouffée d'orgueil, il fut impensable pour lui de voir ce cyborg combattre seul le dragon noir! Il décrocha une barque du navire et sauta à son bord. Son but était simple, se rapprochait le plus possible du pic, et l'escaladait à son tour. Une tache non sans danger vu l’état de la mer!

Drake aperçut le roi nordique au beau milieu de la mer.

-Altrar! Mais où allez vous donc?!
-Je m'en vais escalader ce pic et détruire Dragmarius!
-Vous n'y pensez pas! votre barque va s’écraser sur les récifs!
-Le Thark me protège!
-Quel entêté ce Natafarkien...

Drake se tourna vers le scaphandrier.
-Bapto Arkas et Altrar se font la course pour tuer le Dragon, ils ont complétement perdus les pédales! leur orgueil va les briser!
-Je sais! mais que voulez vous qu'on y fasse?!
-Je l'ignore, mais.... attendez...

Drake fut coupé dans son élan, il vit de l'autre coté du tourbillon marin, une imposante flotte de guerre guidée par un dragon.

-Bapto! vous voyez ce que je vois au loin?!
-Ne serait ce pas le pavillon d'Andorath? Mais si! Je n'arrive cependant pas à distinguer l'identité de la créature aillée... Je crois bien que tout les pions sont réunis pour la bataille finale!
-Tous non, regardé derrière nous, une autre flotte portant le drapeau Natafarkien s'approche également.
-C'est surement Hilkaan, il a dû venir à bout des Défunts Hurlants et des dragons mineurs dans le nord.
-Doutez vous toujours de notre réussite Bapto?
-Tout ces navires ne sont pas pour moi synonyme de victoire. Dragmarius est un ennemi qui ne faut surtout pas sous-estimer, Drake!

L’échiquier était fin prêt, au nord du Maelstrom on pouvait voir une flotte Natafarkienne guidait par le général Hilkaan. Un peu plus au centre, un navire Andorien dirigeait par Drake et Bapto, et au sud une flotte Andorienne contrôlait par Fenrir et un dragon non identifié. Au milieu du tourbillon trônait le pic rocheux, au sommet de la tour on pouvait percevoir un terrible spectacle; Arkas et Altrar tuant avec rage les Hybrides, tout en esquivant les flammes de Dragmarius. Ce dernier volait autour de l’édifice, essayant de tuer les dernières créatures, nuisant pour son envolée dans les cieux.

Le tourbillon semblait s'apaiser, les navires alliés purent alors s'accoster aux récifs du pic rocheux. On donna ainsi l'ordre de faire débarquer toute les troupes, qui se mirent à escalader les parois rocheuses afin d'atteindre le sommet de la tour.

Altrar venait d'abattre le dernier Hybride de sa longue épée argentée. Il se tenait sur un créneau de la tour, apercevant en contrebas des centaines de soldats qui se rapprochaient, et face à lui, Dragmarius le grand dragon noir. La lumière du soleil vint frapper sa cuirasse d'argent, éblouissant ainsi la créature. C’était un véritable tableau qui s'offrait à nous, le Silverlord trônant fièrement sur le haut de la tour, l'épée pointait vers le dragon, et Dragmarius stationnant dans les airs, entouré d'un nuage noir. Mais ce face à face légendaire ininterrompue brutalement lorsque Altrar fut transpercé par une pointe de platine. Arkas venait tout juste de lui planter son arme d'hast dans le dos, traversant ainsi le torse du roi. Un sang rougeâtre maculait la brillance du plastron du Silverlord, celui-ci ne trouva aucun mot pour qualifier cette trahison. Il perdit le contrôle de ses jambes et s’écroula sur celles-ci. Sa tête fit un dernier tournent vers son assassin, puis Altrar tomba du haut de la tour, s’écrasant sur les récifs frappés par les vagues. S’était la fin d'un règne, un règne très court.

Arkas fut pris d'une rage soudaine, le meurtre du roi lui avait donné une confiance infinie! Il ne voyait alors que l'ombre du dragon! Plus rien pouvait l’empêcher d'accomplir sa tache... vaincre Dragmarius! Cette aveuglement sans borne fut brusquement brisé par un tremblement. Le sol pavé de la tour commençait à s’écrouler sous ses pieds, le cyborg perdit l’équilibre et il vit peu à peu toute la tour s'effondrer dans le vide. Dans sa chute il perçut rapidement un colosse d'or. Le Deus Ex Machina promit par le Forgeron venait tout juste de frapper à grand coup de poing les fondations du bâtiment d’émeraude. Cet automate avait tout juste émergé de l’océan, mais c’était trop tard, son maitre était mort... La fureur du colosse ne s’arrêta pas là, il frappa à nouveau sur l'ensemble du pic rocheux. Les blocs de pierres volèrent dans les airs, s’écrasant dans l'eau ou sur des navires. Les soldats andoriens et natafarkiens étaient soit pulvérisé sous les coups soit éjectés. Au bout d'une dizaine de minutes il ne restait plus rien du pic, seulement un nuage de poussière, le Dragon quand à lui, examinait avec amusement la scène, toujours perchés dans les airs...

Le Deus Ex Machina dans sa folie meurtrière avait complétement remis en question l'issu du conflit, restait il encore des soldats et des héros en vie? Le nuage de poussière brouillait toute la scène, on ne pouvait le savoir...
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MessageSujet: -La Dualité-   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMer 19 Nov - 21:25

Je dois vous avouer que parler à une personne que l’on ne voit pas est très déstabilisant. C’est pourquoi nous en avions conclu avec Fraknir que nous nous retrouverions à Thalnir pour qu’il m’en apprenne plus sur l’utilisation de la Dualité. En sortant d’un conseil de guerre (où Azenstein nous avait d’ailleurs présenté ses nouvelles armes ectoplasmiques révolutionnaires), je m’engageai dans la cité des Oubliés, par une des entrées qui avaient été creusées lors de sa libération. En arrivant au centre du village, lieu du sanctuaire, je remis l’Apocryphe sur ma tête, retrouvant à nouveau cette incroyable énergie. C’est en arrivant sur notre point de rencontre que j’entendis la voix du dieu :

« Tu es en retard, Hilkaan.  
- Vous savez comme je suis occupé en ce moment, Fraknir… Je n’ai que peu de temps de répit ces temps-ci avec cette armée interminable de Défunts Hurlants.
- Mais ne te vexe pas comme ça, je plaisantais. Et surtout, ce que je vais t’apprendre aujourd’hui va t’aider à te battre contre ceux-ci.
- Commençons donc.

Fraknir, qui était jusque-là assis au centre de son temple rempli de végétation, se releva lentement et esquissa un sourire.

- Recule de quelques mètres, Hilkaan.

J’obéis, et attendis en silence à ce qui allait se passer par la suite. Le dieu resta immobile pendant une dizaine de secondes quand, soudain, il se jeta sur moi à une vitesse incroyable et me mis un coup dans la figure, sans que je puisse réagir.

- Mais… Mais vous êtes fou! Qu’est-ce qu’il vous prend de me taper comme ça? m’exclamai-je.
- Je vous ai tout simplement mis un coup grâce aux pouvoirs qui m’appartiennent, répondit-il toujours en souriant. Mais maintenant reviens à ta place initiale. Respire très profondément. Sens-tu une source d’énergie?

Reprenant mon calme je me concentrai sur cette énergie qui m’emplissait le corps, et trouvai sans trop d’efforts la source de celle-ci.

- Oui.
- Très bien. Maintenant, je veux que tu utilise cette énergie au moment ou je vais te taper. Bien sûr, tu prévoira ce que je vais faire cette fois, mais n’hésite pas à me rendre le coup quand tu utilisera ton pouvoir.

Je me préparai une nouvelle fois, me concentrant sur la source d’énergie cette de fois. Il me semblait presque que je pouvait l’attraper… La contrôler. Fraknir se jeta sur moi, sauf qu'au moment de l’impact, quelque chose se produisit. L’énergie bouillonna dans mon corps et pendant un instant, tout s’arrêta. Je vis Fraknir me fixant, toujours un sourire au lèvre, prêt à m’asséner d’un coup. Il y eut un déclic, puis tout se remit à bouger, mais très lentement. Je compris alors ce que j’avais à faire. j’esquivai le coup de quelque centimètres, avant d’en donner un au dieu, essayant de ne pas le cogner trop fort non plus. Tout se remit alors en marche et les mouvements se produisirent à vitesse normale. Mon poing atteignit Fraknir, qui garda tout de même son équilibre et se retourna vers moi.

- Tu aurais pu me taper plus fort tout de même, mais je pense que tu as compris le principe. En cherchant au fond de toi cette énergie, tu as invoqué la Dualité. Ou pour faire plus simple, cette énergie est la Dualité. Tu as produit une minuscule distorsion temporelle afin de pouvoir réagir à temps. Tu n’as tout de fois pas produit de distorsion spatiale… Mais tu comprendra vite une fois sur le champ de bataille.
- Pouvez-vous tout de même me dire ce que fera cette distorsion spatiale?
- Elle te permettra… De te déplacer plus rapidement, disons. Souviens-toi également que cette énergie est toujours présente en toi, l’Apocryphe ne fait que l’augmenter, la purifier. Maintenant, je dois te dire au revoir, je ne voudrais pas te faire perdre plus de temps. D’autant plus que ce temps nous est extrêmement précieux, ces temps-ci.
- À bientôt, Fraknir… J’espère vous revoir.
- Je crois en toi, Hilkaan, j’ai toujours cru en toi. Maintenant, pars… »

Je ne pouvais qu’obéir une fois de plus au dieu. Je sorti au pas de course de Thalnir, m’apprêtant à être ébloui par la lumière une fois à l’extérieur. Seulement, il n’y avait nulle lumière éclairant Natafark à présent, car un nuage extrêmement sombre bloquait le soleil. Mais ce nuage avançait à une vitesse impressionnante, se rapprochant à la fois de l’Île et du sol. C’est à cet instant que je compris que quelque chose n’allait pas… Il fallait absolument que j’aille voir SotOdWiing.
Je la retrouvai sur le champ de bataille, reprenant son souffle derrière un rocher, à l’abris des projectiles lancés par certains ennemis. Hors d’haleine, je lui demandai alors :

« Qu’est-ce que c’est, SotOdWiing?  
- Les anciens Dorahks… Me répondit-elle.

Les Dorahks. J’avais entendu les légendes, les innombrables histoires sur ces créatures. Qui n’en avait pas entendu parler un jour? Personne n’espérait qu’ils reviennent dans notre monde.

- Tu veux dire…
- Oui… Les plus puissants dragons que cette Terre aie connue. Et ils ne sont pas là pour nous prêter main forte, crois-moi…
- On est mal. On est dans la merde la plus tota-...
- Hilkaan, Enfin !
- Excuse-moi. Mais j’ignore comment on va réussir à s’en sortir cette fois-ci. Bien que j’aie appris à utiliser une nouvelle énergie, qu’on appelle la Dualité…
- Je ne connais qu’une seule personne qui pourrait les arrêter… Et cette personne est morte il y a des siècles. Dit-elle, ignorant ce que je venais de dire.
- Qui était-ce?

Complètement déconnectée de la réalité, fixant dans le vide, elle me dit :

- Que père me vienne en aide…
- Je vais voir notre avancée sur cette bataille. Fais attention à toi, j’ai encore besoin de toi pour la terminer, lui dis-je, un léger sourire aux lèvres. »

Je ne connaissais que peu de choses sur le père de SotOdWiing, mais Fenrir nous avait raconté que c’était l’un des plus puissants dragons qui avaient existé. S’il avait lui aussi été ressuscité, il nous serait d’une grande aide…
Je me rendis sur la plage qui avait été corrompu par les Défunts Hurlants. Il semblait qu’il y en ait beaucoup moins que lors des premières attaques, mais les dragons quant à eux représentaient une nouvelle menace, beaucoup plus grande. Il ne fallut pourtant que peu de temps avant que je sois assailli par un des défunts, qui semblait affaibli par les heures de combats.

« Maintenant, Hilkaan, utilise-la », me murmura la voix de Fraknir.

Le temps s’arrêta quelque secondes et je frappai la créature d’un violant coup d’épée, tout en esquivant son attaque. Le défunt recula de quelques mètres, déstabilisé par le coup reçu. Soudain, alors que j’étais à une distance raisonnable de lui, je sentis l’autre partie de la Dualité s’activer, celle que je n’avais encore utilisée. J’avançai à une vitesse incroyable vers mon ennemi et lui assénai le coup fatal, le retrouvant gisant au sol quelques secondes plus tard. C’était donc cela que faisait la distorsion spatiale… J’avais fais plus que simplement avancer vers l’ennemi. Il semblait que j’avais… Comment Azenstein appelait-il ça déjà?
Je m’étais téléporté.

Certains dragons avaient déjà commencé à attaquer les villages natafarkiens, crachant des flammes et enfonçant les murs les protégeant, emportant la vie de dizaines d’habitants, tandis que d'autres continuaient à planer dans le ciel. Seulement, l’un d’entre eux semblait beaucoup plus grand, et plus large… Et volait dans la direction opposée des autres dragons. Soudain, le ciel qui était jusque-là resté sombre, s’éclaircit au moment où le dragon cracha d’énormes flammes dorées. Mais ces flammes n’étaient pas dirigées vers la terre, vers les habitations… Elles étaient dirigées vers les autres dragons qui les attaquaient.
Le père de SotOdWiing. Il était arrivé.
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeSam 22 Nov - 1:06

Au cœur du crépuscule

  L’océan Netharien avait fini par engloutir le dernier morceau de terre de ce qui fut jadis un continent luxuriant. Les armées qui avaient accostés sur ce pic rocheux étaient soit noyés soit nagés désespérément a leur navires eux même chahutés par de violentes vagues. Le nuage de poussière provoqué par l'effondrement de la falaise et de sa tour commençait à se dissiper, on n'y voyait plus qu'un vulgaire ilot de roche et d’émeraude émerger timidement de l'eau.

  Ce morceau de terre était alors baignait d'un halo lumineux, ce rayon de soleil provenait d'une dernière parcelle de ciel bleutée, le crépuscule avait presque fini de dévorer l'ensemble des cieux. Dragmarius remarqua également ce phénomène, la maigre ouverture au dessus de lui était son unique chance pour quitter la terre, si il ne se dépêchait pas, le crépuscule aurait alors envahit la totalité de la voute céleste.

  Seulement, c’était sans compter l'obstination d'un certain cyborg. Les quelques survivants à bord des navires purent observer le retour d'Arkas, il jaillit des gravats avec fougue, se débarrassant violemment des blocs de roches entravant son passage. Il avait néanmoins subit quelques ravages, sa jambe droite mécanisée était brisée, contraignant ainsi son hôte à boiter lamentablement. Sa lance aussi était cassée, il ne tenait plus que la moitié supérieure dans sa main gauche. Pour enfoncer le clou, il avait également perdu l'usage de son oeil robotique droit.

  Arkas était toujours déterminé à vaincre le dragon, toutefois malgré sa morphologie mécanisée, il ressentait une intense fatigue. Il trainait sa carcasse avec peine, son esprit était perturbé, constamment parasité par des visions des récents événements: sa traitrise envers le roi Altrar, l'effondrement du pic rocheux, la vue de millier de soldats noyés ou éventrés sur les décombres. Il se sentait dépasser par tout ce qui arriva...

-Je ne peux plus... je suis usé, mon corps d'acier n'arrive plus à suivre et ce dragon me nargue à plus de deux cents mètres de haut. L'automate d'Altrar aura eu raison de moi, peut etre n'aurais je du pas tuer le nordique... Je ne me sens plus capable de remplir cette tache! Je laisse le dragon aux autres, il est temps pour moi de me retirer. Un jour viendra tout ces gens ici présent viendront se venger et courrons pour me tuer, ce jour là je saurai les attendre et accepter mon destin. Je suis maitre de mon futur, Altrar lui même me l'a avoué, ma destinée n'est pas inscrite, je m’octroie donc le privilège de choisir comment vivre et comment mourir. Dans ce cas je ne laisserai pas ma carcasse sur ce champ de bataille!

   Mes chers Nethariens, Andoriens et Natafarkiens je vous laisse sauver votre monde! On se retrouvera bientôt!

   Rois, héros et soldats contemplèrent avec horreur la fuite d'Arkas. Son attaque sur Nethergrad, le régicide d'Altrar et sa fuite lors de la dernière bataille, c'en était assez. Le monde ne supporterait plus une nouvelle trahison de la part de cet être infâme. Néanmoins le cyborg disparut rapidement et très vite on ne le trouva plus, il c’était comme volatilisé! Ce n'en fut pas le cas pour le dragon noir, qui voyant sa chance au dessus de lui, tournoya dans les airs et se mit à battre violemment des ailes pour atteindre sa destination.

  Sur un navire Andorien on vit sortir de la cale, un Dah'Luhrin enragé, ce n’était autre que Fenrir, il prit immédiatement sa forme bestiale. Sous cet aspect, il cria ses ordres à l’équipage. Ils armèrent des canons pointés vers le ciel, placèrent des balistes géantes en direction du dragon, le loup géant fit ranger de nombreux archers, et d'un seul cri de rage tout l’équipage tira sur le Dragmarius.

  Une rafale de boulets noirs, de flèches et de carreaux vinrent se planter dans les ailes et les écailles du monstre aillée. Cette première volée déstabilisa le dragon, cependant il réussit à reprendre son élan. Mais voila qu'une seconde salve s’éclata sur la carcasse de Dragmarius. Ces nouveaux projectiles eurent raison de ses ailes, elles étaient bien trop déchirées pour pouvoir maintenir le dragon. Tres vite il s'effondra dans les airs...

  Sa chute sembla interminable pour tout les soldats se trouvant en mer. L'impact du monstre dans l’océan fut si terrible qu'elle provoqua plusieurs petit raz de marée. Seul deux ou trois navires furent emportés par les flots.

  La mer se calma peu à peu, tout le monde croyait que le dragon était vaincu quand soudain Dragmarius s’éjecta violemment de l'eau. Il tentait irrémédiablement de s'envoler, or sa chorégraphie semblait plus illustrer une noyade... Dragmarius était déchainé, ne pouvant sortir de l'eau, il se débattait avec force pour ne pas couler, tout en crachant des flammes rougeoyantes autour de lui.

  Devant ce spectacle, galères, drakkars et frégates se regroupèrent et encerclèrent le dragon noir. On pointa toutes les armes de distances: canons, catapultes et balistes. On entendait de part en part le même hurlement: "Feu!" Des milliers de projectiles faisaient mouches. Dragmarius hurla de douleur, il redoubla d'effort pour se sortir de cette galère, mais hélas sans succès.

  C'est à cet instant précis que le destin du monde se joua. A bord d'un navire Natafarkien, un général du nom d'Hilkaan revêtit le heaume Apocryphe conçu par le dieu Fraknir, puis saisit son épée. Il donna l'ordre d'envoyer son navire doit sur le dragon. Le drakkar quitta le cercle formé par la flotte alliée et fonça sur Dragmarius. Le monstre ne vit pas arriver le bateau, il se prit la proue de ce dernier en plein dans la poitrine.

 Hilkaan fut secoué par l'impact, toutefois il se releva rapidement et se rua à l'avant du drakkar. Une fois arrivé au bord de la proue il se jeta dans les airs et planta sa lame dans le corps chitineux du dragon. S'agrippant férocement à Dragmarius se dernier sentit la présence de l'humain et tenta de le faire lâcher prise. Néanmoins le netharien arriva à escalader le dos écaillé et peu à peu il arriva au sommet du crane du dragon noir.

  Dragmarius ne pouvait plus rien faire, ses forces l’abandonnait, sentant la présence du Netharien sur son crane, il se laissa couler. Hilkaan prit une grande inspiration et s'accrocha aux cornes de la créature. Bientôt tout deux se retrouvèrent à plusieurs dizaines de mètres sous le niveau de la mer. Soudainement Hilkaan cru entendre une voix dans sa tête

-Toi le Netharien! tu m'as peut être vaincu, mais pense à ta propre mort qui viendra plus vite que tu ne le penses!
-Mais qui êtes vous? est ce Fraknir qui me parle?!
-Non... laisse ce dieu de pacotille loin de nos affaires, c'est moi, Dragmarius! Désormais il ne te reste plus qu'une chose à faire... plante ton épée dans mon crane et tu seras un héros!
-Vos actes effroyables doivent être punis, et seul la mort peut rattraper ce que vous avez fait sur ce monde!
-Je n'en doute pas! mais si tu me tue, tu seras contraint de devenir roi du nord, ton destin sera alors altéré. La seule finalité que t'apportera le Thark sera une mort tragique!
-Mais je n'ai pas le Thark, je porte l'Apocryphe!

  D'un geste fort, Hilkaan planta sa lame d'acier dans le crane de Dragmarius. Ce dernier hurla de douleur, son corps commençait à imploser en diverses parties. Le netharien fut projeté vers la surface, il dut laisser son épée dans la gueule du monstre. Le général observa par transparence l'explosion du dragon. L’équipage du drakkar se hâta de repêcher leur commandant. En un court instant l'eau devint brulante et bouillonna. D'immense geyser jaillirent un peu partout, projetant quelques navires dans les airs.

  Dragmarius était vaincu, la flotte alliée brisa le cercle et s'éloigna du champ de bataille. Ils se regroupèrent plus loin, capitaines, généraux et rois se rassemblèrent sur le navire amiral Andorien pour fêter leur victoire. Bapto, Drake, Fenrir et bien d'autres encore rejoignirent le roi d'Andorath, quand à son tour Hilkaan rejoignit le groupe. Plusieurs soldats Natafarkiens l’accompagnèrent, le jeune général était usé mais heureux. Tous s'emparent d'une chopine de bière et trinquèrent pour la victoire. Puis après un silence, la horde Natafarkienne s’agenouillèrent devant Hilkaan.

-Général, vous avez su défendre notre patrie des défunts hurlants et des dragons mineurs. Maintenant voila que vous tuez Dragmarius, vous êtes digne de devenir le roi de Natafark. Vous êtes le porteur du Thark, le trône de saphir vous revient donc de droit. Nous sommes fier de vous servir!
-Capitaine, relevez vous! je n'ai rien d'un roi et puis je ne suis même pas Natafarkien! laissez ce role à un de votre race...
-Non c'est vous qui allez être notre roi, Altrar Silverlord étant mort sans fils et sans avoir pu définir son héritier, nous avons par conséquent tout à fait le droit d’élire notre propre roi!
-Bon très bien, j’essaierai de remplir cette lourde tache, et d’être digne de l'Apocryphe!
-Natafark à vécu trop longtemps avec l'ombre de Tharlarmor, peut être que le Thark de Fraknir saura mieux régner! Vive le roi!

  On fit dresser un banquet sur le pont du navire pour festoyer la victoire ainsi que le nouveau roi de Natafark. La flotte stationna toute la nuit sur les eaux Nethariennes. Le lendemain, on se chargea de récupérer les cadavres de tout les hommes tombés au combats. Des milliers de soldats... On retrouva également le cadavre d'Altrar Silverlord.

  La flotte alliée partie l’après-midi et se dirigea vers Andorath, ils accostèrent quelques jours plus tard au port de Leneth. Les soldats se chargèrent de décharger les corps. Le soir venu, on entama les rites funéraires, chaque morts fut célébrer selon les rites religieux de son pays. Les Natafarkiens furent rassembler sur un drakkar, auquel on y mit le feu.
 
  On plaça le corps d'Altrar sur un navire pour lui seul. Hilkaan se chargea de disposer le cadavre de l'ancien roi sur un tas de buches, il avait dans sa main gauche une torche enflammée. Il s’aperçut seulement après avoir mis le feu à la base du foyer qu'Altrar Silverlord ne portait plus son casque. Hilkaan peu après avoir quitté le navire, commençait tout juste à comprendre ce qu'il venait de voir. Le roi nordique assassinait par Arkas ne portait plus le Thark de Tharlarmor! quelqu'un avait dérobé ce heaume maudit!

 Il comprit qu'il devait impérativement rejoindre Natafark, quelques choses de terribles allait se passer....
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MessageSujet: - L'Avancée -   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 9 Déc - 18:39

Les flammes. Les dragons tombant du ciel, pulvérisés par les flammes du dragon de Fer, le père de SotOdWiing. Et sous les flammes, le froid glacial du Nord.
Le Chaos.
À en croire la scène, Thalarmor était revenu lui aussi à la vie, hors pour une fois, cette hypothèse était impossible.

« Hilkaan ? C’est… C’est DwiinSilVul. Mon père, dit la dragonne toujours à mes cotés.
- Je sais, SotOdWiing… J’ai entendu beaucoup de légendes sur lui. C’est… le dragon de Fer, n’est-ce pas ? »

Elle ne me répondit pas. Plus de la moitié des anciens Dorahks étaient déjà morts sous les flammes dorées du grand dragon, et la le reste de l’armée semblait être constitué de dragons moins puissants. À ce stade-là, nous pouvions encore gagner la bataille. Je continuai de mon côté à abattre les derniers Défunts Hurlants qui attaquaient l’île : la plupart avaient battu en retraite en voyant leurs nombres diminuer à une vitesse inquiétante. Derrière moi, les Natafarkiens criaient déjà la victoire, mais la bataille était pourtant loin d’être terminée…

Après plusieurs heures, DwiinSilVul descendit du ciel et se posa au sol dans toute sa splendeur : son corps tout entier était couvert d’écailles d’un gris métallique, et des yeux comme deux flammes ardentes. Impossible de ne pas reconnaître ici le dragon de Fer…
Il s’approcha de moi tandis que SotOdWiing volait à sa rencontre. Il me dit d’une voix grave, chaque mot résonnant comme une détonation dans mille cavernes.

« Hilkaan, porteur de l’Apocryphe. Malgré les apparences, la menace n’est pas sur Natafark, mais bien au-delà… Vois tu le ciel ? (je levai alors la tête pour l’observer, mais je ne vis pas un morceau de ciel bleu) Tu ne peux pas le voir, le Crépuscule répandu par Dragmarius l’a anéanti. Seul un endroit dans notre monde possède une sortie vers le cosmos : Nethergrad. Retourne sur ces terres, jeune général, et arrête le dragon avant qu’il ne soit trop tard. Je m’occuperais quant à moi de mes frères : ils ont perdu la raison.
Il s’approcha ensuite lentement de la dragonne.

- Père… Vous êtes vivant.
- Ma fille. Je veux que tu restes forte. Que tu saches que je suis fier de toi. Rien que la vue de ton armure me montre quel talent tu as : tu forge les métaux comme je ne les ai moi même jamais forgé. Tu te bats pour une cause qui t’est chère et tu protèges le monde des dangers qui le menacent… Oui, je suis fier de toi. Maintenant va avec Hilkaan, je protègerais cette île durant votre absence.
- Merci Père, je vous dois tout », acheva la dragonne avec un sourire mélancolique.

On appareilla un navire partant pour Nethergrad, et j’appris par un messager que la flotte Andorienne était déjà en route pour l’ancien continent. Peut-être que bapto, Drake et Arkas y étaient aussi…
Notre navire arriva à destination sans trop de soucis jusqu’à ce que, une fois sur place, nous vîmes une immense tour se dressé sur le morceau de terre qu’il restait de Nethergrad. Un des marins me prévenu que les créatures habitant cette tour étaient extrêmement dangereuses, et qu’il ne fallait mieux pas s’en approcher. Notre navire rejoignit la flotte Andorienne où je reconnus Bapto, Drake, Arkas ainsi qu’Altrar Silverlord, l’homme qui avait repris le Thark après la mort de Rhaemlord. Je le pensais mort, car son navire avait était pris dans un ouragan, mais c’était un homme bon, apte à rassembler et à diriger. Il méritait ce Thark.

Or, alors que nous nous approchions de leur navire pour communiquer, Arkas partit précipitamment et se rua sur la tour, suivit d’Altrar. Tout cela n’avait aucun sens… Pensaient-ils faire une course ? La tour était entourée d’un tourbillon impossible à franchir ! Mais le Natafarkien et le cyborg n’étaient pas des incapables, et à peine étaient-ils sortis du navire qu’ils escaladaient déjà la tour, tuant les créatures la gardant sur leur passage.
Cependant une autre flotte arriva, guidé par un immense dragon noir : Dragmarius. Il s’approchait dangereusement du tourbillon, comme s’il y cherchait quelque chose…
Mais ce tourbillon s’apaisa peu à peu une fois toutes les gardiens de la tour éliminés. Altrar trônait alors fièrement au sommet de la tour, un pied en avant, narguant l’armée de Dragmarius, quand l’impossible arriva. Les jambes du roi devenaient frêles et son visage pâlit. Un filet de sang coulait sur sa cuirasse resplendissante, brillante dans le soleil couchant qui était peu à peu masquée par le liquide rougeâtre. Son corps tomba sur les récifs le Thark disparaissant avec lui et une nouvelle silhouette s’éleva là où était avant Altrar : Arkas.

Pourquoi avait-il donc fait cela ? À peine le corps d’Altrar fut-il englouti par les flots qu’un tremblement incroyable fit trembler le morceau de terre. La tour s’écroulait peu à peu, les récifs s’enfonçant dans la mère. Une immense créature surgit des flots, formant des vagues de d’une dizaine de mètres et engloutissant les navires alentours. Mais ce n’était pas une simple créature… J’en avait déjà vu une il y a bien longtemps. Elle trônait sur une cité plus haute que jamais, une cité créée sur ce même continent Netharien… Red Opéra. C’était donc un Deus Ex Machina ! Mais comment se faisait-il que cette immense machine venge la mort d’Altrar ? Il détruisait la tour à grands coups de poings et de pieds, tentant vainement d’atteindre Arkas, minuscule à coté de cette immense créature. Le cyborg s’échappa après avoir esquivé plusieurs des gigantesques coups du Deus Ex Machina, et s’enfuya à une vitesse telle que personne ne vit dans quelle direction il parti, après avoir prononcé cet étrange déclaration :

« Je ne peux plus... je suis usé, mon corps d'acier n'arrive plus à suivre et ce dragon me nargue à plus de deux cents mètres de haut. L'automate d'Altrar aura eu raison de moi, peut-être n'aurais-je pas dû tuer le nordique... Je ne me sens plus capable de remplir cette tache! Je laisse le dragon aux autres, il est temps pour moi de me retirer. Un jour viendra tout ces gens ici présent viendront se venger et courrons pour me tuer, ce jour là je saurai les attendre et accepter mon destin. Je suis maitre de mon futur, Altrar lui même me l'a avoué, ma destinée n'est pas inscrite, je m’octroie donc le privilège de choisir comment vivre et comment mourir. Dans ce cas je ne laisserai pas ma carcasse sur ce champ de bataille! »

Nous étions tous ébahis de son acte, mais que faire ? Ce qui avait été fait ne pouvait être défait. L’immense machine avait dans son ultime vengeance faite plus de mal à la flotte de Dragmarius qu’à la nôtre, et je ne pouvais que lui en remercier. Seulement, difficile de remercier une telle créature au milieu d’un tel Chaos… Je reportai l’idée pour plus tard.

Là où trônait la tour sur le dernier morceau du continent Netharien, il n’y avait que la mer, reflétant le dernier rayon de soleil qui lui parvenait du dernier morceau de ciel visible. Mais ce rayon de soleil fut vite caché par l’immense corps noir de Dragmarius qui tournoyait dans le ciel, cherchant désespérément à atteindre le cosmos tandis qu’une armée entière lui tirait dessus d’un pluie de flèches et de boulets de canons. Les ailes du dragon noir furent vite trop blessées pour soutenir son poids, et une chute interminable s’en suivit, jusqu'à ce qu’il plonge en pleine mer. Il se débattait afin de rester à la surface mais les tirs de notre armée redoublaient devant le dragon en agonie.

C’est à ce moment-la que je décidai de remettre l’Apocryphe sur ma tête et que j’entendis immédiatement la voix de Fraknir, qui me dit :

« Hilkaan, le dragon Noir ne peut pas être vaincu par de simples boulets de canons. Altrar est mort et Arkas et parti, tu reste le seul ici présent à pouvoir vaincre le dragon, grâce à la Dualité. »

Je demandai aussitôt d’approcher mon navire le plus proche possible de Dragmarius et je me rapprochai de la proue. Cette dernière cogna le dragon et je failli tomber suite à l’impact. Mais profitant de cette instant de faiblesse pour Dragmarius, je brandis mon épée et m’élançait sur lui, plantant ma lame de nombreuse fois dans les écailles du Dragon. Je tentai d’escalader le corps du dragon et finit par m’accrocher à ses cornes quand j’entendis une voix me parler :

« Toi le Netharien! Tu m'as peut être vaincu, mais pense à ta propre mort qui viendra plus vite que tu ne le penses!
-Mais qui êtes vous? Est-ce Fraknir qui me parle?!
- Non... laisse ce dieu de pacotille loin de nos affaires, c'est moi, Dragmarius! Désormais il ne te reste plus qu'une chose à faire... plante ton épée dans mon crane et tu seras un héros!
- Vos actes effroyables doivent être punis, et seule la mort peut rattraper ce que vous avez fait sur ce monde!
- Je n'en doute pas! Mais si tu me tue, tu seras contraint de devenir roi du Nord, ton destin sera alors altéré. La seule finalité que t'apportera le Thark sera une mort tragique!
- Mais je n'ai pas le Thark, je porte l'Apocryphe! »

Sur ce, je brandis mon épée et l’enfonçai dans le crâne sombre du dragon le plus profond que je pus.
Ce qui suivit fut très flou. Les cris d’agonie de Dragmarius, les cris de victoire de la flotte Andorienne. Des cris, des cris et encore des cris. Ce simple geste méritait-il tout cela ? Je m’enfonçai peu à peu dans l’eau, le corps du défunt dragon sous mes pieds. Cette eau était bouillonnante, et je sentis une douleur vive une fois en contact avec celle-ci. Mais mon navire me repêcha quelques instants plus tard et je m’étalai sur le pont avant de perdre conscience.

On fêta la victoire le soir-même en compagnie du roi d’Andorath qui nous offrit une tournée de bière.
Après avoir terminé cette joyeuse fête, je fus accueilli par les généraux Natafarkiens ainsi que leurs soldats, qui s’agenouillèrent devant moi et me dirent :

« Général, commença un des généraux, vous avez su défendre notre patrie des défunts hurlants et des dragons mineurs. Maintenant voila que vous tuez Dragmarius, vous êtes digne de devenir le roi de Natafark. Vous êtes le porteur du Thark, le trône de saphir vous revient donc de droit. Nous sommes fier de vous servir!
- Capitaine, relevez vous, lui répondis-je. Je n'ai rien d'un roi et puis je ne suis même pas Natafarkien! Laissez ce rôle à un de votre race...
- Non, c'est vous qui allez être notre roi, Altrar Silverlord étant mort sans fils et sans avoir pu définir son héritier, nous avons par conséquent tout à fait le droit d’élire notre propre roi!
- Bon très bien, j’essaierai de remplir cette lourde tache, et d’être digne de l'Apocryphe!
- Natafark a vécu trop longtemps avec l'ombre de Tharlarmor, peut être que le Thark de Fraknir saura mieux régner! Vive le roi! »

Je ne me sentais à vrai dire en rien un roi. Il suffisait de prendre un peu de recul pour s’en rendre compte ? Qu’étais-je réellement ? C’était bien simple : J’étais un aventurier, passionné par les recherches entamés par un illustre professeur dit Azenstein, qui… Avait tué un dragon.
Je voulais bien reconnaître que cela n’était pas courant mais bon, le hasard arrivait à chacun d’entre nous, n’est-ce pas ?

On repêcha dans les jours qui suivirent le corps d’Altrar et le plaça dans le plus grand navire de la flotte Natafarkienne. Hors quelque chose manquait un ce roi défunt, j’en étais certain. Oui, il manquait définitivement quelque chose… C’est à ce moment-là que je m’en aperçus.
Le Thark, il avait disparu. Et c’était Arkas qui l’avait volé.
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MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeLun 26 Jan - 23:20

Le crépuscule tombait sur la forêt. La jument de Fenrir, Alarca, buvait tranquillement l'eau claire
d'un petit ruisseau. Quelques mètres plus loin, le Dah'Luhrin était assis en face de Mithrintia. Ce
dernier contemplait l'eau d'un air pensif... Mithrintia, elle, observait les les alentours, visiblement
fascinée par la beauté des lieux. Mais impatiente, la pretresse demanda à Fenrir :
« À quoi penses-tu ?
_Je suis un peu perdu... Le Utlah a toujours été énigmatique dans ses paroles. Mais ces dernières
sont relativement complexes...
_Tu devrais arrêter d'y penser un moment. Il va faire nuit. La nuit te portera conseil.
_Peut être. Répondit Fenrir. Espérons, du moins !
_Tu m'as dit que tu voulais faire escale à ton village... Quand y seront-nous ?
_Nous ne partirons pas aujourd'hui. Fit le guerrier. S'aventurer en pleine nuit est dangereux, par ici.
Nous reprendrons la route à l'Aube. Alcalia et ta monture ont marché toute la journée ; elles ont
besoin de repos. Et nous aussi. »
Fenrir se leva et partit chercher le sac de jute placé derrière la selle d'Alarca. Il l'ouvrit et en sortit
quelques vivres qu'il posa sur un morceau de tissu. Il posa un peu de pain, un morceau de porc salé,
du fromage, quelques pommes, et du saumon cuit, qu'il tendit à son amie. Il partit ensuite ramasser
quelques brindilles au pied des arbres avoisinants, qu'il déposa ensuite près de Mithrintia. Le
Dah'Luhrin sortit de sa besace un silex, ainsi qu'une petite boite contenant des morceaux d'amadou
avec lesquels il alluma un feu.
Pendant ce temps, Mithrintia était partie étudier les curieuses pierres gravée dressées près du rivage.
Elle était haute d'environ 4 mètres. En son milieu était taillé dans la roche un curieux entrelacs
rappelant la forme d'un cerf. La prêtresse, curieuse et interrogative, contourna le monument, se
demandant à quoi pouvait-il servir.
Elle fut rejointe plus tard par Fenrir, qui avait fini de préparer le feu de camp.
"Que fais-tu? Demanda t-il.
_Cette pierre... Commença t-elle. À quoi sert-elle? Et qui l'a mise là?
_Considère ce monument comme une première approche des arts et coutumes de mon peuple, ma
chère.
_Ce sont les tiens qui ont construit cette pierre?
_C'est bien plus qu'une simple pierre, il s'agit de ce que nous appelons: "Anahonmaerr". C'est une
sorte de lieu de culte et de recueil...
_Tu veux dire que c'est un genre d'Autel?
_Pas exactement. Sous nos pieds repose l'un des quatre fondateurs de mon clan: "Dernefir
l'Ancien". Le cerf a toujours été son emblème. D'où la gravure sur la pierre. Les autres sont enterrés
sous des tombes similaires dans divers lieux de la forêt. Ici, les Dah'Luhrins viennent méditer en
pleine nuit lorsqu'ils ont besoin de conseils.
_Pourquoi en pleine nuit? Demanda Mithrintia, avide de savoir.
_Tu le découvriras d'ici quelques heures. Lança Fenrir, en souriant. Pour l'heure, nous devrions
manger un peu. "
Ils retournèrent tous deux au feu de camp, où leurs montures les attendaient, broutant l'herbe près de
la rivière. Mithrintia posait des questions au sujet des Dah'Luhrins, mais ce dernier ne répondait que
par des "Tu sauras bientôt", ou des "Tu le découvrira par toi-même".
"Néanmoins, Fenrir... Quelque chose me dérange un peu.
_Qu'y a t-il?
_Le Utlah est un Dah'Luhrin, n'est-ce pas?"

Mais Fenrir appréhenda la question:
"Tu veux savoir pourquoi il a des ailes et pas moi, c'est bien ça?"
Mithrintia ne répondit rien, elle se contenta de sourire et de regarder fixement son interlocuteur.
"Vois-tu, Mithrintia, lorsque les Valraks ont perdu leur puissance, ils sont devenus ce que nous
sommes aujourd'hui, des Dah'Luhrins. Nous sommes ensuite parvenu à changer notre apparence de
manière a prendre une forme humaine. Mais certains d'entre nous sont allés plus loin et ont cherché
le savoir et le respect de la Terre, ils sont devenus des "Nehsloen"; des druides, en somme. Des êtres
proches de la nature qui furent ensuite récompensés par la Déesse des Bêtes elle-même. Cette
dernière leur offrit la capacité de voler, c'est pourquoi tous les Nehsloen ont des ailes. Le Utlah est
l'un des rares derniers gardiens de la Forêt. Ma mère avait été druide, elle aussi. Elle m'avait appris
comment chasser et comment guérir les blessures à l'aide des plantes de la forêt. Elle voulait faire
de moi un Gardien de la forêt, mais j'ai préféré me concentrer sur mes aptitudes au combat. Sans
pour autant abandonner les enseignements druidiques de ma mère. Après son suicide, c'est le Utlah
qui m'a pris sous son aile. Mais voyant que la voie druidique ne m'interessait pas, il n'a pas insisté
et m'a laissé choisir. Aussi, j'ai gardé les quelques enseignements de ma mère, et j'ai appris à
combattre.
_ Tous les vôtres se battent comme tu le fais ?
_ Non. J'ai suivi les entrainements au combat des Griffenoire, puis j'ai amélioré mes compétences...
_SotOdWiing m'a raconté ce qu'il s'est passé sur le galion Natafarkien avant votre arrivée là-bas.
C'est incroyable que tu aies pu réussir une telle chose.
_Elle a dû te dire aussi que j'avais agi de façon téméraire... J'ai toujours avancé instinctivement.
SotOdWiing m'a toujours dit que cela causerait ma perte... Et elle a raison. Mais pourtant, elle dit
tout de même que, bien souvent, ça m'a sauvé la vie. « Chacun sa nature »... Nous autres avons un
sens tactique. Mais en ce qui me concerne, je ne l'utilise que rarement pour les combats.
_Un vrai guerrier, en somme... Lança Mithrintia.
_J'ai été sollicité en tant que mercenaire, espion, assassin, éclaireur, voleur, fantassin, archer,
guerisseur, et j'en passe...
_Quelle polyvalence...
_Je me considère comme étant un rôdeur. Continua Fenrir. Libre d'aller où je veux, faire ce qu'il me
plaît, et découvrir le monde qui m'entoure comme je l'entends. »

Ils engloutirent ensemble un repas, certes indigne des plus grands rois, mais cela leur suffit. 
La nuit tomba, et bientôt, les aventuriers se retrouvèrent sous un ciel étoilé, et un croissant de lune argentée. La fraicheur nocturne se répandit rapidement, ainsi qu'une fine brume qui enveloppa le sol de ses volutes humides. Le vent caressait les joues des deux campeurs, et faisait danser harmonieusement les flammes et les braises.
Mais la véritable beauté de la forêt fut révélée lorsque la lumière de la lune éclaira la gigantesque pierre gravée.

Les entrelacs gravés sur la roche de mirent à briller d'un puissant éclat blanc opalin. Le regard stupéfait de Mithrintia amusa Fenrir, qui ne pût s'empêcher de sourire. Il était déjà venu ici étant plus jeune, et il était sûr d'une chose, c'est que la Natafarkienne n'avait encore rien vu…
La brume autour de la pierre s'épaissît, une boule de lumière jaillit de sous la roche et commença à se distordre, se transformer de manière à prendre la forme d'un majestueux cerf fantomatique et brillant. L'animal s'approcha d'eux, les fixa quelques secondes, puis s'enfuit dans les profondeurs de la forêt.

"Qu'est ce que c'était Fenrir? Demanda la prêtresse.
_L'esprit de Dernefir. Il était le premier druide de notre clan, en parfaite communion avec la Nature. Il a choisi de vivre éternellement sous cette forme. 
_C'est... C'est magnifique... Moi qui croyait que la forêt que vous protégiez était dangereuse... Et que vous autres Dah'Luhrins étaient de farouches guerriers avides de sang...
_Tu verras tout ça demain..."

Puis, Mithrintia s'endormit, la tete remplie de souvenirs de la forêt. Souvenirs qui furent bientôt la source de ses rêves.
Fenrir, lui, ne dormait pas. Il avait profité du sommeil de son amie pour aller se baigner dans la rivière sous la lune. Il revint ensuite près du feu, et s'endormit a son tour, bercé par le son des flammes crépitantes et le doux bruissement des arbres. 

*********

Le lendemain, les deux cavaliers reprirent la route vers le Sud.
Mithrintia se demandant si elle serait bien acceuillie chez les Griffenoire. Fenrir lui répétait constamment que les étrangers amicaux sont toujours bienvenus, et qu'elle n'avait aucune raison de s'affoler. Malgré ce réconfort, la prêtresse ne semblait pas plus rassurée.

Ils arrivèrent enfin à ce qui ressemblait à une immense clairière. Elle était bordée de petites falaises et d'une rivière à l'eau claire. Un pont de pierre enjambait cette dernière, permettant aux deux cavaliers de la traverser et d'atteindre les portes du village Dah'Luhrin.

Sur les cotés du chemin pavé, étaient dressées d'immenses pierres, où de superbes entrelacs étaient taillés. Mithrintia ne semblait pas comprendre totalement ce qu'ils représentaient, mais la roche avait été finement travaillée. Le village semblait être fortifié par une immense muraille dont la base était composée de pierres entreposées les unes sur les autres, puis surmontée d'une palissade en bois. Par endroit, on pouvait apercevoir quelques tours de garde au toits de chaume. 
La porte, elle, était faite de planches, et, malgré son aspect plutôt simple et rudimentaire, elle semblait parfaitement solide. Cette dernière était gardée par un homme en armure de cuir et de fourrure qui tenait entre ses mains une lourde lame à deux mains. 

"Un humain? Pensa Mithrintia. Ici? 
_Que venez-vous faire ici? Tonna-le garde. Que désirez-vous?
_Calme toi, Uldar. Lança Fenrir. Je voudrais parler à Waldgern.
_Qui êtes-vous pour oser demander notre chef? S'indigna le garde. Savez-vous seulement chez qui vous vous trouvez?"

Fenrir abaissa sa capuche et révéla son visage. Les traits du garde s'adoucirent presque instantanément. Il abaissa sa lame et s'inclina légèrement. 

"Je suis vraiment navré, Seigneur Fenrir. Je ne vous avait point reconnu. De plus, j'ignorais que nous attendions votre visite.
_A vrai dire, je ne suis pas attendu. 
_Cette femme qui t'accompagne... Est-elle digne de confiance?
_Elle l'est."

Le garde examina de ses yeux verts la jeune femme pendant quelques secondes. Il émit un léger grognement, puis il sourit avant de lancer:

"En ce cas, jeune humaine, soyez la bienvenue à Griffenoire"

Puis l'immense porte en bois s'entrouvrit, pour les laisser passer. Mithrintia pénétra dans le village, prête à découvrir enfin où Fenrir avait vécu et grandi. Fenrir avait toujours été farouche, agile et doué dans l'art de la guerre. Elle s'attendait donc à un genre de camp d'entraînement. Une ville purement militaire, où les enfant étaient élevés à frapper des mannequins dès leur plus jeune âge. 

Ce qu'elle vit fut différent.


Le village était rustique, les maisons étaient reparties de manière aléatoire sur tout le village. Elle étaient faites principalement de pierres, de bois et de chaume. Certaines étaient de formes rectangulaires, d'autres étaient de forme circulaire. Les toits de chaumes étaient surplombés par des cheminées de pierre, et les bâtiments comptaient en moyenne un étage en plus du rez-de-chaussée.

Les habitants, comme s'y attendait la prêtresse étaient tous des Dah'Luhrins. Les hommes étaient vêtus de pagnes de cuir ou de tuniques de cuir. Les femelles portaient des robes de tissus plus ou moins légères. 
Mithrintia s'intéressa particulièrement aux enfants qu'elle voyait gambader gaiement dans les rues. Ils étaient tous en pagne, et jouaient ensemble comme des humains. Elle tomba même d'affection avec eux lorsqu'ils la regardaient avec intérêt et curiosité. L'un d'eux lui offrit même une rose rouge, qu'elle accrocha dans ses cheveux. 

"C'est comme ça qu'ils sont élevés?" pensa t-elle. "Ce sont des enfants normaux, ils n'ont rien de guerriers. Tous semblent épanouis et heureux..."

Plus ils avançaient dans Griffenoire et plus Mithrintia fut étonnée. Au centre du village, était une place circulaire faite de pavés de pierre. En son centre se dressait un puits. Autour, les commerçants s'étaient installés: forgeron, tailleur, médecin... Le village semblait ne manquer de rien. Les forges chauffaient à plein régime, les artisans travaillaient sans cesse, tous semblaient occupés.

"Les commerçants travaillent-ils toujours d'arrache-pied, ici, Fenrir?" Demanda Mithrintia.

Le guerrier s'apprêta à lui répondre. Mais il fut coupé par une voix gutturale.

"Tiens donc, le chef légitime est revenu quérir son trône?"

Fenrir se retourna, souriant, et vit un Dah'Luhrin gris, les bras croisés. Il portait une tenue de cuir, et un fagot de bois était attaché sur son dos. 

"Argarn... Vieux frère! Fit Fenrir. Cela fait bien longtemps.
_Et à chaque fois, je te vois avec une femme différente. Ricana le loup gris.
_Ne vas pas t'imaginer quoi que ce soit. Elle est ma petite protégée.
_Ta dragonne vas bien? 
_J'aimerais te donner une réponse. Elle guerroie dans les terres septentrionales, en Natafark!
_Que fait-elle si loin d'Andorath? Et toi, si loin d'elle?
_ Je t'expliquerai.
_Laisse-moi au moins vous offrir une chope, le voyage a dû être long. Quant à vous jeune fille, sachez que nous vivons du commerce avec les humains, c'est pourquoi nos commerçants sont occupés... Maintenant, venez!"


Ils se retrouvèrent dans une taverne. Fenrir et Argarn buvaient de l'hydromel tandis que Mithrintia avait demandé une boisson locale douce. On lui servit une "Rosée cuivrée", une mixture faite à base d'eau et de pétales de fleurs broyées, qui, une fois mélangés donnaient une couleur cuivrée à la boisson, d'où son nom. La prêtresse avait visiblement adoré cette boisson, qu'elle redemanda.

Les deux Dah'Luhrins se racontèrent leurs récits. Argarn écoutait attentivement l'histoire de Fenrir. Ce dernier conta la situation en Natafark, et ce pourquoi le roi l'avait fait revenir en pays Andorien. 

"Donc Altan est revenu, Alcalia a prit possession du corps d'un dragon et réveille les morts et la guerre est imminente à l'Ardian'Tuhr? Nous voilà dans de sales draps. Et tel que je connais Walgern, ils ne lancera pas notre peuple dans une guerre comme celle-la. Nous avons déjà trop souffert.
_ Je sais bien. C'est bien pour cela que je dois tenter de le raisonner, Argarn. 
Même si c'est peine perdue."

Ils marquèrent une pause, Argarn but une gorgée d'hydromel, observa les alentours d'un air rêveur, puis soupira:

"Tu sais Fenrir, j'ignore pourquoi tu as refusé ce privilège, mais je continue à penser que tu aurais fait un excellent chef.
_Tu sais comme moi que l'administration n'a jamais été mon fort. Je suis trop aventureux pour ça. Et cela même si ce statut me revient de droit.
_Certes. Tu n'as jamais manqué une occasion de voyager. Ou de te battre."

Ils continuèrent à discuter, lorsque vint le temps pour eux de de séparer. Ils se saluèrent, puis Argarn s'en alla, son fagot de bois sur le dos. 

Fenrir et Mithrintia louèrent une chambre à l'auberge. Ils déposèrent leurs affaires et se reposèrent quelques heures. 
Le guerrier était allongé sur son lit, les bras derrière la tete, tandis que la Natafarkienne s'était avachie dans un fauteuil de cuir, l'air pensive. La curiosité la piquait, elle ne pût s'empêcher de questionner Fenrir.

"Qu'est ce qu'Argarn a voulu dire par refuser le privilège de devenir chef, Fenrir?
_Mon père était chef lorsque j'etais petit. Lorsqu'il a perdu la vie, j'avais été nommé d'office pour devenir le nouveau chef. Mais j'ai refusé. Pour plusieurs choses: la raison officielle, c'est que je n'avais pas envie de diriger un peuple. Trop de responsabilités, trop de décisions... De plus je désirais découvrir le monde.
_Et la raison officieuse?" Interrogea la prêtresse.

Le guerrier se leva, s'assit sur le rebord de la fenêtre, puis soupira.

"La vraie raison, poursuivit-il. C'est que cela me forçait à suivre les traces de mes parents, ce qui m'aurait rendu la vie insupportable: je ne voulais pas être condamné a repenser à mon passé déjà trop douloureux... Il fallait que je trouve un moyen de me libérer de ces souvenirs. J'ai donc préférer partir pour oublier. 
_Il t'arrives d'y repenser?
_Bien entendu. Les souvenirs sont des souvenirs et ne peuvent être effacés définitivement. On peut les oublier pendant quelques temps, mais ils reviennent toujours."

La jeune femme l'observa, ce dernier semblait fixer quelque chose au travers de la vitre. Elle n'y vit rien d'anormal: elle ne distinguait que de multiples habitations, des passants marcher tranquillement et une vieille bâtisse en ruine. 

Quelqu'un frappa a la porte et entra. Il s'agissait d'un Dah'Luhrin femelle. "Sûrement une servante" pensa Mithrintia.

"Seigneur Fenrir, fit-elle. Waldgern veut vous recevoir. Il vous attends au crépuscule dans la salle de réunion. Votre amie est autorisée à venir si elle le souhaite. 
_Très bien. Mithrintia? Veux-tu m'accompagner la bas?
_Non. Je préfère ne pas m'imposer, encore moins lorsqu'il s'agit de réunion de haut-rang. Ceci-dit, j'aimerais découvrir votre culture. 
_Si vous le désirez, je puis vous servir de guide. Proposa la servante. 
_En ce cas, je vous suis volontiers. Néanmoins, y'a t-il moyen de se laver, je me sens vraiment sale.
_Suivez-moi en ce cas, je vais vous préparer une cuve d'eau et je laverai vos vêtements. "

Les deux femmes quittèrent la pièce. Fenrir, se retrouvant seul, en profita pour prendre sa forme originelle et nettoyer lui aussi ses vêtements. 

--

Quelques minutes plus tard, dans une salle voisine, Mithrintia se détendait dans une cuve de bois recouverte d'un molleton. La servante versait des seaux d'eau chauffée à la cheminée dans le baquet pour la remplir. Alors que la prêtresse se frottait la peau avec un morceau de tissu, la servante lui apporta un curieux objet de forme rectangulaire. 

"Qu'est ce que c'est? Demanda t-elle.
_Ceci est ce que nous utilisons pour nous laver. Nous avons créé cela il y'a bien longtemps. Les humains nous demandent bien souvent de leur en fournir. Il en adorent les bienfaits.
Cela lave parfaitement votre peau, y laisse une odeur très agréable en plus de vous y donner une impression de fraicheur. 
Les habitants de Valaniel en sont également très friands. 
_De quoi est-ce composé?
_De graisse animale, de soufre, de plantes, principalement. Et ce, sans procédés alchimiques. Ce qui doit sûrement expliquer pourquoi les Valaniens s'y intéressent.
_Dites-moi, Kaelihn, la vie est elle dure ici?
_Pas plus qu'ailleurs. Le travail est laborieux, certes, mais nous nous aidons tous, ce qui nous rends heureux. Nous festons souvent, et malgré le dur labeur que chacun d'entre nous se doit s'accomplir, les nôtres sommes contents. 
_Votre métier n'est pas éreintant à force? 
_Bien entendu. Même si ce n'est pas le genre de travail que je voulais faire.
_Vraiment? Que comptiez vous envisager?
_Étant petite, je voulais travailler à la forge. Mais vous le forgeron n'avait malheureusement aucun moyen de me prendre comme apprentie. Alors je me suis exercée en secret dans la grange de mon père."

Elle sortit une petite dague de son fourreau accroché à sa ceinture. Elle la montra à Mithrintia. La lame était parfaitement polie, tranchante. Sur le coté droit, on pouvait apercevoir de petites dentelures, et la poignée, semblait être gravée de petits entrelacs dorés. 

"Vous avez un don, Kaelihn. Elle est magnifique.
_Je vous remercie... Sourit l'intéressée. Mais parlez-moi de vous, a présent. J'aimerais en savoir plus sur votre terre et vos origines. Après cela, je propose que nous allions vous trouver un petit quelque chose au village..."

***

Le soleil était rouge et déjà, l'obscurité commençait a gagner la forêt. Fenrir frappait à la porte d'une immense hutte de pierre. On lui accorda l'entrée, puis il pénétra dans une pièce sombre, éclairée par des torches murales. Les murs étaient tapissés de bannières et d'armes locales. Au centre, se dressait une longue et large table de pierre rectangulaire entourée de chaises de bois sur lesquels étaient assis divers guerriers Dah'Luhrins. Ils portaient diverses armures et protections de combat. Ils semblaient préoccupés, et lorsque Fenrir fit son apparition, tous se turent et le regardèrent. Certains affichèrent un large sourire, d'autres, les plus jeunes notamment, semblaient indifférents. 

Le chef, assis au bout de la table, trônait sur un fauteil de cuir, d'os, et de pierre. Il se leva et écarta les bras, souriant.

"Fenrir, cela fait bien longtemps... Je te souhaite la bienvenue chez toi. Que nous vaut l'honneur de te revoir, mon petit? Je t'en prie assieds toi!

Waldgern était un Dah'Luhrin âgé. Le poids de l'âge se faisait sentir dans ses mouvements un peu rouillés. Sa fourrure trahissait également son âge avancé de part sa couleur grisonnante. Il portait des protections aux jambes, ainsi qu'un armure de plates argentées lourde. Les poils de son museau se terminaient en de multiples tresses fermés par un petit cordon de cuir. Autour de son front, on discernait un couronne de Kaal, représentant deux têtes de loups entrelacés séparés par un joyau bleu. 

_Je viens porteur de terribles nouvelles, Waldgern. Fit le guerrier en s'asseyant. La Porte Noire a été rouverte, et les armées démoniaques menacent de s'attaquer a Griffenoire.
_Oui, nous le savons, et nous sommes prêts à nous défendre. 
_ J'ai bien peur que nous seuls ne puissions pas les contenir. 
_ Je suis d'accord. Approuva un général. Ne serait-il pas plus judicieux de rejoindre les rangs du Roi en Dolirün? 
_Les forces humaines finiront bien par avoir raison d'eux... Subodora un autre. 
_Pas cette fois-ci, les forces d'Altan ne sont rien comparé a ce qu'il se trame en ce moment dans le grand Nord. Alcalia a prit le contrôle de Kraltar, le dernier dragon Natafarkien.
_Alcalia? La nécromancienne? Elle est revenue?"

A ce moment, la porte s'ouvrit, et un homme encapuchonné entra. Ses pas lourds, laissaient penser qu'il portait un armure très lourde. Il fixait l'assemblée, bouche bée, qui était visiblement choquée par une telle intrusion. 

"Navré de vous interrompre Seigneur Waldgern, mais Alcalia et l'Ardian'Tühr ne sont pas ce qu'il y'a de plus grave. "

Cette voix... Fenrir la reconnut. Une voix aussi forte, assurée, ça ne pouvait être que...

"Votre Altesse... Fit Walgern en s'inclinant. Que nous vaut cet immense honneur?
_J'aimerais vous faire part, surtout à toi, Fenrir, d'une nouvelle plus catastrophique encore."

Le roi d'Andorath se déplaça, abaissa sa capuche, et s'assit près de Fenrir. Le Seigneur des Loups écoutait attentivement. 

"Vous serez sans doute heureux de savoir qu'Alcalia ou Kraltar, a été assassiné à Natafark."

Les Dah'Luhrins émirent un "Aaaaah!" d'approbation. La nouvelle était bonne. Très bonne. Mais seuls Fenrir et Walgern semblaient inquiets.

"Néanmoins, mes chers Dah'Luhrins, j'ai bien peur que tout cela ne soit qu'un élément déclencheur. La nécromancienne est morte, mais non sans déclencher un cataclysme. Les morts se sont reveillés et ont déferlés sur Natafark. Les habitants, rebelles ou fidèles au Thark se sont alliés avec les Nemesiens pour défendre le continent. Mais Hilkaan, ne pourra pas les retenir bien longtemps. D'autant que, le pire vient de se produire. 
_C'est a dire, majesté? Demanda Waldgern. 
_Une armée de Dragons Anciens déferlent sur Natafark, et quelque chose me dit que chaque continent va y avoir droit. L'un après l'autre. D'autant que..."

Tous se turent. Chacun voulait entendre la nouvelle fatidique

"Dragmarius est de retour... Reprit le roi. Et il est sur notre continent. La ville de Leneth a été ravagée dans la matinée."

Fenrir sentit sa mâchoire se serrer et ses doigts se crisper. Si bien qu'il se demanda si ses griffes n'avaient pas creusé la table de pierre. 

"Le Destruteur est déjà sur nous. J'ignore pourquoi, et quelles sont ses intentions, mais si l'attaque est déjà lancée, alors tout Dalna'Kyhn ne sera bientôt plus que cendres. 
_Si Dragmarius est ici, alors c'est sans espoir. Nous ne pouvons en aucun cas lutter contre lui. Personne ne le peux.
_Il y'a peut être moyen que vous le ralentissiez suffisamment le temps que nous trouvions une façon de le vaincre?" Proposa le roi.

Waldgern le regarda férocement se leva d'une manière qui laissa transparaitre sa fureur. Le roi avait visiblement été trop loin.

"Vous suggérez donc que mon peuple serve d'en-cas a cette créature le temps que vos érudits trouvent une solution, avec l'énorme probabilité qu'il échouent. Vous osez me demander de sacrifier la vie de mon peuple pour rien? Savez-vous seulement ce que nous avons vécu? Les humains ont massacré les nôtres, les ont chassé, dépecés. Et aujourd'hui, où nous avons en partie trouvé un semblant de plénitude, nous devrions renoncer a cela? Alors que cela fait des millénaires que nous avons tenté de l'obtenir? 
_Cette plénitude, vous me la devez Waldgern!
_Et je vous en suit fort reconnaissant, majesté. Tout mon peuple l'est et le restera! Nous tous vous respectons pour cela et les bienfaits que votre règne nous a apporté. Mais malgré cela, je ne livrerai pas la vie des miens pour rien. Je préfère encore attendre Dragmarius et livrer bataille seul, plutôt que d'abandonner mon peuple!
_Ne m'obligez pas à abroger la paix entre nous. 
_Et bien abrogez-la! Si Dragmarius est sur nous de toutes manières, cette paix n'aura bientot plus lieu d'être. Notre terre sera détruite. Me faire chanter dans mon propre village est audacieux, Majesté. Mais ma réponse est toujours négative.
_Alors dois-je utiliser la force?"

Le Roi se leva brusquement et se dirigea vers Le vieux chef.
Il s'arrêta net lorsqu'il remarqua tous les généraux dégainer leurs lames et bander leurs arcs en direction de Nuh'Batvähr. 
Fenrir l'avait fait également. Kaal'Nohrin était placée, pointe contre la gorge du roi.

"Toi aussi, Fenrir? Tu m'abandonnes? S'indigna le roi.
_ Non. J'irai en Dolirün, et je te suivrai sur le champ de bataille.
_ Alors pourquoi pointe tu cette lame sur moi?
_Parce que j'aurai fait pareillement. Jamais je ne sacrifierais mon peuple pour un autre. En tant que Roi, tu devrais comprendre cela."

Le Roi se calma. Puis se rassit. Les élites lupins rengainèrent leurs armes, non sans surveiller d'un œil menaçant l'interessé.

"Je suis navré de m'être emporté Waldgern. Et je respecte votre décision. Je suppose que nous n'avons plus rien a nous dire. Un refus est un refus. Je vous souhaite bonne chance si les choses venaient à empirer.
_J'admire votre audace, Majesté. Et l'amour que vous portez a cette Terre. Et je suis heureux que vous me compreniez enfin moi et mon peuple. Je vous souhaite à vous et vos hommes de réussir. 
_Bien. Je vais me retirer... Puisse Dragmarius vous épargner vous et les vôtres. Adieu.
_Adieu majesté.
_Je vais me retirer également. Fit Fenrir. Adieu..."

Fenrir et le Roi quittèrent la salle. Ils se retrouvèrent dehors. La nuit était tombée et était fraiche. Le roi s'indigna:

_Quelle piètre image que j'ai donné aux tiens...
_Je suis content que cela ne ce soit pas terminé en bain de sang. Ils étaient prêt à t'éviscérer. 
_Puis-je te poser une question, Fenrir?
_Bien sur.
_M'aurais-tu tué si je m'étais attaqué a Waldgern?
_Oui... Mais est-ce que tu lui aurait vraiment fait du mal? J'en doute.
_En effet... Je ne l'aurai pas touché. Du moins, pas physiquement. 
_Notre travail est terminé ici. Je partirai demain pour Dolirün avec mon amie. Je suppose que tu pars maintenant...?
_Non. Je vais sûrement me reposer un peu cette nuit dans une auberge, s'il y'en a une ici. Nous ferons la route ensemble."

Fenrir accompagna le roi dans l'auberge. Celui-ci prit une chambre et partit se reposer aussitôt. 
Le Dah'Luhrin s'apprêtait à rentrer dans sa chambre lorsqu'il entendit des rires de femmes. Il sourit légèrement puis toqua a la porte. Une des voix criais

"Entrez!"

Il entra dans la chambre. Mithrintia était sur son lit, assise en face de Kaelihn. Celles-ci semblaient s'entendre à merveille.
Fenrir remarqua que la prêtresse ne portait plus son habituelle robe de culte, mais une armure légère composée de mailles et de cuir. 

"Comme vous et dame Mithrintia partez combattre, j'ai pensé judicieux d'ameliorer un peu son équipement. Sa robe de tissu n'était pas faite pour la protéger dans une guerre. Alors nou avons été voir le forgeron et il nous a offert l'equipement.
_Tu as bien fait Kaelihn... Je t'en remercie.
_Et cette réunion, Fenrir? Questionna son amie."

Le guerrier lui résuma ce qu'il s'était dit. La prêtresse écoutait attentivement. Une fois le récit terminé, elle dit:

"Le roi d'Andorath nous accompagne demain? Quelle escorte...
_Je trouve ça curieux de sa part de rester cette nuit ici. Ce n'est pas son genre, les auberges.
_Nous devrions nous reposer nous aussi. La route risque d'être longue. Ou est Dolirün?
_Il s'agit d'une région sinistre, derrière les montagnes qui bordent Dalnah'Kyhn, au Nord Ouest. Et oui, la route est longue. 
_Je vais m'éclipser, fit la servante. Je vous souhaite une bonne nuit a tous les deux.
_Merci à vous Kaelihn!"

Puis elle sortit en fermant la porte doucement. Les deux aventurier de couchèrent chacun dans leur lit. Mithrintia fit remarquer à Fenrir qu'il n'avait pas reprit forme humaine. Il lui répondit simplement que tout était normal. Ils s'endormirait tous les deux, paisiblement.

Cependant, Mithrintia fut réveillée dans la nuit par un bruit de porte. Elle se leva et constata que le lit de Fenrir était vide. Ses armes étaient néanmoins restées posées sur la table.
Elle enfila un vêtement rapidement puis sortit discrètement de la chambre. La jeune femme reconnut Fenrir qui se dirigeait lentement vers la sortie. 

"Qu'allait-il faire dehors a cette heure." pensa t-elle.

Elle prit Fenrir en filature dans les rues froides du village. Elle le suivit jusqu'à une petite maison en ruines; la même que celle qu'il observait par la fenêtre plus tôt dans la journée.
Elle se cacha derrière un mur et observait le Dah'Luhrin discrètement. 
Ce dernier se trouvait devant l'entrée, fixe. Il semblait hésiter, puis s'engouffra dans le bâtiment. Le toit de chaume était presque totalement détruit, les vitres étaient brisées et les murs couverts de lierres. 
Doucement la jeune femme s'approcha de la maison puis se plaqua près de l'entrée. La bâtisse était vide, entièrement vide. La végétation avait reprit ses droits sur les lieux. Fenrir de tenait au milieu de la pièce, il était assit. Les pattes sur ses genoux. "Que fait-il?" Se demanda Mithrintia. Mais le guerrier parla, le sang de la prêtresse se glaça.

"Inutile de te cacher Mithrintia, je sentais ton odeur depuis l'auberge."

Oui, l'odeur... Le guerrier avait un odorat surdéveloppé. D'autant qu'elle s'était lavée il y'a peu. 
Elle s'approcha doucement du guerrier, puis elle remarqua que celui-ci se tenait devant une petite pierre tombale. 
Elle comprit. C'était ici que sa mère avait été enterrée. 
Fenrir se recueillait. Elle sortit quelques instants, puis revint plus tard, un bouquet de fleurs sauvages à la main, qu'elle plaça délicatement sur la petite pierre. Puis, elle s'assit aux cotés de Fenrir. Elle sentait pour la première fois que Fenrir était triste. Mais ce n'était pas vraiment de la tristesse, c'était du chagrin, un mal qui déchire intérieurement.
Elle montra sa compassion en posant doucement sa main sur l'épaule du Dah'Luhrin. Elle resta la, à ses cotés, totalement silencieuse, jusqu'à ce que Fenrir décide qu'il était temps pour eux de finir leur nuit. 

--

Le lendemain le roi, la prêtresse et le Dah'Luhrin s'étaient retrouvés devant la porte du village. Leurs montures avaient été soignées, et ils s'apprêtaient à reprendre la route. Algarn vint saluer une dernière fois son vieil ami.
Kaelihn était présente elle aussi, et avait offert à Mithrintia une bourse de cuir. Elle avait demandé à ce qu'elle ne soit ouverte que lorsque l'heure de la bataille ne soit venue, et qu'en cas de besoin, Fenrir lui expliquerait ce que c'est et comment s'en servir. 

Puis il s'en allèrent vers l'Ouest, prêts a rejoindre la bataille qui faisait rage en Dolirün. Cependant, la crainte animait leurs cœurs. Au cours du voyage, il se posèrent des questions sur ce qui les attendait.

"Pourquoi Dragmarius s'attaque à nous? Quel est son objectif? demanda le roi.
_Si on s'en sort, peut être le découvrirons-nous. Fit la Natafarkienne.
_Nous devrions le découvrir si nous voulons l'arrêter. Qu'en penses-tu, Fenrir?"

Mais le guerrier ne répondait pas. Il semblait perdu dans ses pensées.
Il marmonnait...

"Réveiller par le sang, l'amour, et la servitude...Jamzul gavrn! Jamzul gavrn...!

Le roi et la prêtresses l'observaient, le regard incompréhensif. 
Le guerrier réfléchissait toujours:

"Rival aides-moi... Papa... Dragmarius... Destructeur... Rival..."

"Rival" c'était un mot qui lui torturait l'esprit depuis des heures. Et pourtant, il comprit enfin!

"Par Selaenah! Cria t-il DwiinSilVul le Tyran! Le père de SotOdWiing! Le Rival de Dragmarius! C'est lui notre salut!"

Le Roi le regardait avec incrédulité:

"Expliques-toi! Voyons!
_Le père de SotOdWiing! C'est lui qui peut nous débarrasser de Dragmarius!  Il faut nous rendre rapidement à la Plaine de Cendre!"

Il cabra Alarca et la fit galoper à toute vitesse. Les deux compagnons, encore légèrement confus par la soudaineté de la situation n'eurent d'autre choix que de suivre le guerrier, qui avait potentiellement trouvé la solution pour mettre fin à la catastrophe qui se préparait à l'Ouest...
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Mleouf
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-L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: -L'appel du Nord- [Chapitre 1]   -L'appel du Nord- [Chapitre 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 8 Déc - 12:21


"Ranimer qui?"


Le groupuscule se dirigeait vers l'ouest, galopant aussi vite que leurs montures le leur permettaient. Les montagnes se dessinaient à l'horizon et le ciel commençait à se couvrir. Une légère brise soufflait sur les bosquets proches, provoquant chez le guerrier un léger sentiment d'apaisement. En revanche,l'homme en armure d'or qui l'accompagnait paraissait hors de lui.

"Ressusciter la plus grande menace qu'Andorath n'aies jamais connu? Es-tu devenu fou? Penses-tu réellement que je vais te laisser faire?
_Il faudra bien pourtant. Nous n'avons pas le choix.
_Il existe surement une autre solution, Fenrir. Fit Mithrintia.
_À l'heure qu'il est... À moins que vous me trouviez une alternative dans les secondes qui suivent... Lanca le guerrier.
_Il est vrai que nous n'avons pas de solution pour l'instant. Acquiesça le roi. Mais en aucun cas nous ne pouvons le ressusciter."

Mithrintia ignorait pourquoi les autres craignaient tant cette créature. Elle n'en avait jamais entendu parler.

"Dites moi. Demanda t-elle. Qui était ce Dwiin Sil Vul?
_Rien de moins que le chef des Dorahk. Expliqua Nühb. Jadis, notre terre était occupée par les êtres draconiques et les hommes en étaient les esclaves. Ils les craignaient au point de parfois les considérer comme des dieux vivants.
Certains dragons étaient bienfaisants envers les humains, mais ils étaient rares. Mais les dragons eux-mêmes avaient un dirigeant: Dwiin Sil Vul. Malheureusement pour nous, ce monstre était connu pour tout sauf sa bienveillance... On le nommait parfois le Fléau des Cieux, mais il était surtout connu sous le nom de Dorahk'Tal... Le Dragon de Fer... De nombreuses villes furent détruites par son seul souffle et jamais aucun Dragon n'à été plus dévastateur hormis Dragmarius. Si les hommes ont réussi à le terrasser, ce n'est pas sans compter les nombreuses vies sacrifiées pour y parvenir. Sa seule volonté suffisait à embraser le ciel et la terre. Sa mort marqua d'ailleurs la fin de la deuxième Ère de notre calendrier. Et celui du règne des Dorahk...
_SotOdWiing a un lien avec eux d'après ce que j'ai compris? Questionna Mithrintia.
_ C'est sa fille. Rétorqua Fenrir. Le fruit de l'union de DwiinSilVul le Fléau et BriiSahFo la guérisseuse.
_Une chance qu'elle ait hérité de la bonté de sa mère. Soupira le roi. Si tu ne la connaissais pas, je mettrais sa tête à prix autrement.
_La bonté de sa mère oui... En revanche, elle a gardé quelques traits de son père.
_Que veux-tu dire?
_Un dragon hérite des traits de ses géniteurs. Si elle le voulait, elle laisserait la nature de son père prendre le dessus. Elle peut embraser les cieux elle-aussi. Mais elle renonce à ce pouvoir. Du moins... c'est ce qu'elle me fait croire.
_Si une personne connaît bien les Dorahks en ce monde, c'est bien toi, Fenrir. Tu penses qu'elle serait capable de laisser sa véritable nature prendre le dessus?
_Elle l'a déjà fait. Et elle le refera.
_ Tu ne m'en a rien dit?
_ Tu n'avais aucune raison de la savoir. Elle ne prends pas des décisions à la légère. Si elle a besoin du pouvoir de son père, elle l'utilisera. En revanche, elle l'utilisera dans notre intérêt. Jamais dans celui des Dorahk.
_ Tu en es certain?"

Fenrir observa sa monture un instant... Il ne répondit pas. Le roi le sentait agacé et préoccupé.

"Fenrir? Insista le roi.
_Non. C'est une Dorahk. Elle restera imprévisible... Quoi qu'il arrive. Elle nous a toujours été loyale cependant. Et si elle avait envie de régner en ce monde, elle l'aurait dejà fait depuis des siècles.
_ Tu la connais mieux que personne. J'imagine qu'on ne peut que te croire.
_ Vous a t-elle déjà trahi, Majesté? Vous à t-elle déjà semblé comploter contre nous? Avez-vous des doutes quant à sa loyauté?"

Le roi réfléchit quelques secondes. Puis sourit.

"Non... En effet..."

La morsure des Glaces du Septentrion commençait à se faire sentir. Mithrintia frissona.

"Brrr... Il fait vraiment froid ici.
_Nous sommes proches de la frontière naturelle qui borde le pays Dolirün. Il y fait plutôt frais en cette période.
_ La plaine de Cendres est encore loin?
_ Une journée de voyage tout au plus.
_ Cet endroit est un véritable cimetière de dragons... Abandonné depuis des millénaires... Comment pourrons-nous identifier son squelette?
_Nous n'aurons aucun mal à le faire. Croyez-moi."

Ils continuèrent leur route vers le Nord Ouest. Ils s'arrêtèrent à la nuit tombée pour bivouaquer. Leurs montures épuisées méritaient bien un peu de repos. Fenrir s'était écarté de ses compagnons il souhaitait le calme. Il voulait faire quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps...
Il s'assit dans l'herbe, puis ferma les yeux. Nühb l'observa de loin: Fenrir meditait. Le roi le connaissait bien, et pourtant, jamais il ne croyait le guerrier capable de méditer. Il remarqua ensuite que son ami reprenait sa forme originelle. Il ignorait pourquoi. Lui et Mithrintia partagèrent quelques vivres et regardaient attentivement leur ami, se demandant ce qu'il fabriquait. Le Dah'Luhrin resta assis plusieurs heures. Il écoutait le moindre son percevable. Le moindre bruissement de feuille, le moindre crépitement du feu de camp, le moindre souffle de vie. Il repassait en boucle les souvenirs de la vision du Utlah, tentant de comprendre chaque détail.

Nühb pendant ce temps, crut voir Fenrir baignant dans une faible lueur verdâtre. Que faisait-il? Mithrintia sentait en Fenrir une énergie étrange. Elle n'avait cependant rien de maléfique, bien au contraire... Cette énergie qui émanait de lui semblait bénéfique et réconfortait la prêtresse.

Ce n'est que lorsque ses deux compagnons dormirent que Fenrir vint les rejoindre. Il se sentait apaisé et fatigué. Une aurore boréale se mouvait tel un voile vert de soie celeste. Le guerrier l'observa longtemps et imagina les constellations dans les cieux. Puis son regard se dirigea vers Luna et Triliel: les deux satellites naturels du monde. Après quoi, il s'endormit doucement.

Le lendemain, le groupe continua sa route vers la Plaine de Cendres. Ils n'y parvinrent qu'en milieu d'après-midi. Fenrir observa les lieux. Il n'y était pas venu depuis des siècles... Rien n'avait vraiment changé à part la végétation. Il descendit d'Alarka et continua vers les racines de la montagne. Ses compagnons le suivirent sans dire mot.
Le guerrier répéra une petite grotte dans la montagne. Il sourit et grimpa la pente pour la rejoindre.
A l'intérieur, le roi et la prêtresse se demandaient ce qu'ils faisaient ici. Fenrir semblait savoir où il allait. Ce dernier examinait la grotte dans le moindre recoin.

"Cette caverne à été utilisée plusieurs fois par des braconniers on dirait. Il reste quelques outils brisés, des restes de feux de camps.
_ Tu sembles savoir exactement où tu vas."

Le Dah'Luhrin ne répondit rien. Il se contenta d'avancer jusqu'a une salle naturelle. La lumière du jour était à peine perceptible mais suffisante pour y voir quelque chose. Sur un lit de pierre plusieurs traces et tâches de sang étaient visibles. Ces dernières laissaient le Dah'Luhrin indifférent. Il s'accroupit dans un coin de la pièce et retira quelques grosses pierres au sol. Il sortit ensuite un coffre en bois puis lança en souriant.

" Il est encore là... Après tout ce temps...
_Tu es déjà venu ici n'est ce pas?"

Il ouvrit le coffre en montra son contenu à ses compagnons. Il en sortit des bandages ensanglantés, un vieux morceau de linge, un bol de bois craquelé par le temps, un carreau d'arbalète et une dague rouillée.
Le roi examina le projectile.

" De l'argent... Le seul métal capable de paralyser completement un Dah'Luhrin. Tu t'es rétabli ici... Ou plutôt... On t'as soigné ici. N'est ce pas?
_ C'est ici qu'elle m'a sauvé pour la première fois, et que tout a commencé pour nous.
_ Tu as eu énormément de chance de la rencontrer.
_ Tu n'as pas idée..."

Fenrir referma le coffre et l'exhuma à nouveau, puis ils continuèrent leur exploration. Ils prirent un tunnel et atteignirent enfin l'ancien champ de bataille.
Sur le sol herbeux, jonchaient les imposants squelettes sans vie des Dorahk. Certains étaient couverts de mousse, d'autres avaient été endommagés par le temps et le reste avait été parfaitement conservé. Le groupe avançait doucement comme pour respecter le sommeil éternel des défunts. Fenrir marchait d'un pas sûr et décidé, suivi de près par ses compagnons qui, eux, observaient avec inquiétudes les squelettes aux alentours. Quelques minutes plus tard, le guerrier s'arrêta net. Nühb s'écarta légèrement de manière à voir ce qui était en face. Ce qu'il vit le surpris.
En face d'eux se trouvait non pas un, mais deux squelettes de Dorahk. L'un beaucoup plus imposant que l'autre: probablement le plus grand de tous. Mais ce qui attira le plus leur attention n'était non pas la taille, mais la position même du squelette. Le plus petit était couché près du grand. Et semblait tenir la patte de l'autre. Plusieurs lances lui transpercaient les flancs. Nühb n'en crût pas ses yeux.

"La légende disait vrai... ce sont..?
_Oui... Ses parents. Fit Fenrir. Sa mère s'est sacrifiée pour son père. En vain. C'est ici que je l'ai aperçu pour la première fois.
_ Que faisais-tu ici?
_Comme à mon habitude; je vagabondais.
_Maintenant que je le vois, j'ai encore moins envie de le revoir vivant. Bégaya la prêtresse. C'est vraiment une imposante créature. Qu'arrivera t-il si elle nous échappe?
_Il ne le fera pas. Lança le guerrier.
_Tu sembles bien sûr de toi. Tu ne sais même pas comment le ranimer.
_Je vais vous demander une faveur. A vous deux. Quoi qu'il advienne... N'intervenez pas. En aucun cas. Ai-je votre parole?"

Les deux autres se regardèrent puis finalement approuvèrent. Nühb savait que Fenrir ne prenait pas de décision à la légère et il lui faisait entièrement confiance. L'idée de ressusciter une telle créature le répugnait, mais ils n'avaient pas d'autre piste sur comment vaincre Dragmarius.
Tous deux reculèrent, laissant le Dah'Luhrin seul devant la carcasse draconique.

"Majesté... Savez-vous pourquoi les Dorahks sont attirés par l'or et les joyaux?
_Je dois avouer que je ne me suis jamais vraiment posé la question. Pourquoi donc?
_Voyez vous, selon les croyances Dorahk, lorsqu'un des leurs meurt, son âme est alors transportée et enfermée dans une gemme géante renfermant toutes les autres âmes Dorahks. Ils l'apellent le Graziik.
_ Cela me rapelle une vieille légende. Dit Mithrintia. Un genre de pyramide renfermant tout l'univers. Chaque particule la composant serait un monde entier. Nous l'apellons le Sceau de Kharon
_ C'est à peu près la même chose. En effet.
_Le Graziik serait un cimetière spirituel draconique?
_Exactement! Les pierreries sont un element important pour eux. C'est un symbole d'Éternité. Il suffirait d'invoquer l'esprit de DwiinSilVul et de lui rendre son corps.
_DwiinSilVul est un Dorahk! Te rends-tu compte de l'énergie qu'il faudrait pour lui rendre la vie? Tu n'es pas nécromant, tu ne peux pas utiliser l'âme des morts comme source d'énergie. Et il est hors de question que tu sacrifies l'un d'entre nous!"

Nühb semblait prêt à dégainer. Il pensait Fenrir devenu fou. Il s'apprêtait à l'arrêter lorsque Mithrintia lui attrapa le bras.

"Majesté, ce n'est pas nous qu'il veut utiliser. Mais la Nature elle même. Fenrir à été élevé à l'art druidique. Faites-lui confiance.
_Je te remercie Mithrintia. Dit Fenrir. Maintenant écartez vous et n'intervenez pas.
_Sais-Tu seulement ce que tu fais, Fenrir?
_Non. Mais il faut que j'essaie.
_Alors finissons-en..."

Le guerrier retira le pendentif de SotOdWiing de son cou et le déposa devant le squelette. Il prit une brindille et traça au sol un cercle avec pour centre le talisman. Il s'ouvrit avec sa dague la paume de sa main gauche et inscrit ensuite des runes étranges avec son sang autour du medaillon. Lorsqu'il eût terminé, il s'agenouilla puis commença à parler dans une langue que ni Mithrintia, ni Nühb ne parvinrent à comprendre. Il s'agissait d'un langage dur, menaçant, guttural. La Natafarkienne resta bouche bée: Fenrir parlait en draconique. Il était probablement le seul mortel à savoir s'exprimer en cette langue. Il était fluent, comme si il avait toujours parlé ce dialecte. C'en était presque effrayant.

""

Fenrir sentit une force l'envahir, il sortit sa lame de son fourreau et la brandit pointe vers le sol. Mais sa main ne voulait plus bouger: il doutait... Et si DwiinSilVul ne l'écoutait pas? Mais une pensée plus sombre encore s'empara de son esprit.
SotOdWiing lui aurait-elle menti pendant toutes ces années? Avait elle prémédité ce jour? Avait elle aveuglé Fenrir au point de gagner sa totale confiance, appris à ce dernier a parler sa langue et ainsi lui permettre de ressusciter son père: de manière à provoquer de nouveau le règne de terreur des Dorahk? Pour la première fois: Fenrir doutait de sa moitié. Sa Destinée était elle de provoquer lui-même la fin des temps?

"Si telle est ma destinée. Pensa t-il. Alors autant en finir!"

Puis, sous la regard inquiet de ses compagnons, il planta sa lame dans le sol. Cette dernière se mit à briller fortement d'un éclat bleuté. Il y eut un bruit sourd provenant des entrailles de la terre. Une onde de choc bouscula les aventuriers. Suite à cela, le ciel s'assombrit. Les nuages tourbillonnaient autour d'eux, le vent se leva, l'air devint de plus en plus pesant.
Les plantes commencèrent à se flétrir autour d'eux et les arbres perdirent leurs feuillages.

Le guerrier ne pouvait plus bouger, ses mains tenaient fermement la poignée de Kaal'Nohrin, son sang continuant de couler le long de sa lame. Le cercle runique au sol commenca à rougeoyer. Il se sentait faible. Très faible. Mais il tint bon et continua de se concentrer.

Nühb assistait impuissant à ce spectacle. Les ossements en face de lui semblaient se mouvoir. Les organes se recomposaient peu à peu, puis la chair, les muscles et enfin la carapace chitineuse de la créature.
Le Dragon avait été recomposé mais ne bougeait pas.

Le climat redevint normal et Fenrir put arrêter son incantation: il avait terminé.
Il se releva, haletant et put enfin observer l'immense créature en face de lui.
Le guerrier jugea sa taille: il était gigantesque, plusieurs dizaines de mètres au bas-mot. Ses écailles et sa carapace epineuse étaient d'un noir profond et brillantes, ses pattes puissantes se terminaient par d'énormes griffes noires, et ses ailes titanesques devaient provoquer un ouragan à chaque battement effectué. Sa tête était dotée de quatres cornes de kératine aussi sombres que son corps. Ses yeux étaient fermés et sa gueule dotée de crocs aussi longs qu'un homme adulte. Son museau se terminait par deux gros naseaux et une petite protubérance chitineuse.

Fenrir ramassa le talisman placé au milieu du cercle et attendit. Le Dragon ne semblait pas vivant. Le Dah'Luhrin pensait qu'il avait échoué. Il était épuisé, et avait à peine la force nécessaire pour se maintenir debout. Ils restèrent là à contempler le corps sans vie du Dragon pendant plusieurs minutes. Rien.
Fenrir jura. Tout cela pour rien.

Ce n'est qu'au moment où ils se préparèrent à partir que Mithrintia poussa un cri.
Fenrir se retourna: la créature avait ouvert les yeux. Des yeux effrayants aussi rouges que le sang. Puis cette dernière expira un nuage de fumée par ses naseaux dans un bruit semblable à celui d'une soufflerie de forge. Il émit un grognement avant de se lever et de montrer sa stature imposante, cachant presque le soleil. Il fixa Les ridicules insectes qui se tenaient devant lui. Puis son regard se porta sur Fenrir.

"Tu m'as fait revenir en ces lieux, humain. Et me voici devant toi. Une telle insolence mériterait que je te dévore sur-le-champ. Mais j'aimerais connaître la raison pour laquelle tu m'as arraché au repos éternel.
_Noble DwiinSilVul, nous réclamons votre soutien. Une partie des vôtres ont prit d'assaut notre monde, et nous aimerions que vous les eloigniez de nos terres.
_Naïf que tu es. Penses-tu réellement que je vais vous aider? M'utiliser comme un vulgaire esclave... Pauvre Humain. (Il regarda ensuite le roi: ) C'est une bien belle armure que vous avez "Majesté" (Il Insista sur ce dernier mot de manière cynique.) Aussi je pense que je vous laisserai un temps pour fuir. Avant de vous rattraper.
_Laissez-les en dehors de ça. Tonna Fenrir. Ils n'ont rien fait. "

Le dragon éclata de rire.

"Rien fait... RIEN FAIT! Vous autres humains ne faites jamais rien selon vous. Regardez autour de vous, ce sont les vôtres qui avez provoqué l'extinction de ma race. Vous pouvez nier autant que vous le souhaitez, les faits sont bien là. Et vous le paierez... Pour nous, pour elle (Il regardait le cadavre de BriiSahFo) et pour ma Fille!
_Votre fille?
_Me crois-tu aveugle? J'ai forgé ce talisman autour de ton cou. Elle ne l'aurait jamais laissé à un humain de son plein gré. Ils ne pensent qu'a nous voler nos richesses. Nous terasser pour la gloire et utiliser nos restes comme composé alchimique.
_Tous les hommes ne sont pas hostiles à votre espèce.
_Un Dorahk ne peut être l'esclave d'aucun Homme.
_ Personne ne veut vous réduire en esclavage. Nous demandons simplement votre aide pour vaincre Dragmarius.
_Dragmarius m'importe peu, jeune insolent. S'il peut contribuer à l'extinction des vôtres, alors je me ferai un plaisir de l'aider.
_ Si votre fille et votre femelle vous entendaient, ils seraient bien déçus par votre comportement..."

A ces mots, le dragon devint enragé. Sa voix sonna comme la mort elle même. Ce qui ne manqua pas de faire frissonner le roi et la prêtresse. Fenrir cependant était étrangement calme. Nühb l'observa un instant: il souriait. Fenrir souriait!
Le ciel devint rouge, le tonnerre gronda et des légères braises semblaient provenir des nuages.

"Comment oses-tu, petit salopard! Comment oses-tu manquer de respect à ceux à qui j'ai tout donné. À ceux que j'ai aimé et chéri toute mon existance. Tu ne sais rien d'elles et tu n'en saura rien. Ta misérable vie s'arrête ici!"

Le Dragon inspira puis deversa un immense jet de flammes dorées sur le guerrier. Une fumée noire s'éleva. Pour ce qui se trouvait au centre de ces flammes, il était impossible de survivre. Le ciel redevint bleu. Le dragon prit un air satisfait. Pour Nühb, s'en était trop. Il degaina sa lame et s'avança vers la créature, la rage emplissant son esprit. Mais il s'arrêta net lorsque les flammes commencèrent à se dissiper. Il voyait une silhouette à l'intérieur. Elle semblait bien vivante. Puis Fenrir sortit des flammes, haletant, mais bien vivant.

"Vous avez raison sur un point DwiinSilVul... Je n'ai pas connu BriiSahFo. Mais il y a un point sur lequel vous faites erreur.
_Jamais personne n'a résisté à mes flammes. Serais-tu un des nôtres? "

Fenrir rit, epousseta sa tenue, il semblait avoir retrouvé une partie de sa force vitale.
Il essuya ensuite son visage couvert de suie d'un revers de la main, et fixa attentivement les yeux du dragon.

_Non. Je ne suis pas un Dorahk.
_Alors qu'es-tu ? Un homme n'aurait jamais eu la force nécessaire pour contrer mes flammes.
_Peu importe ce que je suis. J'aimerais vous parler de votre fille. Cela vous rassurerait t-il de savoir qu'elle est en bonne santé, et libre?
_Comment peux-tu affirmer une telle chose?
_En ce monde, les hommes évitent les vôtres, c'est vrai...
_Continue... Humain.
_Mais comme je vous l'ai dit, certains Hommes ont appris à vivre avec.
_Mensonge!
_A la vérité, je suis de ceux là. Et je pense même être la personne en ce monde qui a vécu le plus longtemps aux côtés de votre fille. Plus de neuf siècles, à vrai dire. Si je parle en ce moment même avec vous c'est grâce à elle. Elle m'a enseigné plusieurs choses et ce, malgré notre différence. Car elle me faisait confiance. Votre fille est acceptée parmi les Humains, grâce à l'homme qui se trouve derrière moi. Si je suis encore en vie, c'est grâce à votre fille. La cotte que je porte à été forgée par votre fille, le talisman que je porte m'à été donné en gage d'amour, et l'armure d'or de mon compagnon à été créée et offerte de sa main également.
_ Veux-Tu dire que TOI, misérable insecte, es celui que ma fille a choisi pour partager sa vie? Comment peux-tu souiller notre race de la sorte?
_ SotOdWiing aurait honte de vous si elle vous entendait. Vous qui aimez tant votre fille, pourquoi ne pas accepter son choix?
_ Parce que notre race est faite pour dominer...
_Vous avez peut être raison, mais votre fille a compris une chose qui vous a échappé.
_ Quelle est-elle? Pour qu'elle raison ma fille vous ferait-elle confiance?
_Nos races sont condamnées à vivre sur cette même Terre pour l'éternité. Et ce que votre fille a compris c'est que dominer l'autre est futile et sera toujours source de malheur pour nous comme pour vous. Un conflit éternel n'est pas une chose qu'elle désire. Elle veut la pérennité de votre race: et c'est ce qu'elle a réussi à obtenir. Aujourd'hui, elle est libre de s'aventurer partout où elle le désire sans se faire cribler de flèches. Les humains la respectent. Elle a su les pardonner comme ils ont su vous pardonner. Ce qui nous a rapproché, c'est la haine que nous avions pour les Humains, et pourtant ce même jour que nous nous sommes vus pour la première fois, nous avons su nous comprendre, et abandonner cette haine qui nous animait. Ce même jour, où j'ai failli mourir en defendant ce qui était le plus cher à ses yeux: vous et sa mère.
_Comme c'est touchant...
_ Votre indifférence est lassante DwiinSilVul. Votre entêtement aura à nouveau raison de vous. Les humains ont déjà réussi à vous vaincre il y a plus d'un millénaire, ils pourront le faire une autre fois. Votre fille plongera à nouveau dans le chagrin, et tout ce qu'elle a accompli risque de disparaître. La paix qu'elle a instauré, la confiance établie avec les humains. Toutes ces choses vous les detruiriez pour votre seule fierté? Votre fille n'a t-elle pas assez souffert? "

Il y eut un long moment de silence. Le Dragon semblait perdu dans ses pensées.
Fenrir soupira, le calme était revenu dans sa voix:

"Ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi votre amour était respectée et adorée des hommes dans son vivant? Ils se respectaient et se comprenaient mutuellement. Vous avez pourtant continué à tuer. Et cela a coûté la vie de celle qui gît sous vos pieds. Ne faites pas la même erreur. Ne provoquez pas la mort de votre fille en plus de celle de votre dulcinée. Vous avez en face de vous le souverain qui a longtemps défendu les vôtres. Ne le faites pas regretter cette décision. Ne perdez pas ce qui vous est cher "

Nouveau silence. DwiinSilVul observa Nühb. Il parla désormais en langue locale.

"Cette armure... A t-elle été forgée par ma fille?
_En effet, elle me l'a offert lorsque j'ai déclaré la paix entre nos deux races. En gage de remerciement. Une bien belle piece. Tout comme cette couronne que je porte d'ailleurs...
_Du Rubis... Du Saphir... Les pierres préférées de sa mère et moi. Elle se souvient... Ma chère fille... Comment ai-je pu me montrer si égoïste?
_Votre fille se trouve dans les Terres du Nord, elle combat en ce moment même les forces de Dragmarius. Reprit Fenrir.
_Alors je n'ai plus rien à faire ici. Je dois la rejoindre immédiatement. "

Il se retourna, fixa un instant le squelette à ses pattes, et ouvrit ses immenses ailes, prêt à s'envoler. Mais il ne bougea pas tout de suite.

"Puis-je connaitre ton nom? Mortel?
_Fenrir...
_Et bien, Fenrir, je te laisse la vie sauve si tu me promets quelque chose.
_Je vous écoute.
_Prends soin de ma fille...
_Si je survis à cette guerre, c'est entendu.
_Adieu."

Fenrir s'inclina. Le Dragon s'envola dans un puissant battement d'ailes provoquant une puissante bourrasque manquant de déraciner plusieurs arbres alentours.
Les aventuriers le regardèrent s'éloigner vers le Nord.

La Natafarkienne se sentit rassurée.

"Ça, pour sûr... C'est une grosse bestiole. Fit-Elle."

Elle et Nühb échangèrent un rire légèrement nerveux.

"Je ne pense pas être en état de chevaucher jusqu'à ce soir. Remarqua Fenrir. Nous nous arrêterons au prochain village pour récupérer, et reprendre quelques provisions. Il reste encore à une bonne dizaine de jours de voyage avant d'atteindre la Porte..."

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